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Les hommes loups s’émancipent dans Ookami Rise

Ookami Rise est un manga en cinq tomes d’ITÔ Yû qui a débuté il y a peu chez Panini manga. En 2004, Yû ITO, mangaka encore inconnue, entame l’ambitieux projet d’adapter en manga le roman Imperial Guards. Elle reçoit le prix de meilleur espoir lors du 16e prix culturel Osamu Tezuka pour sa première longue série Shut Hell qui s’achève en 2017. Elle participe à la création de la série Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans en tant que character designer, avant de commencer sa nouvelle série Ookami Rise qui démarre en 2018 dans Ultra Jump (Bio fournie par Paninin manga).

De quoi ça parle ?

Dans un futur proche, l’État du Japon a disparu. L’île est désormais scindée en deux. Le nord est administré par la Russie et le sud par la Chine. La frontière entre les deux pays est délimitée par une zone tampon, démilitarisée et vidée de ses habitants. C’est là, dans cette zone interdite, que les Wolang ont trouvé refuge. Ces 49 fugitifs sont le résultat d’expérimentations ratées de l’armée chinoise, qui souhaitait les transformer en armes bactériologiques afin de les utiliser contre son voisin russe. Pris en tenaille par la Chine qui souhaite effacer les traces de ses expériences, et la Russie qui essaie de les capturer pour les étudier, les Wolang devront se battre pour leur survie.

Un premier tome déroutant

Ce premier tome va vous paraître déroutant. Toute la première partie est intéressante avec la présentation des divers personnages qui semblent se connaître. Hors nous ne sommes que spectateur de ces « retrouvailles » et on n’y comprend pas grand chose à vrai dire. En premier lieu on tente de comprendre quel est ce Japon, séparé en deux et qui compte des Wolang parmi ses habitants. C’est assez violent au début, les combats sont sans pitié et le trait nerveux de Yū Itō force le respect.
Une fois tout ce petit monde présenté on va passer à un flash back sur l’enfance des trois principaux protagonistes : Akira, Ken et Isaku. Et là tout s’éclaire. Les connexions entre ces divers personnages se dévoilent et deviennent bien plus clair. Une fois le premier tome fini j’ai relu les premiers chapitres et tout m’a semblé bien plus facile à comprendre. C’est à partir vraiment de ce moment où j’ai apprécié Ookami Rise.

L’Homme est un loup pour l’Homme

Le style dynamique et foisonnant de Yū Itō m’a beaucoup plus. De la SF nerveuse et sanglante, mais aussi très humaine et s’attaquant à des thématiques fortes. Les enjeux politique sont eux aussi très intéressants. Les Wolang sont une chance et une malchance pour leurs créateurs. Pris entre plusieurs feux nos trois personnages sont déchirés par ce qu’ils sont devenus et ce qu’ils étaient avant. Un destin bien sombre s’annonce, mais c’est aussi ce qui fait de ce titre un bon manga à lire. Si vous aimez la SF, les combats et les histoires avec un sens alors n’hésitez pas à vous lancer dans l’aventure.

Ookami Rise est une bonne surprise, un titre SF bourrin, mais pas que, et qui va explorer les travers des humains. En plus la série ne fait que cinq tomes ce qui ne laissera pas de place à l’ennuie !

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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