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Leah à contretemps : en demi-teinte

Après avoir lu Love, Simon, c’est en toute logique que je me suis penchée sur un autre roman de Becky Albertalli. Il prend place un an après le coming out de Simon et le début de sa relation avec Blue. Cette fois, le personnage principal est Leah une des meilleures amies de Simon : Leah, que l’on a pu déjà croiser précédemment.

Merci à Netgalley et Hachette roman pour m’avoir permis de le lire !

Quand il s’agit de jouer de la batterie, Leah Burke maîtrise le tempo. Mais la vie réelle n’est pas toujours si bien rythmée. Fille unique d’une jeune mère célibataire, Leah n’a pas les mêmes privilèges que les gens qui l’entourent.
Elle est passionnée de dessin, mais trop complexée pour le montrer. Seule sa mère sait qu’elle est bisexuelle : elle n’a pas trouvé le courage de le dire à ses amis – pas même à son meilleur pote Simon, qui est pourtant « sorti du placard » comme on dit ! Avec la fin du lycée qui approche, le groupe d’amis qu’elle croyait à toute épreuve commence à se diviser.
Les tensions montent. Le cœur de Leah ne bat plus en mesure quand les personnes qu’elle aime se disputent. Surtout lorsqu’elle se rend compte que ses sentiments pour l’une d’entre elles vont au-delà de l’amitié.

Ici encore Becky Albertalli nous parle de l’homosexualité et de bisexualité à l’adolescence et des difficultés à l’accepter, non pas forcément par soit-même, mais avec son entourage. Le savoir est une autre chose, accepter de le dévoiler à tout le monde est une autre paire de manche.

Leah est malheureusement beaucoup moins attachante que Simon. Il est tout de suite sympathique, elle beaucoup moins. Soupe au lait, colérique, elle rembarre ses proches continuellement, elle est en conflit presque permanent avec sa mère. Bref, elle est difficile à suivre, on ne s’y attache pas vraiment. Même si on comprend sa colère.

Autant je trouvais la correspondance entre Simon et Blue adorable et convaincante, autant on se demande encore comment une personne peut tomber amoureuse de Leah. Je ne dirais pas qui pour vous laisser le découvrir lors de votre lecture, mais ça semble tellement venir de nul part que ça a gêné ma lecture. Pourtant elle a de quoi être sympa. Fan d’Harry Potter, elle aime les fanfics et les fanarts, trop perfectionniste elle ne veut jamais montrer son travail. Elle est grosse, complexée, mais on ne parle jamais de régime (OUF !). Elle se sent bien comme elle est, même si le regard des autres, notamment quand elle va choisir une robe dans un magasin, compte quand même.

Les bons moments c’est quand on retrouve Simon. Car oui on prend de ses nouvelles et il est égal à lui-même. Adorable. C’est dommage car Leah a des points communs avec sa créatrice.

On s’attend à la fin, il n’y a donc pas de réel mystère, c’est une tranche de vie, qui si elle peut aider des ado à assumer et à partager avec leur entourage leurs différences c’est une bonne chose.

Voilà, c’est un roman sympathique, mais très loin du coup de coeur qu’a pu être Love, Simon, l’histoire n’est pas mauvaise, mais je ne me suis jamais attache à Leah. Aucun papillon dans le ventre à la fin. C’est dommage.

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

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