L’Asperge de Sarah Morant
Ayant moi-même un TSA (oui on aime plus trop parler d’Asperger désormais), c’est avec une attention toute particulière que je me suis intéressée au livre de Sarah Morant. Il est sorti chez Hachette roman en 2019. Merci à Netgalley pour m’avoir permis de lire ce roman !
Tiens la porte pour la personne qui se trouve derrière toi. Dis bonjour d’un signe de tête à tes professeurs. Souris si tu croises le regard de quelqu’un.
J’ai toujours eu besoin de Post-it pour savoir comment réagir. Ne pas être trop froide. Ne pas parler trop fort. Rire au bon moment. Quand on n’a pas les codes, le monde est très compliqué à comprendre. Et quand on ne comprend pas le monde, comment peut-on se comprendre soi-même ? Peut-être qu’un jour je trouverai quelqu’un ne cherchera pas à me rendre « normale ». Quelqu’un avec qui je n’aurai pas besoin de ces fichus Post-it. Cela dit, peut-être que je le connais déjà…
Nous sommes tous différents face au TSA chez certains ça se voit beaucoup, chez d’autres non car on essai tant bien que mal que ça ne se voit pas. C’est pour cela qu’on préfère désormais parler de trouble du spectre autistique plutôt que d’autisme ou de syndrome d’Asperger. Je ne me sens donc pas proche de ce que vis Alizée car chez les filles il y a beaucoup de mimétisme, c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle la médecine c’est peu intéressé aux filles autistes, qui cachent très bien leur jeu. Cependant on s’y retrouve quand même, être avec les autres c’est compliqué parce qu’on ne sait pas comment réagir et que c’est angoissant. Si son parcours peut aider certaines personnes qui ne savent pas justement qu’elles sont autistes.
Comme toujours Sarah Morant a su créer des personnages attachants et une histoire touchante et juste. On y retrouve des thèmes qui lui sont chers comme la famille, l’amitié, l’amour, le harcèlement scolaire et surtout l’acceptation de soi. Chose vraiment compliquée encore plus quand on est adolescent.