InterviewInterviewMusique

Interview de Dir en grey pour leur 1re venue en France

L’interview de Dir en grey se déroule dans une des salles de leur hôtel parisien. Ce n’est que 5 min avant que j’apprends qui je vais interviewer : Kaoru et Shinya. Les tables ont été disposées en U, nos deux musiciens se trouvent sur ma droite et je suis encadrée par les traducteurs. Je n’ai que trente minutes, je décide donc de rentrer dans le vif du sujet.

Bonjour, je représente Jmusiceuropa et je vous promets de ne pas vous demander ce que veut dire dir en grey, ni ce qu’est le visual kei.
Tout d’abord, j’aimerais discuter avec vous de votre prochain maxi single :
Clever Sleazoid. Musicalement ce sera une ballade comme Kasumi, une violente comme Saku ou entre deux eaux comme The Final ?

Kaoru : Cette chanson sera la plus agressive de l’histoire (Il semble parler des paroles et non de la musique… Affaire à suivre… ndr).

Qui a trouvé le titre ?

Kaoru : C’est Kyo-kun.

Et que signifie-t-il ?

Kaoru : C’est une personne qui est à la fois vulgaire et sage. C’est quelqu’un qui est allé tellement loin dans ce qui est sombre et glauque, qu’il ne peut plus en revenir.

Il y a trois titres live sur le maxi single, où ont-ils été enregistrés ?

Kaoru : Ils ont été enregistrés lors du concert au Shinkiba Coast fin avril.

Je voudrais revenir maintenant sur les concerts en Europe, tout d’abord sur celui de Berlin. On vous sentait un peu stressés au début du concert, quel était votre état d’esprit ?

Kaoru : Nous avons été très surpris que des fans attendent devant la salle plusieurs jours avant le concert. Nous pensions que comme il faisait très chaud (32°C ndr), les gens n’allaient pas bouger mais ils criaient et s’agitaient. Nous étions contents, mais nous avions peur.
Avant même l’entrée en scène, il y avait déjà des évanouissements. Kyo était inquiet. Mais le public était motivé, alors nous aussi nous l’étions. Quand nous sommes entrés sur scène, nous étions heureux et pendant tout le reste du show aussi. Il n’y a pas eu de victimes graves, nous avons donc apprécié le spectacle.

Au Rock am ring, vous avez partagé l’affiche avec des grands groupes, étiez-vous impressionnés ?

Shinya : Tous les groupes qui étaient présents nous ont plus ou moins inspirés, c’est trop difficile d’en nommer un.

Kaoru : Nous avons été très impressionnés. Il y avait un énorme contraste entre le Japon et le Rock am ring. Au Japon nous sommes connus, nous avons de grandes loges etc. alors que là nous étions avec beaucoup de groupes mondialement connus et notre loge était petite comparée à celle des autres. Ca nous a remis à notre place. Avant de venir on se disait : On va faire le Rock am ring, on peut mourir après. Maintenant, nous avons envie de continuer pour avoir les grandes loges.

Passons au concert d’hier en France. Cette fois-ci comment ça c’est passé ?

Kaoru : Nous sommes très contents de jouer à l’Olympia car cette salle est très connue. Mais nous avions un petit problème, cela faisait deux mois que nous n’avions pas fait de concert, le dernier c’était à Berlin. Nous avions peur d’être un peu rouillés mais nous avons été encouragés par la foule qui hurlait et s’excitait. Nous sommes arrivés très tôt le matin et nous n’avions rien à faire dans les coulisses. Quand nous sommes arrivés sur scène, nous avons vu que la foule était contente et c’est monté crescendo tout au long du concert. C’était fantastique sur les deux, trois derniers titres, on était au niveau où nous sommes d’habitude.

Shinya : Ce qui m’a le plus impressionné c’est que le balcon était très proche, j’avais une vue parfaite de la foule. J’ai été très impressionné par le public.

Pourquoi ne jouez-vous plus Garden, pas même au 5Blitz où vous avez pourtant joué beaucoup de titres de chaque album. Est-ce que cette chanson fait partie d’une période de Dir en grey que vous voulez oublier ?

Kaoru : Lors du 5Blitz ça nous a paru naturel de ne pas la jouer. Nous choisissons nos chansons en fonction de notre humeur. Si nous devrions refaire les 5Blitz, il se peut que les set list soient différentes.

Pour finir : Pouvez-vous nous parler de vos projets ?

Kaoru : A côté du maxi single qui sortira en septembre, nous avons une tournée au Japon jusqu’à la fin de l’année ainsi que la promotion dans les journaux et à la télé. Mais nous ne pouvons rien dire car rien, n’est officiel, rien n’est annoncé. L’année prochaine il y aura un nouvel album et une sortie en exclu pour le fan club. Il y aura aussi une grosse surprise sous peu.

Merci à vous deux pour cette interview !

Traducteur : Seb

interview réalisée pour JaME

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.