Cinéma

N’oublie pas les fleurs de Genki Kawamura

N'oublie pas les fleurs
© Eurozoom

N’oublie pas les fleurs est un film de Genki Kawamura. Il est adapté de son propre roman. Ce dernier est disponible aux éditions Pocket traduit par Diane Durocher. Il est aussi l’auteur de Et si les chats disparaissaient du monde (paru chez Fleuve Éditions en 2017 sous le titre Deux milliards de battements de cœur). Auteur de roman, il est aussi réalisateur, producteur de nombreux films comme les films de Makoto Shinkai (Suzume, Your name, Mirai) et Mamoru Hosada (Belle, Le garçon et la bête), ainsi que beaucoup de film live action (Parasyte, Destroit metal city etc.). C’est aussi un réalisateur de talent. Son film N’oublie pas les fleurs à reçu le Prix de la Meilleure Réalisation au Festival de San Sebastian (2022).

C’est quoi l’histoire ?

Lors du réveillon du Nouvel An, Izumi retrouve sa mère Yuriko errant dans un parc par un froid glacial. Quelques mois plus tard, elle est diagnostiquée comme souffrant d’Alzeihmer précoce et sa mémoire décline rapidement. Pour son fils, les souvenirs de la mère qui l’a élevé seule sont toujours aussi vivaces. L’un d’eux en particulier, lorsqu’il croyait qu’elle avait disparu, le hante terriblement. Alors que Yuriko sombre lentement dans l’oubli, Izumi doit accepter de perdre à nouveau sa mère, cette fois pour toujours. En prenant soin de sa mère – au moment où lui-même s’apprête à devenir père – Izumi tente de comprendre ce qui l’a éloigné d’elle et s’interroge sur le sens de leur relation, pour retrouver l’essentiel de ce qui leur reste.

 N'oublie pas les fleurs
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N’oublie pas les fleurs

Genki Kawamura raconte : Mon désir de faire ce film remonte à quelques années, lorsque j’ai réalisé que ma grand-mère commençait à oublier des choses. On lui a diagnostiqué la maladie d’Alzheimer et j’ai décidé d’écrire un roman à ce sujet. Lorsqu’il a été question  d’éventuellement adapter ce livre, je me suis dit que l’histoire m’était trop proche pour que je laisse quelqu’un d’autre réaliser ce projet. Ce mec est bourré de talent. Il sait écrire, il sait réaliser, il sait avoir le nez pour produire les bons titres. Bref, c’est un homme à multiple facette façon couteau suisse.
Il ne se contente pas de faire beaucoup de choses, il les fait bien. Son film N’oublie pas les fleurs est n’est pas que beau ou touchant. Il arrive a exprimer les souvenirs qui s’échappent, mais aussi comment la maladie fonctionne en image. J’ai trouvé ça bluffant. Je suis assez sensible aux films qui parlent de maladie, mort etc. Je m’attendais à beaucoup pleurer, mais pas du tout. Et croyez le ce n’est pas une mauvaise chose.
Bien entendu le film est triste. Izumi voit sa mère changer petit à petit et oublier ses souvenirs récents. Elle va plusieurs fois redécouvrir que la femme de son fils est enceinte par exemple. Et paradoxalement, elle vit dans ses souvenirs heureux ou malheureux. Petit à petit on va dérouler le fil de ses souvenirs pour comprendre pourquoi son fils et elle ont une relation compliqué.

N'oublie pas les fleurs
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Oublier les bons et les mauvais souvenirs

La narration, la mise en scène est magnifique. Au début du film, la première scène semble être un plan séquence, pourtant des éléments du décors changent et on ne comprend pas vraiment pourquoi. C’est un peu plus tard qu’on va remarquer que tel élément était présent et fait parti des souvenirs de cette femme.
Il dit en interview qu’il a voulu donner des couleurs assez tranchées à ses personnages pour qu’on les reconnaissent bien. La mère porte donc du jaune, plus ou moins vif.
Masaki Suda, acteur (Totono Kuno dans le drama Don’t Call It Mystery) et chanteur, s’en sort parfaitement avec cette atmosphère souvent lourde. Mieko Harada est une actrice qui a commencé sa carrière dans les années 70 et qui a tournée avec de grands réalisateur comme Akira Kurosawa (Ran et Rêves). Elle a reçu de nombreux prix d’interprétation. Elle est très touchante dans N’oublie pas les fleurs.

N’oublie pas les fleurs est un excellent film tant au niveau de son écriture que de sa réalisation. Genki Kawamura arrive à rendre visuel la maladie. Il sort le 1er mars au cinéma. 

Public : Tout public 

Projection presse

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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