Un shojo choc : Sayonara Miniskirt
Sayonara Mini skirt est un manga de MAKINO Aoi paru chez Soleil manga 11 mars. Au Japon il est édité dans le magazine Ribon (Shûeisha).
Autrefois membre d’un groupe de J-pop, Nina a vécu une agression au couteau lors d’une rencontre avec des fans et ne s’en est jamais remise. Elle décide de retourner au collège mais sous une apparence plus masculine en coupant ses cheveux et en portant l’uniforme des garçons. À la suite d’une vague d’agressions envers les filles, les élèves du collège échangent entre eux sur le sujet.
Un manga qui m’a fait penser à un fait réel, voulu ou pas, en tous les cas j’y ai pensé tout de suite. Souvenez-vous de Mayu Tomita (20 ans), une des membres des AKB48, qui recevait des dizaines de coups de couteau d’un fan déséquilibré en 2016. Le fanatisme de certains fans va loin, bien trop loin. C’est donc avec un intérêt assez évident que j’ai eu envie de lire ce shojo différent.
Sayonara Mini skirt est un récit engagé et puissant, on ne s’y attend pas forcément venant d’un shojo édité chez Soleil qui semble enfin se rendre compte qu’il n’y a pas que des récits fleur bleue. Réappropriation de son corps et de sa féminité après une agression, un thème délicat, mais important à traiter dans un monde où on stigmatise encore trop la personne qui a été agressée avec des idées comme quoi elle l’aurait bien cherché avec sa jupe trop courte par exemple. Alors que ça n’a jamais voulu dire : c’est open bar !
Jusqu’à la dernière page on est confus, comme l’héroïne on ne sait pas qui est vraiment l’agresseur. Le cliffhanger qui clôt le premier tome nous tombe dessus comme une massue, même si bien entendu tout est fait pour qu’on se dirige vers cette conclusion.
Graphiquement c’est très joli avec une mise en page assez chargée et pas mal de texte. C’est plaisant à lire surtout que l’autrice sonde vraiment bien les pensés de sa jeune héroïne.
Sayonara Mini skirt est une très bonne série, mais il y a un hic c’est que la suite n’est pas publié au Japon depuis juin 2019 sans qu’on est plus d’explication. C’est donc très frustrant car il démarre franchement bien.