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L’énorme gâchis de l’anime : Le requiem du roi des roses

Le requiem du Roi des roses est un manga de KANNO Aya (Otomen) prépublié dans le magazine Gekkan Princess. Il est édité en France par Ki-oon. Le manga vient de se terminer au Japon et comptera au total 17 tomes. Sa version animée, est disponible sur Wakanim sous le titre de Requiem of the Rose King. Il est diffusé tous les dimanches et aura une saison en deux parties.

L’histoire

La guerre des Deux-Roses fait rage : les maisons de Lancaster et d’York se déchirent pour la couronne anglaise. Richard, benjamin de la famille d’York, est rejeté par une mère qui le considère comme une abomination, et chéri par un père qui lui a donné son nom. Pour réaliser son rêve de voir le duc s’emparer du trône, il s’apprête à plonger le pays dans la tourmente… Le jeune héritier va se lancer à corps perdu dans la bataille, où la frontière entre amour et désespoir est fine. Mais il cache également un lourd secret : celui d’être né mi-homme, mi-femme. Rencontres fortuites et douloureuses séparations attendent Richard, sur qui la main du diable semble se refermer.

L’effondrement 

Après une longue hésitation à commencer le manga, je l’ai littéralement dévoré. Quand a été annoncé l’anime, l’excitation était grande. J’attendais avec impatience de voir le résultat. Le studio en charge est J.C.Staff, je partais confiante. Ce fameux dimanche, j’étais bien installée dans mon canapé prête à enfin voir mes personnages préférés prendre vie devant mes yeux ébahis. Puis, tout c’est effondré assez vite. Le premier tome, très dense, est passé à la moulinette pour entrer coute que coute dans les 20 min de l’épisode. Les scènes s’enchaînent à la vitesse de l’éclair, sans temps mort, sans liens, c’est à la limite de l’incompréhensible.

Réalisé par Kentarou Suzuki (Angels of Death, Marginal #4 The Animation) et  scénarisé par Hiroki Uchida le manga est piétiné, broyé, sali totalement par une équipe qui n’a sans doute ni eu le temps, ni les moyens de faire les choses correctement. La seule chose qui retient mon attention c’est la direction artistique et ses très beaux décors. Mais sinon nada. Que le chara design n’arrive pas à la cheville du matériel original, ça je comprends, mais le reste pas du tout. Le doublage est plutôt réussi cela dit. Cependant toute la force du récit, de la mise en page de Kanno, des émotions ressentis au travers de sa narration dans le manga sont inexistantes ici.

Cachez ce sein que je ne saurais voir 

J’ai le cœur brisé par la médiocrité du résultat final. Peu d’animation, beaucoup de plans fixes avec des bruitages ou un doublage en voix off. Se rajoute à cela une censure totalement grotesque. L’anime est diffusé à 22h30 au Japon. Certes. Mais quand on va te parler de guerre, il va y avoir des morts, des agressions, du sexe alors pourquoi cette censure, pourquoi le diffuser si tôt. Des plans magnifique du manga sont simplement représentés en ombre chinoise, brisant tout l’impact et la beauté cruelle de ces moments importants de l’histoire. Bien des animes de type baston, diffusés plus tôt dans la journée sont plus explicites ! Que c’est-il passé ?!
Alors qu’on nous abreuve de séries ecchi malaisantes au possible, quand Richard se dévoile une censure censée être « artistique » met à mal la compréhension même de l’histoire. Je suis donc très déçue. L’anime est tellement mauvais que tous les fans sont dépités. Alors qu’il aurait pu mettre en avant le manga, il ne fait que donner une image négative de ce dernier. J’en suis la première peinée car j’espérais que des gens s’y intéresse par ce biais, mais c’est peu probable. Moi-même je n’irais pas plus loin dans le visionnage de cet anime pour le pas me faire mal inutilement. Je n’ai pas envie de voir une pâle représentation de Buckingham, l’un de mes personnages préférés dans le manga.

Je ne peux que vous conseiller d’aller lire le manga qui lui est magnifique de sa première page, jusqu’à sa conclusion. Evitez l’anime qui n’a su faire briller l’histoire tragique de Richard III.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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