Cinéma

Au cinéma : Le château solitaire dans le miroir

Le château solitaire dans le miroir
© 2022 « Lonely Castle in the mirrors » Film Partners

Le château solitaire dans le miroir est l’adaptation du roman de Mizuki Tsujimura par le réalisateur Keiichi Hara. Il fait ses début dans les anime télé avec Crayon Shin-chan ou Doraemon avant de se tourner vers le cinéma indépendant avec Un été avec Coco ou encore COLORFUL. Ses films sortent régulièrement en France avec en 2015 Miss Hokusai dont j’avais parlé à sa sortie ainsi que Wonderland, un monde sans pluie. Le château solitaire dans le miroir est distribué par Eurozoom. Il était en avant-première au Festival d’Annecy.

Le roman est adapté en manga par TOMO Taketomi est publiée dans la collection Genki de Nobi Nobi !. Le roman à l’origine de ces du manga et du film est disponible en français au Editions Milan (2022). Ce dernier connaît un succès retentissant au Japon, avec plus d’un million d’exemplaires vendus. Le titre a remporté plusieurs distinctions, dont le prestigieux Japan Bookseller’s Award.

C’est quoi l’histoire ?

Un beau jour, le miroir dans la chambre de Kokoro se met à scintiller. À peine la jeune fille l’a-t-elle effleuré qu’elle se retrouve dans un formidable château digne d’un conte de fées. Là, une mystérieuse fillette affublée d’un masque de loup lui soumet un défi. Elle a un an pour l’accomplir et ainsi réaliser un souhait. Seulement Kokoro n’est pas seule : six autres adolescents ont le même objectif qu’elle.

Le château solitaire dans le miroir
© 2022 « Lonely Castle in the mirrors » Film Partners
Le refuge

Au moment où j’ai vu le film, j’avais lu que le premier tome du manga. J’ai donc découvert le reste de l’histoire avec le long-métrage. Ce que j’ai pu voir c’est qu’il reprenait certains éléments, mais pas forcément dans le même ordre. Ce n’est pas un calque, mais bien une adaptation. J’ai par ailleurs plus apprécié le personnage de Ureshino que dans le manga car il était vraiment dérangeant. On retrouve donc Kokoro Anzai harcelée à l’école. Elle n’ose plus retourner au collège et même chez elle elle ne se sent pas toujours en sécurité. Mais un jour, sa vie bascule, elle traverse le miroir de sa chambre pour entrer dans un château. Elle fait la rencontre de Rion et des autres adolescents. Pour autant ce n’est pas pour ça qu’elle va leur faire confiance. Son traumatisme est trop important pour créer des liens même si on comprend vite que tout le monde vit des moments difficiles.

L’anime est produit par A-1 Pictures, ce qui a permis au réalisateur de collaborer avec d’excellents animateurs. Le scénario a été écrit par Miho Maruo et la musique composée par Harumi Fuuki avec qui Keiichi Hara avait déjà collaboré pour ces films précédents. On retrouve aussi Ilya Kuvshinov pour les concepts visuels et la conception du château. Notons aussi que l’excellent Yuki Kaji double le jeune Ureshino.

Harcèlement à l’école

Le harcèlement scolaire est une réalité au Japon, tout autant qu’en France. Si sur le papier les établissements sont sensés prendre en compte le harcèlement, dans les fais des enfants et adolescents meurent de ce harcèlement. Au Japon ce sont 214 enfants de la primaire au collège à s’est donné la mort. C’est énorme et effrayant. Mal pris en compte par les établissements, ce n’est pas assez pris en compte et on préfère ne pas le voir plutôt que de déranger les parents des harceleurs. L’effet de groupe est aussi désastreux. En France, le harcèlement est aussi une réalité. Si ce film peut délier des langues dans les écoles et dans le secondaire se serait déjà une bonne chose.
Je ne pouvais pas m’attarder sur le générique de fin, Merry-go-round interprété par Yuuri, un chanteur compositeur talentueux dont le succès n’est plus à démontrer tant ses titres trust les charts.

Le long-métrage Le château solitaire dans le miroir est une très bonne adaptation qui permettra, je l’espère, au plus grand nombre de découvrir une œuvre dont le fond doit permettre à tous de s’exprimer sur le harcèlement. 

Public : Tout public 

Projection presse

 

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

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