Cinéma

Kore-eda revient avec Les bonnes étoiles

Les bonnes étoiles le nouveau film de Hirokazu Kore-eda (Nobody Knows, Notre petite sœur, Tel père, tel fils, Une affaire de famille) sort le 7 décembre au cinéma. L’occasion de retrouver le réalisateur dans une histoire comme il aime en raconter. Celle d’une famille, cette fois monter de toute pièce par le hasard. J’ai pu voir le film en avant-première avec la présence du réalisateur lui-même.

C’est quoi l’histoire ?

Par une nuit pluvieuse, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé.

Voyage initiatique 

Sang-hyeon (Song Kang-ho), le héros a besoin d’argent, il est harcelé par des créanciers. La seule solution vendre des bébés abandonnés dans les fameuses baby box. Accompagné par Dong soo interprété par Gang Dong-won. Ils vont partir à la rencontre de parents potentiels. Mais la jeune maman interprétée par IU va elle aussi s’inviter. On ne sait pas si elle le fait par attachement à l’enfant, pour l’argent ou autre chose encore. Ils sont suivis par deux inspectrices dont Doona Bae (sense 8) bien décidée, au départ, à démanteler ce réseau. Mais parce que les choses ne sont pas si simple, tout ce petit monde va pendant les 2h09 du film évoluer et changer à jamais.

Nous spectateur allons les suivre et les voir avancer vers un destin qu’ils n’auraient sans doute jamais cru embrasser un jour. C’est beau, poétique sans être chiant, on ne s’ennuie pas. C’est tout le talent de Kore-eda. Il sait trouver des acteurs talentueux au service de son récit. Tout comme l’était Yagira Yuuya dans Nobody Knows. Song Kang-ho (Parasite, Memories of Murder) est magistral dans le rôle de ce chef de famille plein de maladresses.

Un pas vers le futur

Le compositeur Coréen Jaeil Jung (Parasite, Okja) apporte aussi sa touche très touchante avec des morceaux au piano plein de nostalgie et de tristesse.

Hirokazu Kore-eda explique qu’il a commencé à faire des recherches sur les baby box au Japon, mais qu’au final c’est en Corée qu’il y en a le plus. Près de 300 enfants sont abandonnés ainsi tous les ans. Ce sont souvent des enfants qui échappent ainsi à la mort dans une poubelle ou sous un portail. Ainsi, il a fait son film en coréen avec un interprète sur le plateau car il ne parle pas un mot de coréen. Il a fait confiance à ses acteurs. Parfois même l’improvisation s’invitait sur le plateau. De son propre aveux, ce n’est pas le bébé qui a été le plus compliqué à diriger, mais le jeune garçon qui n’écoutait pas toujours. Le bébé a été choisi d’après des photos à cause du covid, ils n’ont plus vraiment le rencontrer que lors du tournage.

Les bonnes étoiles est un nouveau film émouvant du réalisateur Japonais. Il a su tirer parti des talentueux acteurs Coréens pour faire une œuvre universelle. Racontant une nouvelle fois, mais d’un point de vu différent, que les liens qui unissent une famille ne sont pas forcément ceux du sang. A méditer. 

Public : Tout public 

Avant-première Le Club Allociné

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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