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L’omegaverse badass avec Megumi et Tsugumi

SI Mitsuru (prononcer essu-i Mitsuru) est publié dans le magazine Qpa (kupa) connu pour ses séries érotiques. Son premier manga Mujikaku love factor date de 2016 et a connu une adaptation en CD drama. Suivront deux autres one-shot : Sekai wa sonnani warukunai et Complex×jijo. Megumi et Tsugumi est son 4e titre, il est arrivé 6e au BL award 2019 dans la catégorie meilleur manga et 13e dans la catégorie des meilleures séries en 2020. C’est avec joie que nous avions pu l’annoncer durant le BL café en stream grâce à Taifu comics. Quelques mois plus tard il est enfin dans les libraires.

Megumi, un jeune alpha, cherche à venger ses amis qui ont été passés à tabac par un délinquant avec un barre de fer. Prêt à lui infliger une correction digne de ce nom, il ne s’attendait pas à se retrouver face à Tsugumi, un oméga capable de tempérer ses chaleurs par la simple force de sa volonté et de déstabiliser ses adversaires avec ses phéromones. Celui-ci déteste les alphas qui ne voient en les omégas que de simples moyens de reproduction et s’est juré de leur en faire baver. Une philosophie de vie qui laisse Megumi confus, partagé entre rage et désir.

Megumi to Tsugumi © Mitsuru Si / TAKE SHOBO 2018

Le magazine Qpa a la réputation de prépublier des histoires hot et sexy. Megumi et Tsugumi ne va pas déroger à la règle. Tsugumi ne correspond pas du tout au canon du uke/omega. Il est viril, dominant, musclé, bagarreur et il a une bonne tête de vilain. Megumi lui est beau gosse, mais n’a pas l’esprit de l’alpha de base qui serait de dominer tous les omega quitte à les violer. Mais c’est qu’il a des antécédents. Lui-même ne s’entend pas avec son père et sa situation familiale, fait qu’il n’a pas du tout envie de traiter mal les omega, bien au contraire. Leur rencontre ne pouvait être que fracassante.

L’omegaverse est souvent perçu comme une façon de revenir au boy’s love d’antan où le viol est banalisé car il répond aux phéromones de l’Omega. Car il a bien mérité de se faire prendre par un Alpha même s’il était pas concentrant, façon il va aimer ça le bougre… Heureusement, il y a des titres pour vous prouver que c’est plus complexe que ça et qu’on peut bâtir son histoire autrement. Tsugumi veut maîtriser ses hormones lui-même sans prendre de médicament, ça marche plutôt bien jusqu’à sa rencontre avec Megumi. Il bastonne les mecs qui l’approchent de trop près et le tour est réglé. Sauf que ça ne fonctionne pas comme il le voudrait avec le jeune alpha.

En revanche, nos deux garçons sont bien entendu incapable de faire le tri dans leurs sentiments. S’aimer oui, mais comment ? C’est que les deux sont deux fortes tête doter d’un fort égo. Et ça va nous amener à un second tome, que j’espère lire dans peu de temps. J’ai un gros coup de cœur aussi pour la famille de Tsugumi, c’est d’ailleurs un peu aussi le cas de Megumi qui n’a pas du tout droit à la même ambiance chez lui. J’adore le père omega de Tsugumi, je pense qu’on a tous envie d’un père poule comme ça.

Côté dessins, le style change un peu de ce qu’on a l’habitude de voir, avec des mecs pas forcément dans les canons de beauté habituel. Ils sont musclés, Tsugumi est pas forcément un BG, mais c’est ce qui fait le charme justement de ce titre. Il est en dehors de ce beaucoup de code tout en étant classique dans son cheminement final.

Si vous êtes réfractaire à l’Omegaverse, je vous recommande fortement de casser vos apriori avec Megumi et Tsugumi. Ces deux balourds renversent à eux deux les clichés du genre. 

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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