Le poids de la société : Sans complexe ?
Sans complexe ? est un manga court, en trois tomes, de Ryo Ikuemi. Il était publié dans le magazine Zipper (josei). On la connait en France pour Honey bunny, Dites moi que j’existe ou encore Puzzle. Mais c’est une goûte d’eau dans la carrière prolifique de la mangaka. Autrice incontournable du shōjo, sa carrière et sa notoriété ne sont plus à démontrer… Sauf peut-être en France où elle est assez discrète.
C’est quoi l’histoire ?
Tsubomi vient de finir le lycée, mais contrairement à la plupart de ses camarades, pour elle, les études s’achèvent ici ! Sans passer par la case université, elle commence à travailler à temps partiel dans un vidéoclub de quartier… tout en squattant chez ses parents. Sans avenir, sans rêve, elle prend le quotidien comme il vient, tandis que sa cousine, de son côté, débute une carrière dans l’Entertainment. En comparaison, Tsubomi se trouve bien ordinaire. Mais quand, au travail, elle rencontre Shiro et Nasukawa, le propriétaire d’un petit restaurant, la jeune femme complexée décide de se prendre en main. Cependant, la route est longue pour s’accepter…
La cousine
Rondouillette, sans diplôme, Tsubomi est certes sans véritable attache, mais elle veut tout de même établir des liens avec les autres, et donc les garçons. Sauf que bien entendu ce n’est pas si simple quand one est complexé par son apparence. La confiance en soit passe par les clichés véhiculés par la société.
Et pour ne rien arranger sa cousine, une très belle femme, passe à la télé et faire des pubs. On la compare donc tout de suite à Bomi. Tout le monde la connait et elle a de nombreux fans, même dans l’entourage de Bomi. Est-ce que ça ca devenir un moteur ou un motif de plus pour complexer ?
Complexes impossibles
Le manga date de 2005 (nostalgie avec les téléphones à clapés et les loose socks), mais il est toujours aussi actuel. Le poids et l’apparence est très importants au Japon. En France aussi, mais il est à un autre niveau là-bas. Tsubomi pour se sentir va de plus en plus se sentir obligé de changer avec notamment un régime. Je l’a comprends totalement.
Doit-on être accepté pour son apparence ou pour ce qu’on est vraiment ? Dans la vraie vie, il faut bien avouer que c’est bien compliqué. Je serais attentive à la suite et j’espère que Ryo Ikuemi ne suivra pas le chemin de la facilité : Elle maigrit et tout va mieux.
Mon expérience
Quand j’avais son âge je me suis trouvée dans une situation similaire. Ronde, mal fringuée, peu maquillée, aucune confiance en moi, je faisais plus fuir le sexe masculin plutôt qu’autre chose. Après, un régime et un relookage (merci le visual kei), j’ai eu des petits copains. C’est malheureux, mais c’est comme ça. On va pas se mentir aucuns d’entre eux ne m’a jamais accepté même 2kg de plus. Ce qui n’a pas aidé ma confiance en moi. Ca n’a même fait qu’amplifier le mal que je le suis infligée pendant des années.
J’ai pris énormément de poids après avoir connu mon chéri actuel et j’ai longtemps déprimé car j’avais l’impression de l’avoir trahis et vendu du rêve alors qu’en fait je suis juste moi. Heureusement, il n’a jamais pensé comme ça. Mais c’est un travail difficile à faire sur soi-même.
Ryo Ikuemi est une mangaka dont j’achetais le manga en VO, I LOVE HER, au milieu des années 90. J’aimais beaucoup son style (qui a bien changé !!), je n’y comprenais pas grand chose et je suis donc très heureuse de voir qu’elle peut encore être publié en français de nos jours.
J’ai beaucoup aimé ce premier tome qui traite de complexes qui touchent beaucoup d’entre nous. J’attends avec impatience la suis. Ne vous fiez pas à la couverture qui n’est pas très jolie (la version japonaise est encore pire). Ryo Ikuemi est une merveilleuse mangaka.