Rattrapage : Dorohedoro ou le chaos jouissif !
Dorohedoro est un manga atypique de Q Hayashida édité en France par Soleil manga. Il compte 23 tomes et il est terminé, certains tomes sont difficiles à trouver, car le manga n’a malheureusement pas trouvé son public. Mais Soleil a relancer quelques réimpression grâce à l’anime. C’est un manga injustement boudé à cause de son côté totalement perché, moi même j’en avais entendu parler sans savoir de quoi il parlait. L’arrivée de l’anime était une bonne occasion de remédier à cette oublie.
L’anime a été diffusé à partir de janvier 2020 dans la case horaires +Ultra sur la Fuji TV en partenariat avec Netflix. De ce fait il a été diffusé à l’international seulement au mois de mai. C’est cependant l’occasion de découvrir les 12 épisodes en les binge watchant. Six OAV de 5 min ont aussi été créé, mais pour le moment aucune suite à la série n’a été annoncé.
L’autrice de Dorohedoro a inventé un monde tellement WTF qu’on aurait pu croire que jamais au grand jamais personne n’aurait penser à adapté ce monde totalement foutraque. Mais c’est fait et par MAPPA ce qui est un gage de qualité !
Caïman est un jeune homme dont le visage a été transformé en lézard suite à un sortilège. En compagnie de Nikaido sa jeune amie, il se lance à la poursuite du mage venu « de l’autre coté » qui lui a lancé ce sort afin de se venger. Mais les choses ne sont pas aussi simples car En, le chef des mages est bien décidé à en finir avec ce lézard qui massacre ses mages et qui n’est pas sensible à leur magie. Aussi il lance à ses trousses, des tueurs : Shin, Noi, Ebisu et Fujita…0
MAPPA est un studio qui sait choisir ses titres, Banna Fish, Yuri in Ice!!, Zombie Land Saga, Sarazanmai aux de titres plus « facile » comme Granblue Fantasy, Days. Je dois dire que je suis toujours très attentive à leurs productions. Cette fois c’est Yuichiro Hayashi qui est à la réalisation (Kakegurui) cet animateur a su prendre soin de la série, je trouve la CGI bien utilisée par rapport à d’autres essais que je peux voir ces derniers temps. Souvent elle donne une impression de raideur et un effet poupée en plastique pour les visages, mais pas cette fois.
Il fallait un scénariste bien avec un certain bagage pour s’attaquer à ce gros morceau, c’est le cas de Hiroshi Seko qui a un CV qui fait rêver et pas que parce qu’il s’est occupé de l’anime Banana fish. Il s’est aussi occupé des films Twittering birds never fly, de certains épisodes de saisons 2 et 3 de l’attaque des titans, mais aussi de séries complexe comme Vilang saga, Levius ou encore Aijin. Il sait faire des choix judicieux et osés pour transposés des mangas.
Dorohedoro est un vrai coup de cœur. Une claque dans ma tête, je l’ai littéralement dévoré. Un scénario fumé, mais totalement cohérent malgré tout, des scènes ultra violentes, des femmes fortes et aux physiques loin des stands habituels, de l’humour, de la bouffe et des mystères qui vont rester mystérieux pour beaucoup car l’anime s’arrête à un tiers environ du manga original. C’est un mélange explosif, on s’attache vite aux personnages quelque soit le « camp ». Souvent on se dit : C’est absurde. Mais c’est ça qui est bon !
C’est le seul hic. On tease le passé de Caïman toute la série pour se retrouver à poil à la fin avec encore beaucoup de questions sur qui il est et comment il a pu avoir une tête de croco. Sur le coup j’étais totalement furax, parce que j’avais tellement envie de savoir la suite. Je vais donc me rabattre sur le manga, même si il est cher et pas forcément facile à trouver.
Parce que oui cet anime mérite d’être vu, ce manga mérite d’être lu et ils cassent bien des clichés. C’est fou-fou et c’est ce qui est bon.
En avant la musique
La musique a aussi son importance. (K)NoW_NAME est un collectif de musiciens, interprètes, dessinateurs et compositeurs, on peut déjà écouter leur travail avec les anime Grimgar et surtout Fairy gone (Lire la critique). Ils savent créer des titres entraînants et addictifs. Pour Dorohedoro, en plus de la bande-son, on a droit à un générique de début Welcome to Chaos, il y a pas moins de six génériques de fin : Who am I?, Night SURFING, DDDD, Strange Meat Pie, SECONDs FLY et 404. Il y a encore deux autres génériques pour les OAV.
Les images ne sont pas en reste, si la musique est importante et reste gravé dans votre tête après seulement l’avoir écouté deux fois. Les parodies de jeux vidéos sont assez marrantes et rappellerons des souvenirs aux plus vieux d’entre vous.
Dorohedoro est la série à voir de toute urgence que vous ayez lu ou pas le manga, vous devez vous lancer dans cette aventure déjantée et avoir envie de manger des gyoza et des tourtes. Mince, ça donne fin en plus. Bref, c’est délirant, addictif, jouissif, que dire à part que c’est l’anime le plus ébouriffant de 2020. N’attendez pas d’être le dernier à vous jeter sur cet OVNI orgasmique !