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Venez à la rencontre de Scarlet Beriko

Pour fêter la sortie de Queen and the tailor de Scarlet Beriko, je vais revenir sur ses titres précédents : Jackass !, Minori no te, Yondaime Ooyamatsu Tatsuyuki et Jealousy. Ils sont tous disponibles chez Taifu comics depuis l’année dernière.
Elle débute sa carrière en 2010 avec des mangas shojo-ai avant de se lancer dans le boy’s love. Il faudra toute fois attendre encore un petit peu pour qu’elle ne perse vraiment. Elle a une très, très bonne technique, si bien qu’elle a aussi publier de nombreux livres de « positions » qui peuvent servir de modèle. Elle diffuse aussi assez régulièrement des vidéos live où on peut la voir dessiner ses mangas sur son ordi. C’est très intéressant, et aussi amusant de l’entendre chanter et nous parler en même temps. Son style est reconnaissable entre mille, un trait impeccable, des visages élégants, des très beaux yeux et une technique anatomique parfaite.
Scarlet Beriko n’aime pas les dédicaces, elle a accepté pour la France, mais généralement elle ne le fait pas au Japon car elle n’aime pas être adulée par ses fans. C’est une femme simple, absolument adorable et ouverte à tous les types de discussions. Si j’ai un coup de cœur pour son oeuvre, j’ai aussi un coup de cœur pour son auteur.

J’ai envie de commencer par mon petit préféré à savoir Jackass ! Un one shot feel good sans prise de tête et avec des personnages très attachants. On est loin des personnages comme Rogi (Jealousy). Pas de jeu pervers, pas de truc chelou, juste deux amis d’enfance qui vont tomber amoureux, certes d’une façon assez peu commune. Mais pourquoi pas !
Les personnages sont bien construits, et le fond est assez bien fichu pour qu’on croit à cette romance. Elle dit s’être inspirée de son responsable éditorial qui est fétichistes des collants.

Alors qu’Hara Keisuke se changeait pour son cours de sport, il se retrouve à enfiler un collant oublié par sa sœur dans son survêtement. Cette situation bien gênante trouve une solution grâce à son meilleur ami Shimoda qui l’exfiltre discrètement direction l’infirmerie. Cependant, cet invité surprise va révéler le secret de Shimoda : celui-ci voue une véritable passion aux belles jambes vêtues de collants noirs ! Et celle d’Hara sont juste son type parfait.

Jackass ! est son titre le plus accessible, même pour des personnes qui viendraient à débuter dans l’univers parfois délicat du boy’s love. Ça été un gros coup de cœur pour ma part, je ne peux que vous le recommander si vous n’avez qu’un titre à lire d’elle !

Pour cette seconde partie je vais regrouper trois titres qui se déroulent dans le même univers, Tatsuyuki étant le personnage file rouge que l’on retrouve à chaque fois qui le lien.

Minori Shigemori est un ostéopathe aussi talentueux qu’énigmatique. Sa réputation lui permet d’attirer toutes sortes de personnes qui espèrent oublier leurs soucis quotidiens grâce à sa technique de massage personnelle (c’est peu dire). Capable de soigner aussi bien le corps que le cœur de ses clients, Minori reste pourtant un homme blessé qui semble poursuivi par les souvenirs d’un mystérieux garçon courant sous la pluie sur un terrain de sport… C’est là que commence la partie intéressante de l’histoire de Minori et de son amour passé. Cette seconde partie est moins dérangeante, et on fini même par apprécier ce jeune homme aux mains baladeuses.

Dans la vraie vie, Minori devrait le faire rayer de l’ordre des médecins pour harcèlement sexuel, et on aurait raison ! Mais ici c’est une fiction… A vous de juger si vous avez envie d’avoir assez de recul pour tenter l’aventure… Vous êtes prévenus !

