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L’anime de l’automne 2022 : Bocchi the Rock!

Bocchi the Rock! est un anime tiré d’un manga de Hamaji Aki et prépublié dans le magazine Manga Time Kirara MAX. C’est un yon-koma (gag en 4 cases) édité en France chez Meian. L’anime est disponible sur Crunchyroll. Produit par CloverWorks ce petit bijou compte 12 épisodes.

C’est quoi l’histoire ?

Hitori « Bocchi-chan » (la petite solitaire) Goto est une lycéenne introvertie qui ne vit que pour sa guitare. Chaque jour, elle ne fait rien d’autre que de gratter son instrument, toute seule à la maison. Cependant, sa vie change lorsqu’elle rencontre un jour Nijika Ijichi qui cherche une guitariste pour son groupe appelé « Kessoku Band » (les attaches en VF).

Trois bonnes raisons de regarder

Bocchi the Rock! est un énorme coup de coeur et pourtant c’était assez mal parti. J’ai carrément zappé la série à cause de du visuel promotionnel. Je n’ai pas accroché et je me suis fait mon histoire (sans la lire… c’est mal). Quatre petites nanas, c’est pas pour moi. Je ne tente même pas le premier épisode. Mais dans mon entourage je vois de plus en plus de personnes dire que c’est super et que c’est en passe d’être l’anime de la saison. Intriguée je lance les deux premiers épisodes. Bêtement, à cause de préjugés j’ai failli passer à côté d’un super anime. Car je suis littéralement tombée amoureuse de ce titre !

Trois bonnes raisons de regarder Bocchi the Rock!

Son histoire

Bocchi est introvertie et a beaucoup de mal à communiquer avec les autres. Ce n’est pas évident de se faire des amies dans ces conditions. Seule dans sa chambre elle va apprendre la guitare et fait des reprises sur youtube. Elle devient vraiment une bonne gratteuse, mais voilà elle est toujours aussi solitaire. Tout va basculer quand Nijika Ijichi cherche des membres pour son groupe et qu’elle réquisitionne notre Bocchi. Jouer seule dans sa chambre et jouer avec d’autres personnes de son âge, voir aller sur scène c’est totalement différent. Notre héroïne va passer par des phases de stress énormes. Ce que j’ai apprécié c’est que rien n’arrive tout cuit, il n’y a pas de miracle « parce qu’elle est douée », le groupe va devoir faire ses preuves. Bocchi va parfois se planter, avancer malgré tout et faire des rencontres enrichissantes.
A la base le manga est yon-koma (gags en 4 cases). Grâce au travail d’Erika Yoshida (Tiger & Bunny, Double Decker! Doug & Kirill) qui s’est occupée de la construction de la série et des scripts l’histoire est fluide et bien construite.

Son animation 

Le travail de l’équipe du studio CloverWorks est excellent. Le réalisateur, Keiichirou Saitou, est un excellent animateur (je me souviendrais toujours de l’OP de Wonder Egg Priority un vrai petit bijou). On ne pense pas forcément à avoir des séquences d’animation aussi belle dans une comédie telle que celle-ci. Et pourtant, il y a de vrai moment de grâce. Parfois, on part même vers d’autres horizons avec de la 3D, des marionnettes ou des effets psychédéliques. Il y a une certaine recherche quand il s’agit de représenter l’état d’esprit de Bocchi. C’est brillant !
Depuis quelques temps les concerts sont réalisés en CGI car c’est long et couteux à animer. Pourtant, ici c’est un beau travail d’orfèvre avec en bonus des plans ingénieux comme ce point de vue depuis la tête du mache.

La musique

Si vous aimez la musique japonaise vous allez adorer. Il y a des clins d’œil à divers artistes, les références musicales sont nombreuses et se cachent un peu partout. Les quatre jeunes héroïnes portent le nom de chacun des membres d’Asian Kung-fu generation, elles reprendront un de leur titre dans le dernier épisode. C’est toute la culture pop rock qui est mise en avant.
Si les salles de concerts ont des noms modifiés, celle qui ont servi de modèle sont tout de même créditées au générique : Shimokitazawa SHELTER et le Shinjuku Loft. On nous explique leur fonctionnement, mais aussi comment un jeune groupe peut s’y faire connaître. Même moi qui est passé plusieurs années de ma vie à aller de live house en live house, j’ai appris pourquoi on payait toujours 500 yens en plus de son billet le jour J pour une boisson obligatoire. Car oui c’est très proche de la réalité. Quand elles veulent lui acheter une nouvelle guitare elles vont à Ochanomizu le quartier des magasins de musique.
Quant au groupe Kessoku Band (les attaches), les chansons sont composées par des artistes Jrock connus et reconnus au Japon. D’ailleurs, les génériques, ainsi que les inserts se sont très bien classés dans les classements des écoutes ou des téléchargements.

Bocchi the Rock! si vous ne l’avez pas déjà vu, foncez ! Cette comédie est un délice à déguster sans retenue. Elle fait un bien fou et on a bien besoin de ça.

Public : Tout public – dès 10 ans

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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