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Plastic tree à la Maroquinerie

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Photo : Tanja

Pour la seconde fois les membres de Plastic tree venaient en France pour un concert à Paris. Après la Locomotive en 2006, les voici à la Maroquinerie.

La journée avait pourtant mal commencée. Lors de mon arrivée à la Chibi Japan Expo, on m’apprend que le groupe est très en retard sur son planning. Tellement en retard qu’il est encore dans le bus qui les emmène d’Allemagne. La séance de dédicace sur le stand de Jmusic distribution n’aura pas lieu à 13h, mais à 16h. Les fans qui attendent parfois depuis le matin sont parqués entre des barrières, alors que des curieux s’arrêtent pour savoir qui vient faire une dédicace.
Vers 16h, le groupe arrive et se fraye un chemin vers le stand, où des tables et des chaises les attendent. Dans une ambiance bon enfant, tout le monde fait dédicacer soit son CD, soit une page de magazine. Pourtant, au bout de vingt minutes, ils s’arrêtent et repartent : il restait pourtant encore quelques personnes. Mais on leur promet que le groupe ira les voir à la fin du concert. Ce qu’ils feront, à la grande joie des fans !
Dès lors, tout le monde remballe ses affaires et part de pied ferme vers la Maroquinerie.

Bien évidemment, le concert ne peut pas commencer à l’heure prévue, mais les portes s’ouvrent tout de même vers 20h30. La salle est d’ailleurs bien plus remplie qu’on ne le pensait au départ. Certes, elle n’est pas pleine, mais elle se remplit bien mieux que pour d’autres groupes avant eux. Ils n’ont donc pas à rougir car le public est venu alors que la période était difficile. Le staff de la salle recommande à tout le monde de se tenir tranquille et de lever le bras pour sortir de la fosse, ce à quoi tout le monde répondra que tout le monde va lever les bras pendant les chansons, non pour sortir, mais pour exprimer sa joie sur la musique.

Plusieurs fois, nous aurons l’impression que le groupe va rentrer en scène, mais il s’agit de fausses alertes. C’est à 21h30 que le groupe entre en scène, sous une puissante lumière rouge.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les membres de Plastic tree ont une pêche d’enfer et une façon de communiquer avec le public que pourrait bien leur envier plus d’un groupe japonais. Chaque membre du groupe est actif, même le batteur se met souvent debout derrière sa batterie pour haranguer le public. Si l’on pensait s’endormir c’est raté !!

Ryutaro, le chanteur, est adorable lorsqu’il tente de nous parler français, son bout de papier à la main, le tenant de la même façon que le personnage L du célèbre manga Death Note (la ressemblance dans les mimiques et la coiffure est d’ailleurs troublante!). Des mots simples, mais qui font mouche. Il parle aussi en japonais, mais de façon si distincte que le public comprend et répond. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais l’ambiance a tout de suite été très détendue et agréable.
Alors oui, on ne peut pas cacher qu’il chante parfois très faux… Mais c’est Ryutaro, on venait en connaissance de cause.

Les titres s’enchaînent dont Funjunbutsu, Melancholic, la plus ancienne Kuuchuu Blanko ou encore la très tonique GHOST, pendant laquelle Ryutaro a bien failli tomber. Puis suivent des moment plus calmes, avant que le groupe ne reparte pour des titres plus énergiques en live qu’en CD.

Un peu avant 23h, les membres partent en pause. Quelques « ankore! » et « Pura! » retentissent dans la salle et à peine dix minutes plus tard, le groupe réapparait sur scène en arborant le t-shirt de la tournée pour nous interpréter quatre dernières chansons. Ryutaro ressort de sa poche son fameux « pense-bête » mais découvre, avec humour, que celui-ci est tout déchiré : il en fait tomber quelques morceaux sur scène et se met à rire, suivi par les autres membres du groupe et du public, un grand moment! Il s’éloigne de la scène et revient aussitôt avec un livre d’apprentissage de la langue française et nous redit donc quelques mots. Après ce petit moment d’hilarité générale, ils terminent le concert en beauté avec la sublime chanson Makka na Ito, tout à fait appropriée comme dernier morceau. Les membres du groupe resteront un bon moment sur scène, pour nous remercier et distribuer les habituels médiators tant désirés. Akira est visiblement très ému et très heureux, mais c’est Ryutaro qui passera un long moment avec son public, venant serrer la main au plus de personnes possible, avec un énorme sourire aux lèvres. Les lumières se rallument, l’audience quitte la salle, apparemment émerveillé par ce groupe si proche de son public et visiblement très heureux d’être là.

Oubliez vos idées reçues sur le groupe, il vaut vraiment le détour en concert. Les vidéos que l’ont peut voir dans des grandes salles japonaises n’ont rien à voir avec ce que le groupe dégage en réalité dans une salle plus petite.

set list :
01 fujunbutsu
02 elegy
03 melancholic
04 fuyu no umi wa yuuei kinshi de
05 sonzai Riyuu
06 zaza furi, zaza nari
07 kuuchuu Blanco
08 orange
09 DANCE MACABRE
10 egg
11 ruisen Kairo
12 sabbath
13 Ghost
14 metamorphose

encore
15 – Spica
16 – Hate Red, Dip It
17 – puppet talk
18 – Makka no Ito

Nous tenons à remercier Jmusic-live.
Ecrit avec ~Pink Spider~ pour JaME

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

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