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[Interview] avec Nightmare : Cauchemar en visual kei

Depuis des années les fans français du groupe de visual kei Nightmare les réclamaient à corps et à cris, sans qu’ils ne franchissement le pas. C’est chose faite cette année pour le 14e impact de Japan Expo, Nightmare est dans la place et c’est avec une joie non dissimulée que nous nous sommes rendus en salle presse pour les rencontrer…

Journal du Japon : Bonjour et bienvenue en France !

Yomi : Nice T-shirt !
Devant notre t-shirt Gundam qui semble lui plaire, Yomi demande à notre traductrice comment le dire en français
Yomi : Cool T-shirt !

Merci ! (Rires)
Quand vous étiez ado vous étiez fan de X JAPAN et LUNA SEA, pensiez-vous faire une si belle carrière à l’époque ?

Sakito : Oui j’espérais. En tout cas ce sont ces groupes qui m’ont donné envie de faire carrière !

Comment avez-vous découvert le visual kei ? C’est un genre assez particulier, même au Japon.

Yomi : C’est un ami qui aimait bien, qui m’a fait écouter ça à l’école.
Sakito : J’étais encore à l’école primaire quand j’ai vu une émission à la télé.

Ça a dû vous impressionner ?

Sakito : Je me suis demandé ce que c’était. On aurait dit que ces gens vivaient dans un autre monde ! J’étais plus admiratif qu’impressionné.

Maintenant que vous faites partie de cet autre monde, qu’en pensez-vous ?

Sakito : Nous ne nous sommes même pas rendus compte que nous étions devenus comme ça !

Comment décririez-vous votre voisin ?

Sakito : huuum… (il réfléchit) Un idiot qu’on aime.
Yomi : Pretty baka !
Sakito : On ne peut pas ne pas aimer Yomi.
Yomi : Je pense que c’est quelqu’un qui est capable de donner son maximum pour ce qu’il aime, il y va à fond. Pour les fans c’est un peu le “prince” du groupe. Mais en réalité pour nous c’est pas du tout ça. (Rires)
h2. Quels sont vos projets dans le futur ?
Yomi : Après tant d’années, il existe une image forte du groupe que nous ne voulons pas changer. Même si on tente des choses nouvelles, on ne veut pas brusquer les choses. Mais il peut arriver que chacun suive ses propres projets, indépendamment du groupe, dans la musique ou dans d’autres domaines. Et ce sont justement ces expériences solos qui apportent de nouvelles choses au groupe.

Est-ce justement pour ça qu’ils font Sendai Kamotsu ?

Sakito rit (il a déjà eu la question lors d’une précédente interview).
Sakito : Je ne peux pas parler pour eux, mais voyez-vous Chiba c’est le frère de Yomi.
Yomi : Brother !

C’est vous sans être vous.

Sakito et Yomi acquiescent.

Vous êtes originaire de Sendai près de Fukushima. Comment avez-vous vécu la catastrophe du 11 mars 2011 ?

Sakito : Heureusement, nos familles et nos amis n’étaient pas dans la partie dévastée par le tsunami. Mais il ont eu tout de même des difficultés avec des pannes d’électricités pendant des jours, ou des pénuries d’essence. Nous étions heureux d’avoir des nouvelles d’eux car ils n’étaient pas blessés, mais nous avons été choqués malgré tout.
Pendant une semaine j’ai été bouleversé parce que je ne pouvais absolument rien faire.

Vous deviez être en concert le lendemain et vous avez dû annuler…

Yomi : Ce qui a changé avec le séisme, c’est qu’avant je pensais qu’on avait de l’influence, qu’on avait un certain pouvoir en tant que musiciens, en tant que groupe. Mais après le tsunami j’ai compris qu’en fait, je ne pouvais pas faire grand-chose pour les gens. Ça m’a choqué. Je ne me sentais pas inutile, mais je n’avais pas assez de poids pour aider les gens.
C’est maintenant, deux ans après, que nous avons le pouvoir d’encourager la population avec notre musique, leur redonner courage.

Merci à vous et bon concert !

Sakito et Yomi : Merci !

Retrouver le groupe sur son site et sa page Facebook.
Remerciements à Nightmare pour leur temps ainsi qu’à Nora et à Japan Expo pour la mise en place de cette interview

Photo Paul Ozouf & Chung-Hee Jee © journaldujapon.com – Tous droits réservés.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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