Les délices de Tokyo : un film qui donne de l’espoir (et faim)
Le cinéma de ma ville a décidé de faire une avant-première du film An -en français Les délices de Tokyo- avec même une dégustation de dorayaki et de thé. C’est un petit gâteau japonais que j’adore, mais qui parait exotique pour un français car fourré au haricot rouge. C’est pourtant très bon et sucré, le plus souvent c’est à manger avec un bon thé vert. Au petit stand à l’entrée j’en prend trois (ils ne sont pas tous pour moi, sinon je crains l’hypoglycémie !), sans thé vert et je pars dans la salle. Malheureusement, pour mon amie qui devait m’accompagner la séance est complète T_T C’est donc dans une salle bondée, mais à l’écoute que je je découvre mon premier Naomi Kawase.
Les délices de Tokyo
SYNOPSIS : Les dorayakis sont des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits, « AN ».
Tokue, une femme de 70 ans, va tenter de convaincre Sentaro, le vendeur de dorayakis, de l’embaucher.
Tokue a le secret d’une pâte exquise et la petite échoppe devient un endroit incontournable…
Avis : La réalisatrice, Naomi Kawase, est surtout connue pour ses films contemplatifs comme Still the Water ou La Forêt de Mogari. Cette fois elle réalise un film plus facile d’accès et qui s’adresse à un large public. Il s’agit de l’adaptation du livre de Durian Sukegawa : An. C’est l’histoire de Tokue, une femme de 73 ans qui va tenter de convaincre Sentaro, un vendeur de dorayakis, de l’embaucher.
Si plusieurs générations se rencontrent, elles ne sont jamais en conflits. Les trois héros, le cuisinier alcoolique, la collégienne fugueuse et la grand-mère ont beaucoup de choses à s’apporter l’un à l’autre. Tokue en donnant son savoir apporte sa sagesse. Sentaro et Wakana, grâce à elle, s’affranchissent et croient en ce qu’ils sont. L’expérience que leur apporte cette grand-mère n’ai jamais vécu de façon négative. Chacun se nourri de la force de l’autre.
Bien que se passant en ville, la nature a toujours une grande importance. Les saisons, immuables, défilent. Certains passages restent contemplatifs, et lent surtout les passages sur la nature ou les haricots en train de cuire, mais c’est fait subtilement par touche délicate. Je ne me suis pas ennuyée alors que le film fait presque 2h.
Les délices de Tokyo vont bien au delà d’une simple recette de cuisine et nous apprend à nous écouter les uns les autres. Naomi Kawase offre au spectateur un joli moment de bonheur.
Si vous voulez goûter les dorayaki certaines épiceries japonaises et salon de thé à Opéra en vendent (Kioko, Toraya etc.) ou sur le net (Le marché japonais etc.). Et si vous êtes chaud vous pouvez les préparer vous même (Zazen, Casa bento etc. ).