#DRCL midnight children
#DRCL midnight children (prononcez Dracula midnight children) est un manga de Shin’ichi Sakamoto prépublié dans le magazine Grand Jump (seinen) où il revisite le roman Dracula de Bram Stoker. Il compte déjà trois tomes au Japon et en France c’est chez Ki-oon qu’il est édité. Le mythe du vampire est repris à toutes les sauces, pour notre plus grand plaisir.
C’est quoi l’histoire ?
À la fin du XIXe siècle, un vaisseau russe embarque d’étranges caisses remplies d’une terre à l’odeur pestilentielle. La traversée des océans est un calvaire pour l’équipage : disparitions et morts suspectes s’enchaînent. Certains parlent d’un fantôme… Quand le bateau parvient enfin à destination en Angleterre, il a tout d’une épave flottante. Alors que la police portuaire se lance à la recherche de survivants, elle tombe sur une énorme créature mi-homme mi-loup, qui disparaît comme par magie…
Quelques instants plus tard, dans le cimetière de la ville, quatre élèves du prestigieux établissement Whitby assistent à une scène terrifiante : un de leurs camarades est capturé par une bête ténébreuse ! Seule Mina Murray, l’unique fille de l’établissement, a le courage de voler à son secours, mais il est déjà trop tard…
Entrez ici de votre plein gré et laissez-y un peu de la joie que vous y apportez
Dans son dernier manga, Shin’ichi Sakamoto se réapproprie le roman épistolaire de Bram Stoker, certainement l’une des représentations les plus célèbres d’un vampire : Dracula. Reprenant les personnages créés par l’écrivain Irlandais, il crée sa propre histoire, par moment étouffante, sombre et effrayante, mais aussi sensuelle et voluptueuse. Il s’interroge sur le genre, et la sexualité, ainsi la place de la femme dans un monde patriarcale où le statut social impose plus que l’intelligence.
Une créature mi-homme mi-loup débarque sur les côtes anglaises, cinq jeunes gens vont faire connaissance avec une bête ténébreuse…
Changer le point de vue du récit par celui de Mina (qui a un petit air de Fifi Brindacier vous ne trouvez pas ?) est intéressant. Normalement dans le roman, c’est à travers les lettres de Jonathan Harker que l’on découvre le récit. Ici c’est Mina qui tape sur la Remington son histoire, Jonathan étant en Transilvanie. Entre Lucy et Mina on a une atmosphère un plus proche du roman Carmilla. La double personnalité de Luke et son allure à la Lady Oscar en font un personnage très troublant.
Il est des mystères que l’on peut à peine imaginer, et que l’on ne résoudra qu’en partie.
J’ai adoré #DRCL midnight children. Gothique jusqu’au bout des ongles #DRCL midnight children dérange et interroge. Beau et envoûtant à la fois, le dernier titre de l’auteur d’Innocence valait bien une exposition au festival d’Angoulême. Je crise de n’avoir pas pu la voir et d’avoir raté aussi sa dédicace à Paris. Je me console en me disant que ce n’était pas la 1re fois qu’il venait en France et qu’il peut revenir… un jour.
Je n’avais jamais lu ses mangas (vous pouvez me jeter des pierres…), mais j’adore sa façon de dessiner. Cependant, je le suis sur Twitter/X depuis plusieurs années. Ce nouveau manga était l’occasion pour moi de sauter le pas et de le connaître au delà de ses illustrations. Il a fait notamment une magnifique illustration pour les goodies d’une des tournées The Insulated World de Dir en grey (Interview sur Natalie). Il dit d’ailleurs dans cette interview qu’il écoute leurs chansons quand il dessiner des scènes macabres.
#DRCL midnight children est un énorme coup de cœur. Il me replonge dans mes souvenirs lorsque j’ai découvert le film de Francis Ford Coppola en cours d’Anglais. Ce petit bijou gothique est une lecture indispensable.
Public : Tout public – dès 14 ans
Service presse
Oh la la ! Le dessin est trooooop beauuuuu ! Déliquescent à souhait, je le mets dans le panier. Merciiiiii.