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En exclu sur Netflix : Ghost in the Shell: SAC_2045

Ghost in the Shell et moi c’est une longue histoire. J’ai d’abord suivi la publication dans le Kameha magazine il y a quelques années (ça ne nous rajeunit pas !), j’ai vu au cinéma les deux films de Mamoru Oshii, puis l’adaptation américaine avec Scarlett Johansson en avant-première au Grand Rex. En ce qui concerne Stand Alone Complex et Arise, j’ai juste pu voir Ghost Pain et Ghost Whispers (Arise) quand ils ont été disponibles sur Netflix (ce n’est plus le cas).

Lors du Paris Manga 2018 Shinji Aramaki parle de ses deux gros projets Ultraman et GITS. Je connais le travail de Shinji Aramaki et Kenji Kamiyama, j’ai donc confiance. Mais, je ne peux pas dire que les premières images de cette nouvelle série m’aient vraiment rassurées. Après c’est un anime et ce n’est pas du tout le même budget qu’un film d’animation comme Captain Harlock/Albator, Corsaire de l’Espace ou Appleseed. L’univers de Masamune Shirow ne lui est pas clairement pas étranger.

En 2045, le monde est entré dans une  » guerre durable « . Des anciens membres de l’élite japonaise Section 9 sont recrutés. Ils sont confrontés à l’apparition d’une  » post-human  » : un être doté d’une intelligence exceptionnelle et de capacités physiques hors normes.

Deux studios sont aux commandes : Production I.G et Sola Digital Arts le studio de Shinji Aramaki. Netflix a acquis les droits de diffusion dans le monde entier et diffuse la première saison le 23 avril 2020. Le chara design est assuré par Ilya Kuvshinov (Wonderland) est un illustrateur d’origine russe basé au Japon et Masaki Yamada qui a déjà travaillé avec Aramaki.

C’est un peu la peur au ventre que j’ai commencé la série, mais comme il faut vivre dangereusement je m’y suis mise malgré tout.

La 3D et bien y a du bon et du moins bon. L’effet poupée en plastique de tous les humains qu’il soit robot ou pas, je n’aime pas. Ça fait trop Barbie, ça aurait pu passer si seul les personnages entièrement cybernétique avait ce défaut. Les postures sont assez bluffantes, les petits vieux et les jeunes sont bien animés différemment. Les effets sur les plis des habits sont tops, mais ça rend toujours mal sur les cheveux (je sais que pour les longs métrages il y a des logiciels de ouf rien que pour donner une texture et un mouvement réel).
Signe que les temps changent, Motoko Kusanagi, est beaucoup moins sexualisé qu’avant. Notons qu’elle garde tout de même un sacré déhanché.
Ce qui manque c’est l’atmosphère sombre qu’à la franchise. Cette fois, on a des passages très lumineux aux Etats-unis par exemple qui contraste avec les choix précédents.

Le gros point fort de la série est son scénario. Il tient en haleine tout du long. Pour le coup ça été vraiment bien géré, on sent qu’il n’ pas été mis de côté pour tout mettre dans la 3D. Les Tashikoma apporte une touche d’humour assez sympa. Ils sont vraiment trop mignons.

Les musiques sont de Nobuko Toda et Kazuma Jinnouchi. Le générique de début est composé et interprété par Millennium Parade le projet solo de Tsuneta Daiki chanteur et guitariste de King gnu. Autant vous dire que je suis aux anges. Un titre groovie et sexy comme j’aime. Celui de fin est de sustain++ par Mili (c’est un groupe fondé en 2012 par momocashew, Yamato Kasai, Yukihito Mitomo, Shoto Yoshida, Ame Yamaguchi et Ao Fujimori et faisant du classique électronique), mais comme ça coupe très vite, j’avoue ne pas l’avoir beaucoup écouté. Pour le coup je connais mieux leurs titres pour les anime Greipnir et Goblin slayer que j’adore.

Ghost in the Shell: SAC_2045 n’a pas été la purge attendue, mais n’a tout de même pas été un énorme coup de cœur (l’effet plastique sans doute). Au demeurant, j’attendrais la seconde partie avec impatience. Le cliffhanger qui clôt le 12 épisodes donne envie de voir la suite. Je serai au rendez-vous !

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

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