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Découverte étonnante : Le rakugo à la vie, à la mort

Le rakugo à la vie, à la mort est un manga de Haruko Kumota prépublié entre 2010 et 2016 et qui compte dix tomes. Il y a eu une adaptation en anime de deux saisons entre 2016-17 que l’on peut regarder sur ADN et Prime video. Il y a aussi un drama diffusé sur la NHK en 2018 inédit en France. Il faudra attendre 2021 pour que Lézard noir annonce la publication en volume double de la série.
Haruko Kumota a commencé sa carrière professionnelle en 2007 avec Madobe no Kimi. Deux de ses titres ont été publié par Hana éditions : Shinjuku Lucky Hole et La Forêt des roses.

L’histoire

Dans le Japon des années 1960, Kyoji est libéré de prison pour bonne conduite. Sans famille ni attache, il est déterminé à devenir le disciple de Yakumo, un grand maître du théâtre Rakugo, depuis qu’il a assisté à son impressionnante prestation au bagne. Étrangement le maître choisit de prendre le jeune homme sous son aile, alors qu’il n’avait jusque-là accepté aucun apprenti, et lui donne même un nom de scène : “Yotaro”. Une nouvelle vie s’ouvre dès lors pour Yotaro qui tentera de faire perdurer cet art l’ayant tant aidé durant ses heures les plus sombres, avec le soutien du domestique Matsuda et de la jeune Konatsu, fille d’un célèbre Rakugo-ka, décédé de façon tragique, qui fut autrefois l’ami et le rival de Yakumo

© by KUMOTA Haruko / Kôdansha
A la vie à la mort

Le titre remporte en 2013 le Prix du meilleur manga du Japan Media Arts Festival, en 2014 le Prix du manga Kôdansha (catégorie général) et en 2017 le Prix culturel Osamu Tezuka (catégorie nouveau talent). Traduire ce titre pour un public français est sacrément culoté. Si on connait bien des arts traditionnels japonais, le rakugo en fait rarement parti. Peu connu, le rakugo c’est une forme de spectacle littéraire japonais humoristique qui date du début de l’époque Edo. Un homme seul sur scène, assis et vêtu d’un simple kimono raconte des histoires incarnant parfois plusieurs personnages. Tout le talent résidera justement dans son jeu et la façon dont il va raconter l’histoire en question. Il faut donc apprendre à connaître un genre qu’on ne connait pas, mais en plus de l’appréhender sur le papier. C’est notre imagination qui va donner le ton des personnages aidés du vrai talent de l’autrice pour la mise en page et la narration.

Le rakugo à la vie, à la mort raconte la vie de ces acteurs à travers les années. Plusieurs générations s’entremêlent dans un récit dense, mais fluide. Je n’avais regardé que deux épisodes de l’anime que j’avais trouvé lent et bavard. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai trouvé ça plus intéressant de lire le manga pourtant l’adaptation est très fidèle. Les notes aident sans doute à mieux comprendre certains termes.
Le personnage principal est très attachant dans sa naïveté à vouloir faire du rakugo alors qu’il a fait des choix plutôt douteux dans sa vie. La jeune fille qui cherche à en savoir plus sur la mort de son père et qui avait le talent de ce dernier, mais qui est une femme et qui peut donc pas faire de rakugo. L’histoire de son père est aussi intéressante. Bref, c’est passionnant !

Les acteurs de la version drama
Dépasser ses peurs

Son titre Shinjuku Lucky Hole n’avait pas retenu mon attention, sans doute à cause du scénario, mais surtout je ne reconnaissais pas bien les personnages. Si je suis perdue, je n’arrive pas à entrer dans l’histoire et c’est terminé. J’avais donc un peu peur avec Le rakugo à la vie, à la mort  hors je n’ai jamais eu ce genre de soucis. Chaque personnage a bien sa propre personnalité et son design. Ce fut donc un soulagement. J’ai eu aussi très peur de m’ennuyer car je n’avais pas accroché à la version anime. Là encore le manga m’a surprise dans le bon sens du terme ! L’histoire est fluide à lire, on s’attache aux différents personnages.

Les notes explicatives sont parfois difficiles à lire car dans la marge intérieur du livre. La reliure n’étant pas très souple, on risque de casser le dos… Heureusement, elles sont aussi listée à la fin de l’ouvrage. J’ai juste ronchonné un moment avant de m’en apercevoir. Je tiens d’ailleurs à saluer la traduction de Cyril Coppini.

Le rakugo à la vie, à la mort m’a vraiment plu au final. J’ai appris ce qu’était ce genre si particulier sans jamais m’ennuyer ou trouver le temps long. Le fait de pouvoir lire les deux premiers tomes d’un coup est aussi une très bonne initiative. 

Le visuel de l’anime

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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