Possédé par ses désirs : Yoku-oni
Yoku-oni est un manga de Mitabi Irohara paru dans le Shōnen Magazine R (magazine stoppé en janvier 2023). C’est le premier -et uniquement manga à ce jour- de ce mangaka. Cette série compte neuf tomes dont le premier vient de sortir chez Pika.
C’est quoi l’histoire ?
Le monde est infesté de démons qui se matérialisent selon les désirs des gens. Ainsi, si quelqu’un désire la destruction, lui sera accordé un pouvoir dévastateur lui permettant de laisser libre cours à ses pulsions. Ces êtres sont appelés les Yoku-oni. Un de ces monstres serait responsable de l’horrible mort de la mère et la sœur du jeune Satoshi. Afin de débusquer le coupable, il fait appel à Masato Jitsunashi, un puissant Yoku-oni habité par un profond désir de justice. Muni de son colossal marteau de juge, il expie le mal avec fracas. Aidé de sa petite sœur Nina, Masato s’est donné comme mission d’abattre tous les Yoku-oni dangereux ayant perdu le contrôle de leurs désirs…
Honni soit qui mal y pense
Ce qui m’a attiré au premier abord, ce sont les illustrations des couvertures. Elles sont tout simplement magnifiques. C’est toujours incroyable de voir des mangaka publier leur premier manga avec un tel niveau de qualité. Mais si c’est beau, est-ce que c’est bien ? La réponse est oui, c’est plutôt pas mal. Les « oni » se matérialisent selon les désirs des gens. Envie de tuer, envie de justice, envie de mourir, envie d’un jambon beurre… Je plaisante pour le dernier. La fratrie Jitsunashi s’est donné comme but d’aider humain et oni tout en se débarrassant de ses derniers.
Masato et Nina
Graphiquement c’est splendide, les planches sont chargées et fourmillent de détails. C’est très, très beau. Le récit fantastique de Mitabi Irohara n’offre cependant pas une intrigue très originale. Et Masato, son héros, est charismatique au détriment d’une certaine humanité. C’est un oni, s’il en jette (les costumes lui vont très bien), on perd en attachement pour lui. L’intrigue se construit petit à petit et il faudra sans doute la lecture du deuxième tome pour se faire un avis définitif sur la série. Tout du moins pour moi. Je n’ai pas eu de coup de cœur si on excepte les dessins.
Yoku-oni est un bon début, mais qui devra être renforcée par la suite. Ce n’est pas tout d’être beau, il faut aussi savoir s’imposer dans la quantité phénoménale de nouveaux titres publiés en France.
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Service presse