[Lecture] Un monde pour Clara de Jean-Luc Marcastel
Voici un nouveau livre pour jeune adulte, une dystopie française. Si, si ça existe et c’est même devenu un coup de cœur. Les français sont autant capable que les autres de faire de la bonne dystopie.
Un monde pour Clara de Jean-Luc Marcaste
2027. En France. Après une catastrophe nucléaire succédant à tant d’autres, l’écologie est plus que jamais au centre des préoccupations. Les Enfants de Gaïa est une puissante secte extrémiste qui mêle discours écologiste et spiritualité. Diane, dont la jumelle Clara est morte suite à cette catastrophe, participe, avec son meilleur ami Léo, à l’une de leurs manifestations anti-nucléaire. Mais la marche pacifique tourne au combat de rue, et Diane, grièvement blessée, tombe dans le coma. Dix ans plus tard, la jeune fille se réveille. Pendant son sommeil, le monde s’est transformé. Les Enfants de Gaïa sont à la tête du pays. Ils sont tout puissants. Et ils ont fait de Néo Lutécia, construite sur les ruines de Paris, la cité écologique idéale. Diane y retrouve Léo, désormais lieutenant de la secte. Elle apprend qu’elle est devenue l’icône de la Révolution Verte, une incarnation vivante de Gaïa aux yeux de ses fidèles et découvre un nouveau monde bien loin de celui dont Léo et elle avaient rêvé…
Avis : Etre en phase avec la nature, redevenir son ami plutôt que la détruire, une belle utopie car nos sociétés modernes sont-elles prêtes à un retour en arrière inévitable ? Pouvons-nous faire vire 7 milliards d’individus sans détruire la planète ?
Ces questions et bien d’autres sont posées dans Un monde pour Clara. Il est clair que ce livre donne à réfléchir. C’est la première fois que je trouve un thème écologique aussi fort dans un bouquin pour ado. On est à en France à Paris, et tout à changé, la France que nous connaissons à disparu. Pour Diane c’est un rêve qui est devenu réalité. Mais la réalité cache bien son jeu, et tout n’est pas si rose (enfin vert !) que ce qu’on veut bien lui dire.
S’en suit une série d’aventures et de traumatismes qui la conduiront vers un avenir qu’elle pourra enfin contrôler. Oui à l’écologie, mais non à la négation de l’humain. Les messages véhiculés par le roman de Marcastel sont forts. Il y a vraiment matière à réflexion dans son histoire et je pense qu’on pourrait d’ébattre longtemps sur cette dystopie autant destiné aux ados qu’aux adultes.
C’est une très belle surprise que je recommande fortement.
Note : 17/20