Lecturemanga - manhwa - manhua

Seconde vie dans Ocean rush

Seconde vie pour notre héroïne dans Ocean rush un manga de John Tarachine. Le titre est édité dans l’excellent magazine Mystery Bonita (shōjo) dans lequel on pouvait déjà lire Nos temps contraires ou Les enfants de la baleine. Ce titre a vite conquis le cœur des lecteurs il a reçu le prix du meilleur manga féminin au Kono manga ga sugoi en 2022 et se classe très souvent dans les tops. Quatre tomes sont déjà sortis au Japon et le titre continue sa publication. En France, c’est assez naturellement qu’Akata édition qui édite Ocean rush.
Elle explique qu’elle a fait des études à l’université dans le cinéma, mais qu’elle a dû refaire des recherches pour ce manga

C’est quoi l’histoire ?

Cela fait deux ans que le mari d’Umiko est décédé. Depuis, la vieille dame prend le quotidien comme il vient, sans trop se poser de question. Mais un jour, ses pas la portent dans une salle de cinéma. Elle y rencontre Kai, qui fréquente la faculté d’arts, en section cinéma. De fil en aiguille et au fur et à mesure de leurs discussions, Umiko réalise une chose : ce qu’elle désire en réalité, c’est devenir réalisatrice de films !
Mais à son âge avancé, est-ce bien raisonnable d’envisager une nouvelle carrière ?

Cliquez sur l’image pour lire un extrait
De la mort nait la vie

Umiko se retrouve seule chez elle après le décès de son mari. Elle s’occupe avec les tâches de tous les jours, mais elle repense aussi à sa jeunesse quand elle a rencontré son mari et les fois où il allait au cinéma. Elle aimait l’observer et réagir au film qu’ils regardaient. En beau jour, elle décide d’aller au cinéma. Pour voir quoi ? Par un pur hasard elle se retrouve à la séance d’un film de genre. Sa rencontre avec Kai, autre spectateur de cette séance, va chambouler sa vie. Finalement, c’est assez naturellement qu’elle va prendre la décision de sa vie : reprendre ses études et faire du cinéma !

Elle retrouvera Kai à l’université, car au final elle n’a loupé qu’un semestre (c’est trop facile de rentrer en cours d’année comme ça, mais on s’en fiche). Si ses premiers essais peuvent paraître anodin, ils seront assez percutant pour que Kai croit en elle. Le passé de ce dernier se dévoile aussi petit à petit. Pourquoi a t-il commencé à vouloir devenir réalisateur, pourquoi utilise t-il l’animation…

L’aventure continue

Ocean rush touche juste. Umiko est très touchante dans sa démarche de reprise d’étude. C’est une femme qui a été heureuse dans la vie, mais qui a oublié une partie d’elle même. Cependant c’est sans amertume qu’elle redécouvre cette capacité à s’ouvrir et à créer. En tant que lecteur, on est touché en plein cœur par cette petite mamie si adorable. On a envie de l’encourager comme jamais. Dans mon métier, je vois souvent des retraités qui viennent pour des cours ou des conférences. C’est un lien social fort, mais aussi un stimulant pour tout le monde. Non, la vie ne s’arrête pas parce qu’on n’a plus le temps, il faut profiter de chaque année de sa vie. Umiko et Kai vont s’influencer mutuellement face à leurs défis créatifs.

Le manga est parsemé de références au cinéma (bien entendu !) que ce soit dans les illustrations de chapitre (Shining de Stanley Kubrick, L’odyssée de Pi de Ang Lee etc.) ou en référence dans l’histoire (Le Vieil Homme et la Mer de John Sturges). La mer est très présente dans ce manga, que ce soit le noms des protagonistes ou bien qu’Umiko visualise une vague quand elle rencontre Kai. Dès qu’elle va de l’avant elle s’imagine dans une petite embarcation. Umiko va prendre sa vie à bras le corps et changer le cours tranquille son destin emportant avec elle le jeune Kai.

Ocean rush a répondu à toutes les attentes que je nourrissais depuis que j’avais vu ce titre dans les classements japonais. John Tarachine nous offre un titre à la fois émouvant et stimulant. On peut avoir plusieurs vie en une une. Ocean rush est une ode à la création quelque soit votre âge, votre sexe et votre vécu.

Public : Tout public – dès 14 ans

Service presse

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.