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Interview et live report de Blank paper à JAPAN EXPO

JAPAN EXPO pour son grand retour nous a proposé un invité d’honneur côté musique assez exceptionnel : Blank paper. Pourtant, peu d’entre nous connaissait leurs premiers titres. Pourquoi un groupe qui semble sortir de nulle part a cassé la baraque sur la scène Ichigo ? D’où viennent-ils et pourquoi faut-il leur prêter une attention toute particulière ? Journal du Japon les a interviewé pour répondre à ces questions.

Cet article est réalisé pour Journal du Japon.

L’interview d’un groupe mystérieux

Nous avons pu les rencontrer lors d’une interview avant leur premier concert afin de les connaître un peu mieux.

Journal du Japon : Votre identité est tenue secrète souhaitez-vous partir d’une page blanche ?

Blank paper : Le nom Blank paper représente effectivement « une page blanche » et sur cette page blanche, nous souhaitons justement y mettre toutes sortes de couleurs. Cela se reflète également dans nos tenues qui sont toujours blanches dans notre monde. On crée la musique en étant toujours habillé en blanc. En japonais, le mot « musique » se dit « ongaku » (音楽) ce qui littéralement veut dire : apprécier les sons. Ce que nous créons, c’est « onhaku » (音薬) le 2e kanji ressemble beaucoup mais avec un petit changement qui le transforme en « médicament ». Nous créons des médicaments à partir de sons et qui permettent de soigner ceux qui les écoutent et qui vont les rendre heureux.

C’est vrai que la musique aide beaucoup quand on est déprimé, dépressif ou quoi que ce soit. Personnellement, je sais que ça a beaucoup d’impact sur moi. Souvent, quand je vais mal, la musique m’aide. Votre musique rend-elle les gens heureux ?

Effectivement, comme vous l’avez dit, c’est notre but. Lorsqu’on a des sentiments négatifs, on est aussi plus enclin justement à attraper des maladies physiques et si avec notre musique on peut aider alors c’est parfait ! Si on peut soigner un peu les cœurs et rendre les gens plus heureux, tant mieux.

Revenons sur vos titres. Pour l’instant, il n’y en a que deux qu’on a pu entendre dont enemy le générique de l’anime AMAIM Warrior at the Borderline (Crunchyroll). Pouvez-vous nous en parler ?

Comme le titre l’indique enemy la chanson a pour thématique nos ennemis. En fait, l’ennemi va être nous-même et on va se combattre soi-même pour essayer de trouver un nouveau soin.

Parlez-nous de votre autre titre Legacy.

C’est le thème d’une émission de catch au Japon. J’aime beaucoup cette émission, elle va avoir 50 ans d’où le titre Legacy. On lui souhaite de continuer encore longtemps et de laisser son empreinte dans l’histoire…

Notre musique est disponible sur des plateformes comme Spotify. Mais demain on va découvrir ce que représente vraiment ce qu’on appelle yako, donc notre médicament musical.

C’est justement sur Spotify qu’on vous a découvert. Est-ce que cela change quelque chose en fait de passer par Spotify plutôt que par les ventes de CD comme vous pouviez le faire avant ? Est-ce qu’il y a une évolution effectivement par rapport à la musique?

Évidemment, il y a peut-être des éléments un peu négatifs, mais c’est un avantage en fait de pouvoir toucher le plus de monde possible dans le monde entier. Et d’autres parts, les CD sont des objets physiques. Donc le point positif est de pouvoir laisser une trace. Mais, dans tous les cas, nous allons utiliser les les deux médias pour pouvoir toucher un public plus large.

Parlons du concert de demain. Est-ce que vous allez jouer des titres différents ? Pour le moment, nous en connaissons deux.

Le concert sera effectivement assez long demain. Nous avons un projet sur Twitter où nous rassemblons les différentes angoisses des gens. A partir de là, nous allons nous en servir comme thème pour créer des musiques. Pour le moment, nous n’en ont qu’une seule (bpm). Mais pour le reste du live nous allons faire des innovations parmi les chansons donc nous allons reprendre des chansons venus d’ici.

