Maquia – When the promised flower blooms
Maquia – When the promised flower blooms a bénéficié d’une projection unique le 26 septembre au Grand Rex, mais aussi dans plusieurs cinémas en France grâce à un partenariat avec les cinémas Kinepolis. Une occasion unique de découvrir cette perle sur grand écran.
Mari OKADA : retenez ce nom !
Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana o Kazarō (Let’s Decorate the Promised Flowers in the Morning of Farewells) – abrégé en Sayoasa – est sorti au Japon en février 2018. Ce premier long-métrage de Mari OKADA est une oeuvre originale. La réalisatrice née en 1976 est originaire de la préfecture de Saitama. Elle est connue pour son travail de qualité signant les scénarios et les scripts de plusieurs œuvres populaires dont Vampire Knight, Mobile Suit Gundam – Iron-Blooded Orphans, Lupin III – Une femme nommée Fujiko Mine ou encore Ano Hana.
Plus surprenant, son autobiographie, Gakkô e Ikenakatta Watashi Ga AnoHana KokoSake Wo Kaku Made, a été diffusée en septembre dernier sur la NHK avec dans son rôle une ancienne membre d’AKB48, Atsuko MAEDA. La réalisatrice a aussi remporté le 16e Animation Kobe Award. Son impressionnant CV donne immanquablement envie de la suivre dans ses différentes créations, comme celle de Maquia aujourdhui.
Un scénario d’une grande richesse
Le peuple d’Iolph appelé aussi la tribu des isolés possède le secret de la longévité, mais ce précieux don attise les convoitises. Leur tranquillité est troublée par une invasion ennemie, qui sème chaos et destruction. La jeune Maquia parvient à s’enfuir. Lorsqu’elle découvre un bébé orphelin abandonné dans la forêt, elle décide de le garder. Ainsi débute un voyage émotionnel entre un mortel et un être qui vieillit beaucoup plus lentement.
Maquia – When the promised flower blooms possède un scénario de qualité, attestant d’une grande maîtrise de l’écriture des personnages. Avec un récit pourtant riche et complexe, Mari OKADA ne perd jamais le spectateur en route, grâce à une écriture claire et limpide. Plusieurs personnages évoluent dans diverses époques, mais pourtant tout s’imbrique de façon intelligente. La bande-annonce laisse entrevoir une histoire, mais c’est une toute autre qui nous est raconté.
Maquia est un film profondément féminin. Sa scénariste et réalisatrice explore les méandres de la maternité et des relations familiales et elle touche le spectateur à bien des niveaux. Des thèmes peu abordés, surtout de cette façon dans les anime : Quand devient-on mère ? Comment devenir une bonne mère ? Et là, on ne parle pas de savoir changer les couches ou faire le ménage. Maquia et Leilia vont vivre cela de façon différente, déchirante et pourtant au final avec tant d’amour que le spectateur est touché en plein cœur. Soyez prévenu, vous verserez sans doute quelques larmes à la fin du film. Les deux jeunes femmes vont s’épanouir comme deux fleurs mais non pas vers un monde sans douleur, sans peine, car elles vont devoir affronter bien des tourments. L’amour peut faire peur car si il fait du bien, il fait aussi souffrir. Ne vaut-il mieux pas affronter les joies et les peines plutôt que de vouloir les oublier en s’isolant ?
Une réalisation au top
Ce sont les studios P.A.Works qui s’occupent de la partie technique On leur doit des films comme Professeur Layton et la Diva éternelle, Hanasaku Iroha: Home Sweet Home ou des séries comme Charlott07e ou Kuromukuro. L’animation est de très bonne qualité, les décors et les paysages sont splendides. C’était un spectacle époustouflant sur le Grand large, le très grand écran du Grand Rex.
Les dessins originaux sont d’Akihiko YOSHIDA et ont été adapté par Yuriko ISHII (Persona: Trinity Soul, Kuromukuro). Les personnages conservent cette douceur extrême, contrastant avec les thèmes assez durs du récit. Une bonne façon de faire passer la pilule en quelque sorte. Ensuite, comment ne pas parler de la musique composée par un grand nom de la musique japonaise à savoir Kenji KAWAI lui-même (Patlabor, Ghost in the Shell, Gantz). Elle sait se faire discrète tout en habillant habilement le film.
Le casting des doubleurs n’est pas en reste Ariel est doublé par Miyu IRINO qu’on a pu entendre dans le rôle de Shoya sur A Silent Voice, avec Kōshi Sugawara dans Haikyuu!, ou enfin le jeune Bakabon dans l’anime éponyme. Une autre voix connue est celle de Darel interprété par Hiroaki HIRATA que l’on a pu entendre dans le rôle de Max dans Banana fish et plusieurs voix dans One Piece.
Si vous n’avez pas pu assister à ces projections exceptionnelles à travers la France, on peut s’en aucun doute s’attendre à voir arriver le film en DVD et Bluray chez All The anime, même si pour le moment aucune confirmation n’a encore été faite. Ce sera, à n’en pas douter, un achat indispensable tant la poésie et les pistes de réflexion multiples toucheront le cœur de chacun d’entre-vous !
Photos : ©PROJECT MAQUIA alltheanime