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Doukyusei : l’histoire attendrissante de deux camarades de classe

Sortie en 2016 en France le manga Doukyusei dessiné et scénarisé par Nakamura Asumiko. Au Japon il est paru en 2006, il eu un gros succès qui lui permettra d’avoir plusieurs suites : Sotsugyousei en deux tomes, puis O.B en deux tomes également. Leur professeur de musique a même son propre spin off avec Sora & Hara.

Née en 1979,
Nakamura Asumiko doit le succès de ses mangas à l’originalité de ses histoires et à son style graphique particulier, qui l’a rapidement distinguée des autres auteurs du genre. Doukyuusei a adapté en film d’animation en 2016 par studio A1 Pictures. Il reste inédit en France malgré son indéniable qualité. Il reprend de façon assez fidèle au matériel d’origine. Le chara design de Akemi Hayashi (BANANA FISH) est particulièrement soigné. La réalisatrice, Shouko Nakamura, a su garder toute la tendresse et la douceur que contenait le manga. La bande son à la guitare sèche de Kotaro Oshio est tout bonnement sublime et participe grandement au côté intimiste et doux du film.

L’histoire d’une histoire

Affiche du film

Hikaru Kusakabe est élève dans un lycée privé pour garçon. En cours de musique, sa classe se prépare pour une chorale qui aura lieu dans quelques mois. Pour Hikaru qui fait partie d’un groupe de rock, la tâche est plutôt aisée. Mais quand il réalise aux entraînements que Rihito Sajô – un discret et intelligent camarade de classe – ne chante pas, il s’intrigue. Il propose alors à Rihito de s’entraîner ensemble. Mais tandis qu’ils passent de plus en plus de temps ensemble, Hikaru réalise à contre-cœur que les efforts de Rihito sont pour Hara, leur professeur de musique…

C’est l’histoire d’un premier amour, doux et délicat, plein de doutes et de questionnement, mais aussi incroyablement fort. Leur histoire c’est comme une boisson sucrée et acidulée, elle pétille et vous laisse le cœur gonflé de bonheur. Kusakabe et Sajô ont deux personnalités totalement opposé, l’un fonce tête baissée, alors que l’autre réfléchi trop. L’un est aussi discret que l’autre est exubérant. Mais au fond ils veulent la même chose, suivre leur chemin ensemble.

Des tranches de vie croquer avec finesse et beaucoup de sensibilité qui tranche avec l’image que j’ai des mangas BL. Et, oui le peu que j’avais lu ne m’avait pas donner une opinion très bonne. Ce couple, totalement improbable, est tellement choupinou qu’on se prend à rêver d’un monde de Bisounours. Pourtant l’auteure évite des moments gênants qui auraient pu être mièvre.

Parlons du style inimitable de l’auteure. Ses traits sont longilignes, des visages ciselés avec des corps aux courbes improbable et des membres élastiques. Au début c’est assez déroutant, mais au fil des pages on commence à apprécier ces lignes atypiques. Je ne dirais pas que son style es beau, mais il est si atypique qu’il en devient intrigant. Son cadrage dans les moments intimes sont fabuleux, en montrer, mais pas trop tout en étant intensément sensuel. La narration est particulière et les découpages finement pensés.

Difficile de laisser en plan une histoire qui a tant touché les cœurs de ses lectrices. En février 2018, Nakamura Asumiko a commencé la publication d’une suite intitulée Blanc et qui prend place après O.B. avec la suite de leur relation à distance et les problèmes que cela engendre. Les voir en couverture du magazine de publication avec des tenues de mariés ça donne quand même très envie de lire. Les deux premiers chapitres m’ont fait un mal de chien, on n’est pas habitué à voir nos deux tourtereaux souffrir autant. J’attends la suite et une happy end avec impatience.

L’histoire de Kusakabe et Sajô c’est comme une multitude de bulles de savon, frais, léger, et transparent. On ne se lasse pas de relire leur histoire qui donne du baume au cœur.
Tous les volumes sont disponible chez Hana collection et je vous encourage à soutenir cet éditeur.

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

2 réflexions sur “Doukyusei : l’histoire attendrissante de deux camarades de classe

  • carine

    Bonjour
    Je confirme… j’ai tous les mangas de cette série et je ne m’en lasse pas. Le film aussi est sublime. J’aime autant Hikaru que Rihito, on ne sent pas de dominant/dominé. On sent plutôt un personnage très renfermé et un autre très ouvert, ils sont tellement différents mais ils se complètent. Et surtout, ils évoluent au fil du temps, chacun apporte à l’autre ce qui lui manquait. Et oui, les relations à distance, pour n’importe quel couple, ça fait mal, ça peut séparer ou rapprocher plus. C’est une épreuve.
    Je suis du genre à ne jamais pleurer devant des films ou séries avec des vrais acteurs, non pas que je ne veux pas, mais ça ne sort pas, ça ne m’émeut pas du tout de la même façon. Là, j’ai eu plusieurs fois l’impression d’avoir les tripes à l’air. Comme si leur histoire me touchait vraiment profondément. C’est beau, touchant, sensible, poétique et je ne peux que recommander aux curieux de s’y intéresser. Et le film, bien que non dispo en VF est dispo en VOSTFR et il vaut le détour (en plus, les voix des acteurs sont exactement comme on pouvait les rêver).

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    • Contente de voir que le manga et le film touche toujours les gens <3 <3

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