C’est la première fois que vous venez en France et qu’est-ce qui vous a décidé de venir en Europe ? Ensuite, vous allez à Londres, puis au Canada à Montréal.

A l’origine nous venons d’une réalité alternative connue sous le nom de 534, un monde qui ressemble au vôtre. Nous créons de la musique et nous souhaitons l’étendre à un plus large public. Nous avons été très influencés par la pop japonaise. En cherchant un peu sur le thème de la pop japonaise, il y a donc l’événement Japan Expo qui nous a donc été proposé. C’est pour ça que nous avons décidé de venir à Japan Expo pour montrer notre musique.

Quand vous parlez des maux, est-ce que la pandémie de COVID vous a inspiré ? Est-ce qu’écouter votre musique prolongera notre durée de vie ?

Nous voulons apporter du bonheur à tout ceux qui nous écoutent. La force de la musique est de soigner les maladies du cœur dans notre monde 534. Nous avons déjà fait plusieurs expériences qui se sont révélées des succès et nous souhaiterions étendre ces résultats au monde entier. Pour cela, il faudrait étendre notre musique pour soigner le plus de monde possible et rendre les personnes heureuses.

Un message de fin pour le public français ?

C’est un honneur d’être à Japan Expo pour notre premier live ! Nous espérons que demain le plus de monde possible pourront venir et qu’ils apprécieront notre musique et nos médicaments.

Je l’espère aussi. Je vous remercie beaucoup pour cette interview.

Le concert unique

Le samedi 16 juillet, Blank paper était en concert sur la scène Ichigo, la plus grande de la convention. Après deux ans de silence, le public allait-il répondre présent pour un groupe encore inconnu ? Si les rumeurs vont à bon train sur leur identité qui n’est plus vraiment secrète, ils n’ont pourtant pas l’intention de la révéler sur scène ce jour-là.

Heureusement, les fans se sont retrouvés nombreux à cet événement du week-end. Si leur premier single, enemy est sorti au Japon à la fin de l’année 2021, c’est en France à Japan Expo qu’a eu lieu leurs premiers pas sur une scène live. Leur toute première prestation scénique sera pour nous en exclusivité avant d’aller à Londres et à Montréal.

Le concert s’ouvre sur une intro racontant le concept du groupe. Quand les deux membres de Blank paper entrent sur scène, les spectateurs montrent instantanément leur enthousiasme. Leur set débute avec leur deuxième titre High Legacy qui, on le rappel, est le générique d’une émission de catch. Pêchu comme il faut, il met tout de suite le feu.

Le titre suivant sera donc le titre inédit bpm = blank paper medicine teasé lors de l’interview. Le concert sera exceptionnel, on sent que ces deux-là ont du métier. Ils ont une présence exceptionnelle sur scène, occupant tout l’espace tout en réussissant à rendre un échange de micro avant l’entrée sur scène comme un simple petit jeu.

Durant le concert nous aurons droit à plusieurs reprises, car comme nous a confié le groupe lors de son interview, ils n’ont pas assez de chansons pour honorer l’intégralité du set. Ils ont semblent-ils écouté des chansons terriennes et ce sont des chansons de la chanteuse R’n’B japonaise Koda Kumi mais aussi du groupe BACK-ON qui ont été retenues.

Le public est en feu, surtout quand ils reconnait des titres comme Real emotion de Final Fantasy X-2 ou encore STRIKE BACK tout droit venu de l’anime Fairy Tail.

Pendant pas loin de 45 min C45P3R et T3R354 ont tout donné. Ils terminent avec enemy le premier titre qui les a fait connaître en 2021. Ce fut un des meilleurs concerts que nous ait offert Japan Expo alors que nous n’avons pas de grande scène dédiée à la musique (Karasu). Ce fut un show de qualité alors que c’était leur première prestation sur scène ensemble. Belle performance, on espère maintenant que ce ne sera pas un one-shot.

Set list

High Legacy

bpm

Guess Who Is Back

STRIKE BACK

Prescription M.D

Siva

Nibunnoichi

real emotion

enemy

Remerciements à l’équipe de Japan Expo, à Juliet Faure notre photographe, à JPU Records, à Blank paper, à avex et son staff.

Cet article est réalisé pour Journal du Japon.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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