Cinéma

Les enfants de la mer d’Ayumu Watanabe hypnotise le spectateur

Les enfants de la mer est un film d’Ayumu Watanabe qui sortira le 10 juillet en France. Il est distribué par Eurozoom que je remercie pour m’avoir permis de le voir un peu avant sa sortie. Le long métrage est l’adaptation du manga de Daisuke Igarashi paru en France aux éditions Sarbacane. Ce dernier n’est plus réimprimé, on le trouve encore en occasion, mais à des prix élevés. Si vous ne l’avez pas déjà lu, il sera très compliqué de s’y plonger.

Petite précision c’est long-métrage destiné aux adultes, n’y allez pas avec vos mômes parce que c’est beau, vous risqueriez de les perdre.

Ayumu Watanabe est né en 1966, si vous êtes parmi les plus âgés vous vous souvenez peut-être de Malicieuse Kiki (Esper Mami – 1989) où il s’occupe de l’animation. En 2006 et 2008, il réalise deux longs-métrages Doraemon. En 2014, il tourne Space Brothers, l’adaptation  d’excellent manga de Chūya Koyama, En 2016, il réalise des épisodes de la série d’Ace Attorney qui est disponible sur Crunchyroll et de Après la pluie sur Prime video.

Le film raconte l’histoire de Ruka, une jeune lycéenne, qui vit avec sa mère. Elle se consacre à sa passion, le handball. Hélas, elle se fait injustement exclure de son équipe le premier jour des vacances. Furieuse, elle décide de rendre visite à son père à l’aquarium où il travaille. Elle y rencontre Umi, qui semble avoir le don de communiquer avec les animaux marins. Ruka est fascinée. Un soir, des événements surnaturels se produisent.

Bon en gros, le résumé c’est ce que j’ai compris, ensuite ça se complique. Y a une chanson, des baleines, des enfants bizarre, des comètes, des pierres bizarre, de l’eau beaucoup d’eau. Et y a moi au milieu de tout ça, qui n’a pas compris grand chose. Je cite : « Stanley Kubrick est un réalisateur qui m’a profondément marqué » (Première) ah, comme c’est étrange, je l’aurais parié. 2001 l’odyssée de l’espace en version hallucinée dans le ventre d’une baleine à bosse.

Le film se divise en deux parties. La première pose les bases de l’histoire et nous raconte qui sont les personnages. Dans la seconde partie, c’est plus planant et décousu. Accrochez-vous car c’est à ce moment là que j’ai perdu pied et je me suis noyée. J’ai pris la tasse et ça m’a vraiment frustrée. Je ne suis pas du genre à regarder que des films grands public. La hard SF ça me fait pas peur, mais là il m’a perdu. J’ai rien pigé, et je ne peux même pas aller lire le manga pour voir si je comprends mieux. Les mots et les idées s’enchaînent sans que des phrases cohérentes se forment. Peut-être cette expérience mystique serait mieux passer avec un pétard, mais je n’en a jamais fumé, et je ne vais pas commencer aujourd’hui.

C’est beau c’est vrai, et poétique c’est vrai aussi. C’est un régal pour les yeux Ayumu Watanabe a rendu un vibrant hommage au manga d’origine, le style de si particulier Chūya Koyama. Le travail du Studio4°C est fantastique. On leur doit des merveilles comme MEMORIES, THE ANIMATRIX ou le plus récent Mutafukaz. Les enfants de la mer d’Ayumu Watanabe hypnotise le spectateur ou le perd. Au moins si vous tentez l’aventure vous s’aurez où vous aller. Si vous avez lu le manga, à priori vous s’avez vers quel monde vous vous apprêtez à entrer.

La musique du film a été composé par Joe Hisaishi à qui l’on doit la plupart des musiques des films des studios Ghibli et de Takeshi Kitano. Il oscille entre les moments classique et le synthé planant et énigmatique.

Les enfants de la mer d’Ayumu Watanabe est un film captivant. Vous avez trois options pour voir le film. La première vous avez lu le manga, vous « savez » et vous « comprenez » (chanceux), la deuxième vous n’avez pas tout pigé, mais c’est pas grave c’est beau, et si vous êtes comme moi c’est l’option de la frustration car vous aimeriez comprendre car rien n’est gratuit tout est pensé sauf que quand vous n’avez pas la bonne clef vous restez sur le rivage à regarder la mer au loin.

Comme tout film de super héros qui se respect, il y a une scène cachée après le générique de Yonezu Kenshi. La chanson Spirits of the sea est une très, très belle chanson.

Je vous aurais prévenu Les enfants de la mer d’Ayumu Watanabe est un film magnifique, mais il faut savoir où on s’engage quand on va le voir. Si vous vous ouvrez à lui vous y découvrirez sans doute votre moi intérieur tout comme notre héroïne.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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