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Anime printemps 2021 : Higehiro

After Being Rejected, I Shaved and Took in a High School Runaway raccourci en Higehiro (Hige o Soru. Soshite Joshi Kōsei o Hirou.) est un light novel de cinq tomes écrit par Shimesaba et illustré par booota. Le succès aidant, il est décliné en manga. Ce dernier compte cinq tomes et il est dessiné par Imaru Adachi. Le compte officiel de la franchise a révélé en mars 2021 que le light novel et le mangas comptabilisent 1,5 millions d’exemplaires vendus.
En mars 2021 à commencé un nouveau manga Hige o Soru. Soshite Joshi Kōsei o Hirou. Each Stories dessiné par Baramatsu Hitomi.
Enfin, est annoncé un anime par le studio Project n°9. En France, l’anime est disponible en streaming sur Crunchyroll tous les lundis.

De quoi ça parle ?

Yoshida, 26 ans et salarié dans une grande entreprise, a passé sa soirée à noyer son chagrin après une rupture sentimentale tout particulièrement difficile. Il a été rejeté par sa collègue de travail qui lui dit avoir déjà un petit ami. En rentrant chez lui, tombe sur une lycéenne accroupi dans le noir. Sayu lui explique qu’elle a fugué et qu’elle n’a pas de toit. Il décide de l’héberger pour la nuit.

On marche sur des œufs 

Quand j’ai lu le résumé pour la première fois, je ne vais pas vous cacher que j’ai eu un peu peur. Une mineure, fugueuse, un salaryman qui l’héberge… J’ai serré les fesses durant les premiers épisodes ne sachant pas où je mettais les pieds. Pourtant rien de tout ça dans Higehiro. Yoshida reste droit dans ses bottes alors que la jeune fille elle n’y verrait pas vraiment de mal à payer en nature pour l’hébergement. Elle l’a déjà fait par le passé et elle ne semble pas avoir pris conscience que ce n’était pas la bonne chose à faire.
Ça pourrait être glauque, mais pas vraiment. Sayu va avoir la chance de tomber sur un entourage bienveillant, alors que jusque-là elle n’était tombée que sur des mecs qui profitaient de sa naïveté et de sa jeunesse.

Ce qui est intéressant c’est que les deux personnages principaux vont apprendre beaucoup l’un de l’autre. Elle a se démerder sans avoir à user de ses charmes, lui à s’intéresser à autre chose qu’à son travail ou son amour à sens unique.

Un ton léger

Malgré tout on reste sur un light novel, si le sujet est grave, le ton reste léger. Les personnes autour de Yoshida même quand elles apprennent qu’il héberge une mineur elles vont toutes leur faire confiance. Les conflits aussi vont se résoudre (trop) facilement. Mais je pense que c’est vraiment pas fait pour rentrer trop dans les drames et les complications. Le manga est publié dans le Monthly Shōnen Ace, ce qui veut dire qu’on cible un public plutôt jeune. On ne creuse dont jamais trop profondément, mais on tombe pas dans le ecchi et rien que pour ça je suis agréablement surprise. Pourtant il y avait moyen. Certains trouvent qu’il y a du fan service. Personnellement, je ne l’ai pas senti comme ça.

Yoshida prend ses responsabilités d’adultes très au sérieux, et il ne comprend d’ailleurs pas trop ce qu’on lui reproche. Est-ce qu’il doit s’excuser d’aider la jeune fille, est-ce qu’on attend pas de lui que ce soit plus normal qu’il se jette sur elle, plutôt que de l’aider ? Le light novel se défini comme une comédie romantique, et j’avoue que si ces deux là tombent amoureux, vu tout le respect qu’a Yoshida pour Sayu, on leur donnerait l’autorisation sans broncher. Bon, ok, on lui dirait d’attendre qu’elle est fini le lycée tout de même !
Et surtout n’utilisez pas le terme de pédophile. Ce terme n’est à utiliser que pour les enfants, pour les adolescents il faut utiliser le terme de éphébophilie. Ca ne change rien au fait que ce soit pas légal, mais appelons chaque chose par le therme approprié.

L’équipe

La réalisation a été confié à Manabu Kamikita dont c’est l’unique travail, on peut donc penser que c’est un pseudonyme (?)… Hitomi Mieno, une chanteuse qui a interprétée beaucoup de générique d’anime, et qui s’occupe désormais de scénarios dont celui-ci. Le chara design est de Takayuki Noguchi et les musiques de Tomoki Kikuya. Le rendu est correct pour cet anime.
Le générique de début, Omoide Shiritori, est interprété par DIALOGUE+ et celui de fin Plastic Smile par Kaori Ishihara.

Higehiro prouve qu’on peut écrire une histoire sur une fugueuse qui débarque chez un salaryman sans autant tomber dans le ecchi. La série aborde des thèmes difficiles et si elle ne creuse pas autant qu’on pourrait le souhaiter, elle n’en reste pas moins intéressante à regarder.

Avis après visionnage

Avec un pitch aussi casse gueule, on a souvent crain un dérapage. Mais il n’en a jamais été question. Jusqu’au bout le héros restera un vrai gentleman. Au final j’ai beaucoup apprécié cette série qui nous montre qu’on peut se tromper, débucher, se relever et qu’on peut toujours compter sur les autres. Si l’anime n’est pas sans défaut, il a le mérite d’emprunter des schémas qu’on n’a pas toujours l’habitude de voir.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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