GESTALT : comment détruire l’humanité ?
GESTALT est un manga de Ringo Yōtō. C’est une série courte en trois tomes prépubliée dans le Young magazine (seinen). Son auteur cherchait depuis longtemps à créer sa propre série avant d’avoir la révélation et de publier des histoires sur un site internet. Le titre est publié en France chez Ki-oon.
C’est quoi l’histoire ?
Pour Soso Shindo, l’individualisme est un art de vivre. Amitié, fraternité ? Ce ne sont que des grands mots pour cacher la réalité d’un monde où règne le chacun pour soi. Les leçons de sa camarade Hanami, adepte de l’entraide, ne changent rien à sa philosophie… Même quand un énorme compte à rebours apparaît dans le ciel, le premier réflexe du lycéen est de filmer pour faire le buzz sur Internet !
C’est alors que les deux adolescents sont aspirés dans un cube géant flottant au-dessus de Tokyo…
À l’intérieur, ils découvrent une véritable arche de Noé où des animaux de toutes espèces se côtoient et communiquent dans un langage commun. Parmi eux, un groupe d’humains du monde entier ! Tous ont été attirés là sans savoir pourquoi et, surtout, par qui… Tout à coup, un étrange personnage aux allures de robot apparaît et leur annonce leur rôle : ils vont participer à la réinitialisation de l’humanité. Hormis les créatures présentes à bord, toute vie sur Terre doit disparaître !
Mettre les compteur à zéro
La vie de Soso Shindo prend un tournant improbable le jour où il est élu avec Hanami par un énorme cube volant. Dans ce dernier, des représentants de chaque race d’animaux peuvent tous parler et communiquer avec les humains (parce que pourquoi pas, on n’a que trois tomes après tout). Mais aussi des représentants humains de tous les pays (parce que pourquoi pas) ont été désigné pour accomplir la sale besogne. Parce que oui ils ne sont pas là pour rien, il va falloir réinitialiser l’humanité parce que… bha j’ai pas bien compris l’intérêt de pas le faire en claquant des doigts. C’est un peu sadique sur les bords de demander à des humains de tuer d’autres humains. Je sens plus le trauma que l’envie d’être solidaire avec ce qui vont rester. Mais chacun sa vision des choses on va dire.
Je ne vais pas vous mentir le scénario je l’ai trouvé un peu bizarre. Je ne sais pas y a trop de choses où je me torture l’esprit en me disant : Mais pourquoi ? Alors que je devrais juste me laisser porter par le récit. Du coup ça m’a un peu bloqué dans ma lecture.
Nouvelle ère
GESTALT se veut un titre de SF ambitieux et en même temps assez facile d’accès pour ses lecteurs. Une tâche résolument athlétique !
Je suis assez mitigée sur ce titre. Il est a la fois foisonnant d’idée et en même temps j’ai un peu de mal à entrevoir la moral qu’on atteindra à la fin du récit. Et pourtant, j’adore les dessins, c’est vraiment superbe et avec des décors et des cadrages magnifiques. Yoto Ringo nous en met plein les yeux, ce n’est clairement pas un amateur. Cependant, c’est le scénario auquel j’ai eu du mal à adhérer. Peut-être que ça ne sera pas le cas pour vous et que vous aimerez ce scénario totalement improbable. Parce que les détails qui m’ont fait sortir du récit ne vous empêcheront pas de prendre plaisir à lire GESTALT.
GESTALT m’a laissé un goût un peu bizarre après la lecture. Ce n’est pas mauvais, mais je sens bien qu’il y a des lacunes dans le scénario et je n’ai pas réussi à entrer dedans. Pourtant les planches de Yoto Ringo sont magnifiques. J’espère le retrouver sur un autre titre mieux travailler.
Public : Certaines scènes peuvent choquer les plus jeunes – à partir de 14 ans
Service presse