Cinéma

Un film pétillant pour l’été : Nos mots comme des bulles

Nos mots comme des bulles est un film de Kyōhei Ishiguro disponible sur Netflix depuis juillet 2021.

Le résumé

Cherry est un jeune garçon de 17 ans ayant du mal à communiquer avec les gens et s’exprimant plus facilement à travers des Haïkus (poèmes courts). Il fait un jour la rencontre de Smile, une jeune fille qui cache son complexe physique à l’aide d’un masque.
Grâce à la musique et les mots, ces derniers vont finir par se rapprocher.

Un film pétillant 

Réalisé par les studios Signal.MD et Sublimation, il est produit par flying DOG le label musical appartenant à Victor Entertainment et étant spécialisé dans l’animation depuis 1997. Sur le label on retrouve Ma’yn, Akino Arai, Yoko Kanno ou Maaya Sakamoto. Mais le nom du label existait déjà depuis les années 70/80.
Le film est réalisé par de Kyōhei Ishiguro que l’on connait pour les adaptations en anime de Your Lie in April ou encore Les enfants de la baleine. Pour se projet beaucoup plus personnel il s’est entouré d’une très bonne équipe.

Avec au scénario Dai Satou a qui l’ont doit Listeners, un anime toujours basé sur la musique avec de multiples clins d’œil. Il a aussi travaillé sur de nombreux projets de Shinichiro Watanabe. Yukiko Aikei est en charge de l’animation et du chara design, elle a déjà travaillé avec Kyōhei Ishiguro pour Your Lie in April. Sous sa direction une belle palette d’animateur dont un frenchy Cedric HEROLE.
Autre point très important dans cet anime c’est la direction artistique de Chieko Nakamura (Doukyuusei) des couleurs acidulés et on doit quand même citer Kohei Tanada et Yoshihiro Sekiya qui s’occupent de la photographie. Ce sont des postes importants mais pas toujours mis en valeur dans les séries télé.

Une saison, des mots et l’amour

Est-ce qu’il est plus facile de communiquer de nos jours avec les réseaux sociaux et les smartphones ? Kyōhei Ishiguro a tenté d’y répondre dans son long-métrage. Il a choisi un jeune acteur de kabuki, Somegoro Ichikawa (à ne pas confondre avec son homonyme acteur né en73 !), pour sa façon de parler car quand on veut parler de communication est bien évidement un élément très important. Le choix de Hana Sugisaki était aussi murement réfléchi. La comédienne a fait un peu de doublage, cependant, elle est plus connue pour ses rôles au cinéma (Blade of the Immortal, Perfect World, Bleach, Her Love Boils Bathwater). Dans les deux cas, il fallait que leurs émotions transparaissent à travers les expressions que de leurs personnages animés. Le choix s’avère judicieux.

Les deux héros sont complexés. Lui s’enferme dans ses haikus et ne communique qu’avec l’écrit sans oser parler ni écouter ce qui l’entoure. Elle est très connectée, mais elle est très complexée par sa dentition. Chacun va trouver en l’autre l’envie de dépasser leurs problèmes. Ils veulent retrouver le souvenir perdu d’un vieux monsieur et par la même occasion s’ouvrir l’un à l’autre. C’est très joli, très subtil et même si l’histoire est convenue, elle fait du bien.

Haïku et musique

La traduction des haïkus, n’a pas dû être simple, ces poèmes japonais, sont courts mais se sont surtout des images que l’on a en tête quand on les lit. C’est ce qui font leur beauté. Ici c’est l’été et l’amour naissant qui sont exprimés au travers d’eux.

La musique est bien entendu importante dans cet anime, c’est Kensuke Ushio que l’on retrouve aux commandes on lui doit déjà celle de DEVILMAN crybaby, A silent voice et bientôt Chainsaw man. Les chansons sont aussi très jolies et parfaitement en adéquation avec le film. Cider no You ni Kotoba ga Wakiagaru du groupe never young beach du folk rock au charme désuet, mais dont la mélodie reste implantée dans votre tête.

Depuis la première bande-annonce j’attendais Nos mots comme des bulles que je trouvais original et coloré. J’ai été charmé par son histoire, ses personnages et sa direction artistique. Couleurs acidulés, scénario pétillant, Nos mots comme des bulles, est une agréable surprise et un très joli film pour l’été.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.