Critique du 1er album de SID – Renai
SID – Renai
Sortie : 22/12/2004
J’avais eu un véritable coup de cœur pour ce groupe, l’année dernière, grâce à leur maxi single Ryutsu ban. Au beau milieu de dizaines de groupes se copiant les uns les autres, Sid (prononcer Shido) fut une véritable bouffée de fraîcheur. Et ce n’est certainement pas un hasard si l’on retrouve dans leur staff les mêmes personnes qui s’occupent de Mucc ou L’arc~en~Ciel. Ils sont bons et ont de l’avenir ces petits-là !
Ils ajoutent une nouvelle particularité à leur liste : celle de sortir un album. Quand on voit qu’on doit parfois attendre plusieurs années avant d’avoir un CD de plus de quatre titres, ça fait plaisir de lire l’annonce d’un album complet.
Amateurs de sons saturés, de hurlements bestiaux et autres bruits indéterminés, passez votre chemin. Nous sommes ici en présence d’une musique touchante, recherchée, souvent calme tout en finesse, mais toujours entraînante. La supervision et les orchestrations sont exécutées par Sakura lui-même. Vous savez le batteur de Sons Of All Pussys (ex. L’arc~en~Ciel). Shinji et Aki se sont partagés assez équitablement la création des compos tout en restant homogène. C’est Mao qui s’occupent des paroles.
Le quatuor nous fait visiter bien des horizons, toujours un peu rétros. C’est difficile de décrire cette ambiance aux influences multiples : jazzy, blues, rock, pop anglaise. J’aime tout particulièrement aijisai, mousou nikki, rinjin, douyoubi no onna et son ambiance toute particulière. L’utilisation de cuivre (bon ok du synthé…) et de la pédale wawa sur bacharu bansankai est tout à fait excellente. Ça lui donne un parfum seventies, je trouve.
Sur Akagami shaffou, Mao chante dans un hautparleur, ce titre rompt totalement avec le précédent, le mystérieux et languissant hitsuyouaku.
Deux anciens titres sont réorchestrés pour l’occasion : Ao et Watashi wa Ame. J’aime tout particulièrement quand Mao chante a capela l’intro de Ao. Il faut dire que le bougre à une jolie voix, sans être exceptionnelle, il la maîtrise parfaitement.
L’album se termine sur deux titres, toujours aussi bien ficelés, aux orchestrations riches. Tout d’abord owakare no uta avec jumbé et guitare acoustique, le tout donne une chanson d’amour (et de séparation si on se réfère aux paroles) vraiment touchante.
La 11e piste est surprenante, avec son style vieillot accentué par l’accordéon et l’effet d’orgue de barbarie.
Tout est bon, rien n’est à jeter, univers musical riche et original à la fois, le groupe ne se répète pas une seconde. Ça fait un tel bien d’écouter un album de cette trempe qu’on en redemande ! Le look du groupe est on ne peut plus soft, mais il colle parfaitement à l’ambiance que dégage leurs compositions. Qui plus est, si vous avez acheté la version collector, vous bénéficierez de la vidéo de ajisai, très simple, mais aussi très jolie, qui dégage cette même douceur que le titre.
Sid est un groupe à suivre de très, très près car il devrait faire parler de lui !
