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Rattrapage : La courtisane d’Edo joue double jeu

Kanoko Sakurakouji était une auteure totalement inconnue pour moi je n’ai pas lu Black Bird, ni Last Notes, c’est donc sans préjugé que j’ai commencé : La courtisane d’Edo (Seirō Opera en VO Les maisons où demeuraient les courtisanes se nommaient les « maisons vertes » = seirō). Les six premiers tomes sont disponibles chez Pika dans sa collection Red light. Le 7e sort eu mois de mai. Vos yeux chastes ne seront pas déranger par des dessins coquins, mais ce manga aborde un thème peu commun des courtisanes à Edo et donc de la prostitution.

Dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara, à l’époque d’Édo, Akane est une jeune orpheline issue de la noblesse militaire. Suite au mystérieux  assassinat de ses parents, elle décide de se jeter dans la gueule du loup en se présentant dans  une maison close de grand luxe : l’Akebonorô.  Sa rencontre avec Sôsuke, jeune prêteur sur gage  et grand séducteur à l’intelligence acérée,  va littéralement bousculer son destin.  Dans cet environnement où la luxure est reine,  cette apprentie courtisane s’apprête-t-elle  à goûter au paradis ou à l’enfer ?

L’histoire est passionnante, avec un dessin toujours soigné et des personnages profonds. La courtisane d’Edo est une série qui devient vite addictive qui se lit comme vite, un savoureux mélange entre enquête, drame et amour. Pourtant au premier abord entre Akane et son prétendant ce n’est pas évident. Ils seront confronté à des complots, des machinations et bien des intrigues de pouvoirs. Elle devra faire le tri entre amis et ennemies, tout en avançant tête haute dans un univers où les faux semblants sont de mise.

L’héroïne n’est pas une potiche, et elle comprend vite qu’elle va devoir compter sur sa force de caractère pour  se sortir de se mauvais, quitte à donner son corps pour ça. Ce qui n’est pas du goût de Sôsuke et de Riitchiro qui compte bien la protéger. Mais c’est aussi parce qu’elle a se caractère bien trempé que ses deux là, la suivrait au bout du monde, l’un car il est fou amoureux, l’autre par devoir pour sa famille.

L’histoire d’amour est joliment construite, de simple baisers et on a déjà des papillons dans le ventre, ce qui se passe entre Akane et Sôsuke est très intense, et le côté dramatique ressort car leur amour est impossible. Nos trois protagonistes sont des personnages entier qui luttent dans un monde perfide.

J’ai eu un gros coup de cœur sur les dessins de Kanoko Sakurakouji qui sont vraiment très beaux. Il y a aussi beaucoup de notes et d’explications sur cette période comme les mets, les coutumes, les vêtements ou coiffures etc. Mais aussi, et surtout, sur les courtisanes et leur fonctionnement. Au fil de la lecture les termes nous deviennent familier. Notez qu’on fait bien la différence avec les geisha qui ne se prostituaient pas contrairement aux courtisanes.

La courtisane d’Edo est une très belle surprise des éditons Pika, un manga qui nous fait découvrir les maisons des courtisanes et leur apprentissage, mais aussi les complots les plus fourbes pour le pouvoir.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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