The GazettE – DISORDER
La prolifique discographie de Gazette ne comportait jusqu’à maintenant que de nombreux maxi singles, et deux mini albums, c’est dire que l’annonce d’un album complet n’était pas une mauvaise chose.
Nous allions voir si Gazette était aussi à l’aise sur de courts projets, de 3 ou 4 titres, que sur un gros, de 12 qui demande bien plus de travail et d’imagination, pour ne pas sombrer les compositions de remplissage sans intérêt.
L’intro et l’outro (disorder heaben) encadrent l’album. Mais, ce n’est pas le plus important, passons à l’essentiel :DISORDER (désordre). Je passe sur la voix de Ruki, certain aurait préféré qu’il soit joueur de foot ou bien joueur de saxophone. Bon moi j’aime bien, mais j’aime beaucoup miyavi, donc on dira que mon cas est incurable. Le reste du groupe s’en sort aussi très bien.
THE $OCIAL RIOT MACHINE$ met directement dans le bain, si l’on peut dire et on sent bien ce fameux désordre. Le texte est débité avec rage et violence. On sent l’influence de groupe comme dir en grey, c’est indéniable, mais le son est tout de même assez différent dans son utilisation. En tous les cas, ça promet pour les concerts. Carry? est de la même veine, mais le refrain casse complètement l’aspect sombre de la chanson pour quelque chose de plus léger avec de bons riffs. Par contre je vous mets au défit d’identifier l’anglais de Ruki sans avoir les paroles sous le nez.
Zakurogata no yuuutsu est la seule chanson tirée d’un des trois maxi sortis l’été dernier. Pop rock, indéniablement prenante, elle offre un moment intense de joie avec ses cuivres et son refrain entraînant.
Maximum impulse fait parti de ces titres ultra puissants comme Wife ou Beautiful 5 [shit]er qui vous donne une pêche mémorable dans le train pour supporter avec un refrain carrément plus punk (avec des churs entraînants), alors que le reste de la chanson tend plus vers un metal agressif. Comme quoi le shaker de visual n’est pas près de s’arrêter de remuer.
Le quintet se calme avec Hana kotoba, une touche de douceur, bien agréable où on retrouve les mélodies propres au groupe comme Shiawasana hibi ou Ito-chi.
L’album se poursuit avec Tokyo shinjuu (le cur de Tokyo), une bonne petite chanson comme on aime, avec, en plus, un texte plutôt bien tourné.
Avec SxDxR on en revient à un mélange de punk et de rock’n’roll (Rock’n’roll is dead comme le dit si bien Ruki), en tous les cas celle-ci aussi donne une pêche d’enfer.
L’intro d’anti pop laisse présager une chanson jazzy, mais il n’en est rien puisque ça part sur un punk bondissant et même pogotant je dirais ! Jouissif ! Allez avec moi : Let’s go it is our turn, Stand up ! Rise your fist ! Let’s go it is our turn , Destructive music YEAH !
Un album varié, pas si en désordre que ça, pour mon oreille. Avant-dernier titre de Disorder : 7gatsu 8ka. On revient vers un pop rock, entraînant à souhait.
Enfin, l’album se termine par Saraba, que je trouve moyenne, enfin c’est la ballade pour terminer l’album. C’est peut-être bien qu’elle soit à la fin, ainsi elle ne casse pas le rythme soutenu de Disorder.
Pour finir le packaging est vraiment beau, avec un livret de qualité.
Bref, un très bon produit qui sans être l’album du siècle se révèle tout de même un excellent achat.