[ciné] La Dame de fer aux deux Oscars

Ce film était depuis un moment sur ma liste de film à voir ! J’ai profité de ma matinée cinéma pour aller voir La Dame de fer. Avant toute chose j’y suis allée vierge de toutes critiques qu’elles soient journalistique ou non. Si j’avais lu les critiques avant je ne serais sans doute pas aller au cinéma ce qui aurait été fort dommage car moi j’ai adoré !

27 – La Dame de fer

Avis : Contrairement à ce que laissait présager la bande annonce ce n’est pas un docu-fiction, la réalisatrice ne juge pas Mme Thatcher et encore moins ses actions au sein du gouvernement. Elle nous offre au contraire un film intimiste, celui d’une vieille dame aux souvenirs tourmentés, mais au caractère toujours aussi affirmé. Elle préfère mettre en avant une partie méconnue et plus intime de la Dame de fer, sa place de femme au sein de sa famille et de son couple avec son regretté mari Denis interprété par Jim Broadbent que je connais surtout pour son rôle d’Horace Slughorn dans Harry Potter.

Il fallait oser rendre la Dame de fer sympathique aux yeux des spectateurs. C’est ce qui d’ailleurs n’a pas beaucoup plus que ce soit en Angleterre ou en France.
On se prend d’affection pour cette vieille grand-mère qui a dû mal à se séparer des affaires de son défunt mari ou qu’on empêche d’aller acheter du lait de peur de la perdre en route. Elle a pourtant été une femme forte, très forte même, peut-être la seule qui aura su avoir assez de poigne pour être premier ministre. Pour survivre dans ce monde d’hommes il a fallu qu’elle soit cette femme autoritaire et intransigeante.

La partie politique est survolée, mais en deux heures pouvait-il en être autrement ? En tout les cas personnellement cela ne m’a pas gêné car j’ai tout de suite eu de l’empathie pour cette vielle dame.

La réalisatrice à pris le partie de nous montrer une « autre » Margaret, ce qui a été sans doute l’erreur lors de la promotion car c’est avant tout la MT (dixit son mari) de maintenant qui est mise en avant dans l’histoire et non l’inverse. D’ailleurs la réalisatrice l’explique très bien dans les interviews que j’ai pu voir d’elle sur la chaîne Allociné.

Il faut tout de même revenir sur l’admirable interprétation de Meryl Streep. Car au delà de la transformation physique, c’est surtout un superbe prouesse d’acteur. D’ailleurs les Oscars ont récompensés ses deux points forts du film : le maquillage et l’actrice. Car même si le 1er est exceptionnel il ne serait rien sans son talent à elle !

Je suis donc une des rares à avoir aimé ce film, j’ai même pleuré à la fin de celui-ci car j’ai réellement été touché par l’histoire et le jeu d’acteur. Il faut je pense y aller sans penser y voir un biopic politique et militant. Une fois cela fait et, si les vieilles grands-mères ne vous ennuie pas, vous passerez un bon moment.

18/20

Synopsis : Margaret Thatcher, première et unique femme Premier ministre du Royaume-Uni (de 1979 à 1990), autrefois capable de diriger le royaume d’une main de fer, vit désormais paisiblement sa retraite imposée à Londres. Âgée de plus de 80 ans, elle est rattrapée par les souvenirs. De l’épicerie familiale à l’arrivée au 10 Downing Street, de succès en échecs politiques, de sacrifices consentis en trahisons subies, elle a exercé le pouvoir avec le soutien constant de son mari Denis aujourd’hui disparu, et a réussi à se faire respecter en abolissant toutes les barrières liées à son sexe et à son rang. Entre passé et présent, ce parcours intime est un nouveau combat pour cette femme aussi bien adulée que détestée.