[Manga] Joséphine impératrice par IGARASHI Yumiko
IGARASHI Yumiko, vous la connaissez sans doute c’est la dessinatrice de Candy Candy et Georgie.
Depuis les années 70 c’est toujours en duo qu’elle a créé ses mangas. C’est d’ailleurs une des raisons de ses nombreux procès pour avoir les mêmes droits sur ses œuvres que les scénaristes. Mais ce n’est pas de ça dont je veux parler aujourd’hui, mais de Joséphine impératrice un nouveau manga déjà édité en France chez PIKA.
Joséphine impératrice (Bara no Joséphine en version originale), c’est l’histoire tumultueuse de Joséphine de Beauharnais première femme de Napoléon Bonaparte. Il y a eu un joli travail d’adaptation des couvertures en France, elles sont plus sobres et plus sérieuses que ses homologues japonaises aux couleurs vives. Même si c’est un shojo pur jus, on sent que PIKA cible un public est un poil plus adulte.
Ce premier volume retrace son enfance jusqu’à son premier mariage et ses premières désillusions. De sa naissance en Martinique en 1763 jusqu’à son séjour en couvent à Penthemont bien des années plus tard. Le récit reste fidèle à ce que l’on connait de la vie de la jeune femme. La vie de Rose/Joséphine n’étant pas de tout repos, j’ai hâte de voir comment vont être abordé la suite de sa vie, comme sa relation tumultueuse avec Napoléon et ses nombreux amants, car si la belle était plutôt candide dans sa jeunesse, elle le sera beaucoup moins par la suite. J’espère retrouver la femme forte qui ne s’en est jamais laissé compter malgré les vicissitudes de la vie.
Le personnage Agathon (ou Antoine) est une pure invention de l’auteure. Il fallait un jeune homme, beau et charismatique, veillant sur sa dame comme un preux chevalier. Il est le narrateur de l’histoire et semble se remémorer la vie de Joséphine alors qu’elle semble éteinte.
Son style n’a pas pris une ride, les dessins sont propres et fluides. On retrouve les clichés du shojo manga classique : les yeux plein d’étoiles, des boucles blondes en veux tu en voilà et les froufrous des robes virevoltants à chaque page. Loin d’être prolifique depuis 20 ans, elle n’a pourtant pas perdu la main. Elle prend plaisir à chaque page et cela se sent.
A la fin de ce premier volume IGARASHI Yumiko se met en scène lors de sa venue en France pour JAPAN EXPO. Ces anecdotes sont très drôles et montre à quelle point elle était satisfaite de son séjour. Elle avait d’ailleurs profité de l’occasion pour visiter des lieux où avait vécu Joséphine.
C’est une jolie découverte et j’espère prendre autant de plaisir à lire la suite, la série est en cours de parution au Japon et compte pour le moment trois volumes, il faudra être patient pour lire la suite de la vie mouvementé de Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais. Plus léger qu’un Cesare, ce manga comblera les amateurs de Sissi l’impératrice ou d’Angélique tout en lorgnant sur les inconditionnelles de biographie historique.
Note : 15/20
J’arrête pas d’entendre ci et là que le manga vintage, le shojo old school se casse la gueule en France et que ça n’intéresse qu’une poignée de personne. Et voilà qu’on nous ressort des fonds de tiroir Yumiko Higarashi et Moto Hagio. Non pas que ça me gêne, j’apprécie les deux. En plus, parler de la France où ce qui a trait à notre belle culture n’influence en rien les ventes apparemment.
Le style de Yumiko Higarashi n’a pas bougé d’un iota et il est très marqué donc faut pas y être allergique. Le seule truc que je reprocherais à l’auteure (pour avoir certaines de ses oeuvres) c’est de faire dans le léger un peu caricatural avec souvent un humour qui tombe à plat. J’ai rien contre le perso d’Antoine, c’est classique de mettre un quelqu’un d’exterieur au récit/innocent/qui débute pour nous aider à l’immersion (cf Cesare) mais j’ai un peu peur de 2 choses : de la romance (je suis amoureux de ma maîtresse et je souffre en silence *violons*) et qu’il en fasse trop (je suis votre serviteur madame il est normal que mon corps vous serve de paillasson).
De toute les façons dès que j’ai des sous (un jour…) je le prends, ne serait ce que pour me rappeler les Juliette Benzoni que je lisais ado :p
j’ai un peu peur de 2 choses : de la romance (je suis amoureux de ma maîtresse et je souffre en silence *violons*) et qu’il en fasse trop (je suis votre serviteur madame il est normal que mon corps vous serve de paillasson).
**haha j’adore lol Bha surtout que si je comprends bien c’est son demi frère, mais c’est un détail.
Le style ça va, je trouve qu’il a quand même un peu évolué, après faut aimer ce genre là de shojo (fleurs, plein d’étoiles et léger). Pour ça que j’attends la suite, la vie de Joséphine me semble-t-il ne se prête pas vraiment à la légèreté ^^’
Bon si c’est vraiment son demi-frère on peut rayer la partie romance…quoique on est dans un shojo :p
Ce que j’aime dans le style de Higarashi c’est que contrairement shojo il a y a pas mal de détails en arrière plan et beaucoup de décors. Par contre j’ai toujours du mal avec les robes à froufrous…
Pour Joséphine il y a forcément des libertés prises mais je pense pas qu’elle est poussée le détail comme pour un Cesare. Ca va restait du shojo « classique » vieil école donc je m’attends plus à voir un genre de rose de versailles.
Je pense que la romance est à sens unique, de toute façon elle est pas sensé avoir un Agathon dans ses amants :3
En même temps la période post révolutionnaire se prête parfaitement aux froufrous et aux excentricités :3
je m’attends plus à voir un genre de rose de Versailles.
**oui c’est plus dans cette optique 🙂 c’est plaisant à lire aussi cela dit.