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Le manga qui ouvre les portes du cinéma : Act-age

Act-age est un manga qui a du succès au Japon dans le Shōnen JUMP depuis 2018, beaucoup l’attendait en France avec impatience.
C’est le fruit du travail de deux personnes. Tout d’abord Tatsuya MATSUKI qui est scénariste. Il a débuté sa carrière dans le cinéma avant de se tourner vers le manga se qui explique son implication dans ce projet. Les dessins sont de Shiro Usazaki. Il y a déjà 11 tomes au Japon, une pièce en préparation. Chez nous c’est Ki-oon qui fait la bonne affaire en publiant le titre dès juin 2020.

Des dizaines de milliers de candidats pour une poignée d’élus… L’agence Stars est connue pour la sévérité de sa sélection, mais aussi pour son aptitude à dénicher les étoiles du cinéma de demain. Derrière les paillettes et la lumière des projecteurs se joue une lutte féroce pour la survie… C’est dans ce climat ultra-compétitif que la jeune Kei tente sa chance, poussée par la nécessité de trouver un gagne-pain pour nourrir ses frères et sœurs.

Quand Sumiji Kuroyama, réalisateur aussi génial que méconnu dans son pays, découvre la lycéenne au cours d’un casting, c’est le coup de cœur : cette Kei Yonagi est une véritable pépite ! Elle ne joue pas, elle devient son personnage. Il le sait, cette technique à double tranchant peut mener à la gloire comme à la folie… Malgré tout, il prend l’adolescente sous son aile pour polir ce diamant brut et dévoiler son éclat. De plateaux en auditions, Kei débute à marche forcée l’apprentissage du dur métier d’actrice !

Pour lire un extrait cliquez sur l’image / ACT-AGE © 2018 by Tatsuya Matsuki, Shiro Usazaki / SHUEISHA Inc.

Voilà comment débute le premier tome, une introduction un peu longuette, mais qui permet au demeurant de bien planter le décor. Le lecteur apprend à connaître Kei, sa petite famille, ses galères, pourquoi elle veut devenir actrice… On apprend aussi à connaître les autres personnages comme  Sumiji Kuroyama le fameux réalisateur de talent. C’est vraiment dans le tome suivant qu’on arrive dans le vif du sujet. Notre héroïne continue d’auditionner pour un gros projet dévoilé dans le tome précédent. Kei part avec tous les atouts possible, elle est douée, trop douée même et on ne cessera de lui mettre des bâtons dans les roues. Elle est tellement douée qu’on ne doute pas qu’elle puisse faire carrière. Heureusement, comme c’est un monde de requin rien ne va se passer si facilement.

Je dois dire qu’il me faudra sans doute plus que ces deux tomes pour tomber sous le charme de la série. Le personnage de Kei semble pour le moment un peu trop inaccessible pour que je m’y attache. Même si elle ne semble pas se rendre compte de la pépite qu’elle est pour un réalisateur. Mais bon, l’histoire en elle-même est intéressante. Le fait que le scénariste est commencé dans le cinéma, est intéressant car il raconte l’envers du décor tel qu’il existe vraiment au Japon. Si vous êtes prêt pour une viré dans l’entertainment c’est maintenant. Le clin d’œil à Battle royal renommé Death Island ne saura vous échapper. Le fait que Sumiji Kuroyama soit reconnu plus à l’étranger qu’au Japon, fait aussi penser au cas de Kitano dont le travail en tant que cinéaste reste méconnu contrairement à son travail en tant qu’humoriste et présentateur télé. Mais c’est aussi le cas de quelques autres réalisateur de films d’auteurs.

Les dessins sont plutôt modernes et jolis, même si ils restent très simples. Tous les personnages sont assez expressifs. Je ne suis pas ultra fan de ce genre de traits, mais ça fait clairement le job et c’est bien le principal. L’univers du cinéma y est parfaitement décris et on plonge dans l’univers impitoyable des castings et des tournages. Le cadrage et la mise en page très cinématographique du manga en général est parfaite pour décrire les coulisses du cinéma.

Act-age est une belle découverte, mais pas un coup de cœur comme je l’espérais. Cependant c’est plus le thème qui ne m’intéresse guère que la qualité du manga en lui-même. L’engouement pour ce titre est tel que je ne peux que me lancer tout de même dans l’aventure pour comprendre pourquoi il plait tant. 

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

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