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Anime printemps 2020 : Sing « Yesterday » for Me

Sing « Yesterday » for Me est l’adaptation de l’excellent manga de Kei Toume, paru en France aux éditions Delcourt/Tonkam il y a quelques années. La mangaka commence sa carrière de en 1992, c’est en 1997 qu’elle publie Sing « Yesterday » for Me dans le Business Jump. C’est un récit doux amère le début de la vie d’adulte. Je dois dire que j’étais passée totalement à côté. L’anime est donc une bonne occasion de palier à un gros oubli. Certes en France ce ne fut pas un succès commercial, mais critique. Il a marqué beaucoup de lecteurs à l’époque. La série comptera douze épisodes diffusé à la télé au Japon, ainsi six épisodes supplémentaires qui seront exclusifs au site de streaming : AbemaTV. En France, la série est diffusée par Crunchyroll.

Uozumi vient de terminer ses études à l’université, et, pour le moment, se contente d’un job de vendeur dans un «convenience store». Un jour, il rencontre une étrange jeune fille accompagnée d’un corbeau. Cette fille nommée Haru prendre l’habitude de rendre régulièrement visite à Uozumi et peu à peu, tous deux deviennent amis. Le lendemain de leur rencontre, Uozumi retrouve Shinako, dont il était amoureux avant qu’elle ne quitte Tokyo, sans lui laisser le temps de déclarer sa flamme. Laquelle des deux jeunes femmes parviendra à conquérir le cœur d’Uozumi…

Sing « Yesterday » for Me n’avait jamais eu droit à une adaptation la série est réalisée par Yoshiyuki Fujiwara avec le studio Doga Kobo (Dumbbell nan-Kilo moteru, New Game!!). Elle est scénarisé par Yoshiyuki Fujiwara et Jin Tanaka. C’est un des tops de cette année, la réalisation et l’animation sont aux petits oignons. Ça fait plaisir pour les yeux de voir que l’oeuvre a été chouchouté.

Le générique de fin dont les image changent à chaque épisode, intitulé Kago no naka ni tori, est interprétée par le groupe Yourness.

Outre les relations amoureux qui relient les quatre protagonistes, c’est surtout l’occasion de parler de la place des jeunes adultes dans la société et les stéréotypes du monde du travail au Japon. Pour la faire simple, après la 2e guerre mondiale la travail à vie est devenu le but des Japonais. Dans les années 80 ont commencé à émerger une jeunesse qui n’avait plus envie de s’enfermer dans ce stéréotype. Il est assez facile au Japon vivre de petits boulots payer à l’heure, ce sont ces freeter qui n’ont pas comme but le vivre pour son travail uniquement.

Le but de la dernière année à l’université au Japon est de trouver un travail dans une grande entreprise ou une autre. Si vous ratez le coche il est très compliqué de faire autre chose que des baito (petits boulots). Des études récentes montre que vous avez moins de chance de vous marier, de fonder une famille et de bien vivre financièrement parlant. Mais en contre partie vous êtes libre. Pour les femmes il faut faire de bonnes études, non pas pour trouver le job de ses rêves, mais pour trouver un mari et ensuite gérer le budget de la famille et éduquer les enfants. Cela nous parait archaïque, mais c’est un mode de fonctionnement encore très en cours au Japon.

Liberté d’aimer, liberté de choisir sa vie, liberté de vivre pour soi et pas pour une entreprise un vaste sujet que traite de façon très douce amer Sing « Yesterday » for Me. Au premier abord on pense que c’est une simple histoire d’amour, mais son autrice nous parle aussi d’une génération de Japonais qui tente d’exister. D’ailleurs l’anime n’a pas transposé le manga à notre époque, on est bien à la fin des années 90, début 2000.

Sing « Yesterday » for Me est un anime qui m’a tout de suite plu tant pour ses qualités graphiques que par son scénario bien construit. N’hésitez donc pas un instant et lancez-vous !

Avis après visionnage

Sing « Yesterday » for Me est une très belle adaptation du manga du même nom. Le studio Doga Kobo a fait un excellent travail, l’anime est de qualité de bout en bout, l’animation dans le dernier épisode est folle, le charadesign ne souffre jamais de carence. Ca fait plaisir à voir un anime avec une telle qualité. Après il y a l’histoire originale et des personnages indécis qui m’ont un peu beaucoup énervé, mais c’était le concept de base.
Alors n’hésitez pas à vous lancer, c’est doux, délicat, une sorte d’instantané d’une jeune japonaise qui passe à l’âge adulte, l’action ce passe fin des années 90 début 2000, mais on peut sans doute encore nous parler.

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

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