Bota Bota le one-shot sanglant de Paru Itagaki

Bota Bota est un manga de Paru Itagaki prépublié dans le magazine Manga Goraku (seinen). Il est publié en France chez Ki-oon le même éditeur qui l’a fait découvrir avec Beastars, et plus récemment avec SANDA.

De quoi ça parle ?

Mako désespère de trouver l’amour. Pourtant, elle est entreprenante, séduisante et a un travail stable… mais se met à saigner du nez dès qu’elle touche quoi que ce soit qui lui paraisse malpropre. Le moindre contact physique est une épreuve, et un baiser entraîne des torrents écarlates !

Elle a bien tenté de combattre son handicap en s’exposant à la saleté au péril de sa vie, mais rien n’y fait : son blocage psychologique semble insurmontable… Mako n’abandonne pas pour autant. Un jour, elle rencontrera bien un homme capable de supporter le sang, même au lit !

Bloody Mako

Mako a un gros problème et désespère de trouver l’amour. Elle a de la mysophobie, mais à un level assez impressionnant. La mysophobie est la peur irrationnelle d’être en contact avec des microbes. Quand elle touche quelque chose de sale, elle saigne abondamment du nez. Et ça, ça marche aussi avec les relations sexuelles.
Elle drague n’importe, mais c’est à chaque fois un échec. Les hommes prennent leurs jambes à leur cou dès que la demoiselle saigne au plus mauvais moment. Elle a 29 ans, elle est vierge et pense qu’elle va finir vieille fille sans avoir connu ni l’amour, ni le sexe.
Ses rencontres sans amour, les traumatismes qu’elle entretient depuis son enfance à cause de ses parents, la bloquent dans l’épanouissement de sa vie amoureuse. Elle devra trouver par elle-même la force de s’émanciper des contraintes sociétales et du lourd fardeaux hérité de ses parents.
La toute dernière scène m’a fait penser à Carry, une libération par le sang. Heureusement, que le manga est en noir et blanc pour ceux dont la vue du sang fait tourner de l’œil !

Amour sanglant

Après Beastars et Sanda, Paru Itagaki nous propose un one-shot dérangeant, étrange et profondément humain. A l’image de ses précédentes œuvres elle sonde nos plus profonds problèmes sociétaux et moraux. Mako cherche le bonheur et surtout la confiance en elle. Ce qui n’est vraiment pas une mince affaire quand on se rend compte que chaque homme qui l’approche n’aide pas du tout à cette prise de conscience.
Etre une femme, s’aimer et se sentir aimer n’est en rien un état que chaque femme atteins facilement. Blessées, humiliées, déconsidérées, les femmes survivent tant bien que mal dans une société qui lui est hostile.

Au départ WTF, c’est au final un excellent one-shot qui amène à réfléchir sur l’amour et ses attentes bien différentes entre les hommes et les femmes dans une société où l’amour éternel est portés aux nues.

Service presse