Je trouve dommage qu’on n’est pas traduit le titre de Yondaime Ooyamatsu Tatsuyuki car comme l’avait assez justement fait remarquer un libraire quand on n’est pas japanophone c’est pas évident à retenir, personnellement je ne pourrait pas vous sortir le titre de tête. En revanche j’aime beaucoup le titre anglais : Show me your gun.

Le clan des Ôyamato est le plus important de toute la région du Kanto. À la suite d’une déception amoureuse, le quatrième descendant de la famille, Tatsuyuki, passe ses journées à se lamenter sur son sort. Son homme de main décide donc de l’envoyer à Fukuoka en tant que responsable d’un des groupes du clan pour lui permettre de gagner un peu d’expérience dans le milieu. Cependant, déprimé et ne parvenant pas à trouver la motivation nécessaire, il finit par boire plus que de raison et s’endort au beau milieu d’un parc public dès sa première nuit… C’est alors qu’il se fait enlever par un mystérieux garçon…

Les scènes de sexe sont hot et émoustillent les lectrices. Tatsuyuki se fait abuser mais ne semble pas traumatiser pour autant (!), pourtant il prend cher (mais c’est un yakuza il va pas être traumatisé si facilement). La relation entre Tatsuyuki et Nozomi évolue assez rapidement en raison du format court. C’est toujours un peu le soucis sur ce genre de titre. Il faut faire court et tout de même avoir quelques bonnes séances de sexe. Pas toujours évident d’y intégrer une histoire romantique ou ne pas prendre des raccourcis en laissant de côté le consentement d’un des partenaires.
Le passé de Nozomi n’est pas rose non plus il a subi aussi des abus, et cela semble plus dur à surmonter pour lui même des années après. Il y a notamment une scène vraiment poignante qui est assez forte. Yondaime Ooyamatsu Tatsuyuki  est sans doute un titre un peu plus compliqué à lire, le consentement des personnages n’étant pas toujours pris en compte. Là encore vous êtes prévenus à vous de voir si vous voulez tenter l’expérience.

Je termine avec Jealousy. C’est son dernier titre, toujours en cours de parution dans le magazine pré-publication Cheri+. On retrouve Rogi dont on a fait la connaissance dans Yondaime Ooyamatsu Tatsuyuki. Mais aussi Tatsuyuki… bébé car l’histoire se passe en partie dans le passé.

Suite à la rencontre du jeune Hachi, Rogi Uichi se souvient de son passé. Aujourd’hui père de famille, l’énigmatique personnage est loin d’avoir eu une jeunesse aussi rangée que la vie qu’il semble avoir maintenant. Entre guerre de gangs, amours et passions, Uichi se remémore l’époque où il fit la connaissance de Ôyamato Akitora, l’actuel chef du clan yakuza Ôyamato et père de Tatsuyuki.

Rogi est un personnage très intéressant, le sexe est un moyen d’arriver à ses fins, il le pratique sans amour, et de façon perverse. Il n’est pas pudique pour un sous et n’a qu’une obsession devenir yakuza si possible près d’Akitora si possible. On sent que son auteur aime le dessiner, qu’importe qu’il est un esprit tordu, elle prend plaisir à raconter son histoire aussi pénible soit-elle. Jealousy ce n’est pas un simple histoire sentimentale, mais bien une histoire de pouvoir et de yakuza. Ainsi les frasques de Rogi sont certes souvent malsaine, mais parfaitement intégrer aux récits sans paraître gratuites.

Vous pouvez aussi acheter ses livres d’aide et d’entrainement qu’elle a réalisé. J’ai opté pour celui qui se focalise sur les mains car c’est ma bête noire en dessin. Ses autres ouvrages sont sur les « poses » boy’s love toujours sous différentes facettes. C’est très, très pratique. Vous pouvez les acheter sur CD Japan ou Amazon Japan.

N’hésitez pas à découvrir cette auteure talentueuse. Je recommande Jackass! pour les débutants, et ceux qui préfèrent rester sur des histoires safe, et pour les plus aventureux Jealousy qui reste un de ces titres les plus fascinants grâce à Rogi.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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