Coup de cœur : envolez-vous avec Drifting Dragons
Il y a des coups de foudre instantanés, Drifting Dragons en a été un. Ce manga de Taku Kuwabara sortira en France à partir du 4 mars prochain chez Pika Edition, un anime sera disponible à partir de janvier sur Netflix (et dans quelques mois pour la France). En attenant, le manga est pré-publié au Japon dans le Good! Afternoon de la Kōdansha, il y a déjà sept tomes de disponible et la série est toujours en cours.
Autrefois, nombreux furent les aventuriers à se mettre en quête des dragons colossaux qui se dissimulaient dans les cieux… Aujourd’hui, le Quin Zaza est l’un des rares dirigeables dragonniers encore en activité. Chacun a ses raisons d’embarquer et de poursuivre les dragons qui sillonnent les mers de nuages : pour l’argent, pour fuir la vie terrestre ou pour les denrées que ces créatures offrent !
Mais à chaque voyage, c’est la vie de tout l’équipage qui est en danger,entre tempêtes effroyables, attaques de pirates de l’air ou traques de dragons hostiles…
Vous dire que visuellement c’est une claque n’est pas un vain mot. Car oui, ça claque, et ça claque même sévère. Taku Kuwabara ne s’en cache pas, cest un grand fan du manga Nausicaä de la vallée du vent d’Hayao Miyazaki. C’est grillé assez rapidement, mais qu’importe c’est du bonheur en barre pour les yeux. Ce n’est pas un type de dessin que l’on rencontre si souvent en manga, de ce fait il ne souffre pas vraiment de multiple comparaison. Loin d’être blasé, on est même plutôt heureux de voir de tel beauté devant nos yeux. On pourrait même croire nos héros du ciel tout droit venu du même monde, avec le même genre de costume et d’univers. Pourtant Drifting Dragons n’est pas une copie. Ce monde à son histoire, ses codes et ses ressources propres.
Quin Aaza, dernier dragonnier est l’un des rares à encore s’aventure à traquer des dragons. On peut facilement faire la parallèle entre ce dragonnier et les baleinier japonais. Mais je pense qu’il faut garder en tête que c’est un manga de fiction. Je ne l’ai pas vu comme une fable écologique pour le moment, mais ce n’est que le premier tome, j’espère être surprise par la suite.
J’ai lu beaucoup de fantasy, et notamment avec des dragons. Ce ne sont pas tous les bêtes féroces, certains même arrivent à vivre en harmonie avec les humains. J’ai donc un gros pincement au cœur quand je les vois les chasser. Heureusement, l’auteur nous fait ressentir aussi les doutes qui assaille certains dragonnier. Si Mika ne pense qu’à les tuer pour les manger (et au passage nous offrir des recettes sympa), d’autres doutes et s’interrogent, d’autres font ce métier car c’est leur seule chance de survit pour gagner un peu d’argent. En contre-partie on peut facilement y laisser sa vie.
Drifting Dragons est une invitation au voyage auprès des dragonniers, un monde fantastique où le lecteur devra prendre de la hauteur pour apprécier toute l’étendu du talent de Taku Kuwabara.