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La France vue par une Japonaise : Nââândé !?

naaande--les-tribulations-d-une-japonaise-a-paris-484919-250-400Eriko NAKAMURA est une japonaise qui a découvert la France et qui a été choquée, par nous, les Français, ou notre comportement « cavalier ». Nââândé ! ? (Ohlala mais que se passe t-il ?), c’est le cri que cette japonaise, vivant à Paris depuis dix ans, continue de pousser chaque jour ou presque dans le métro, chez le médecin, dans un dîner en ville, lors d’un mariage, d’un réveillon, face à un policier, au volant de sa voiture, sur la banquette d’un taxi, dans des toilettes publiques, en boîte de nuit ou chez le boucher.

Elle explique de façon drôle pourquoi les Japonais peuvent être choqués par telle ou telle chose en France. Elle n’a heureusement pas subit le Syndrome de Paris mais dit-elle c’est parce qu’elle a vécu ailleurs qu’au Japon ce qui l’a préparé à vivre les désillusions françaises. Si les français voyageant au Japon s’extasient devant l’ordre et la discipline japonaise, les japonais eux ne reconnaissent pas le Paris de carte postale si romantique qu’on leur décrit dans les films ou les romans. Paris est sale, et les parisiens sont des rustres…

Si le livre ne renvoi pas une image très glorieuse du parisien et du français en général, force est de constater que nos défauts peuvent devenir des qualités ou tout du moins l’auteure s’en accommode avec le temps.

Personnellement, je trouve le comportement des français de plus en plus relâché. Les gens semblent de plus en plus mal élevés et trouver ça bien. Je ne jette pas mes papiers par terre, je ne laisse pas les toilettes hors d’usage etc. C’est une question d’éducation et on en manque de plus en plus. On pense que c’est être libre que de faire ça, mais pas du tout, c’est juste du je-m’en-foutisme qui me choque tout autant que l’auteure de Nââânde !? 

J’ai vécu à peu de chose près la même chose qu’elle dans les cafés (le service, les toilettes…) ou les taxis. Quand je revenais du Japon je prenais souvent le taxi. Mais beaucoup refusaient parce que j’allais trop loin (!) et qu’ils n’allaient pas trouver de clients au retour… Et c’est sans compter le téléphone ou la musique à fond. Bref, je n’aime pas prendre le taxi, je préfère encore le métro avec ses grèves, sa saleté et ses gens bourrés… C’est dire !

Je n’aime pas non plus aller dans les cafés parisiens les serveurs sont rarement aimable et on te dégage sans ménagement. J’ai toujours l’impression de déranger. Je vais plus facilement dans un bar ou au restaurant j’y suis rarement mal reçu. D’ailleurs pour l’anecdote, je suis allée une fois dans un petit restaurant tenu par un Japonais -j’ai oublié l’adressse- et il nous a très mal reçu. Rien de ce qui était sur sa carte n’était disponible, la cuisine n’était pas prête -il était pourtant presque midi- et pour finir il nous a proposé d’aller dans le resto d’à côté. Nââândé !? Apparemment il avait très bien intégré le je-m’en-foutisme français.

Nââândé !? Est une lecture très intéressante et agréable nous faisant découvrir le faussé qui sépare nos deux cultures. Loin d’être insurmontable, nos deux univers peuvent s’accorder à nous d’en prendre le meilleur et d’éviter les faux pas.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

Une réflexion sur “La France vue par une Japonaise : Nââândé !?

  • Erf, en tant que provinciale j’avoue que Paris me semble à chaque venue de plus en plus démotivant, l’esprit « parisien » est décidément très marqué et maintenant que je vis dans un petit village j’avoue ne plus supporter du tout les comportements des grandes villes et mes derniers séjours à Paris je me suis sentie dans un environnement assez hostile.
    Effectivement j’ai aimé au Japon tout ce qui était l’opposé de ce qui me dégoûte en France, mais je me demande justement pourquoi les japonais ne vont pas plus explorer d’autres villes plus petites et bien plus accueillantes chez nous, ça changerait leur perception. Je ferai de la pub pour Prades le Lez la prochaine fois que je retourne au Japon :p

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