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Adieu, mon utérus : l’indispensable d’Akata

Adieu, mon utérus est l’oeuvre de Yuki OKADA. Ce one shot est édité par les éditions Akata. 5% des recettes générées par les ventes de ce manga (jusqu’au 31 juillet 2019) seront versées à l’association Rose Up. Cette dernière accompagne, informe et défend les droits des femmes touchées par le cancer pendant et après le cancer. C’est une très bonne occasion de faire un bon geste !

De quoi ça parle ?

Yuki Okada, à 33 ans, avait tout pour être comblée : mariée et heureuse, mère d’une petite fille, et exerçant le métier qu’elle aime – auteure de mangas. Aussi, quand elle consulte son médecin pour un soucis de règles plus fréquentes que la normale, elle ne se doute pas de la terrible nouvelle qui l’attend : malgré son jeune âge, elle développe en effet un cancer du col de l’utérus. Chamboulée et perdue, elle ne saura d’abord pas comment réagir, et affronter cette épreuve que la vie lui impose… Pourtant, très vite, elle comprend qu’il lui faudra faire des choix. Mais entre les avis de ses proches et du corps médical, comment savoir ce qu’elle souhaite vraiment ?

© Yuki Okada / kodansha Ltd.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille

Le parcours de Yuki Okada et de sa maladie est intéressant, car il peut tous nous arriver ce genre d’histoire. Nous sommes toutes concernées par le cancer. Et nous réagissons toutes plus ou moins de la même façon. Si les parcours sont forcément différents, être face à cette maladie et face aux décisions importantes qu’elle entraîne sont pour tout le monde pareil. C’est dur. Mais il faut aussi garder espoir. Il faut aussi être bien accompagné par sa famille et ses proches.

L’auteure nous présente aussi son mari, le mangaka TERAJIMA Yûji, auteur du manga Ace of diamond, dont vous pouvez voir l’anime sur Crunchyroll. Quand j’ai regardé son profil j’ai pu constater qu’effectivement il ne devait plus avoir de vie en sortant pas moins de 45 tomes en moins de 10 ans. J’ai trouvé qu’il était lui aussi attendrissant, plus âgé que sa femme, il pensait mourir avant elle sur ses planches de manga, pourtant la vie lui remet les idées en place et lui le fait réagir sur son métier et sa place dans sa famille.

Un manga universel

J’ai versé ma petite larme, pourtant notre jeune auteure est toujours de ce monde puisqu’elle a voulu nous transmettre son parcours dans ce manga autobiographique. Il m’a touché parce qu’il y a 4 ans j’ai appris après un frottis que j’avais une infection par papillomavirus et qu’il faut opérer pour l’enlever. Sur le moment je n’y connais pas grand chose et je panique totalement. J’étais seule chez moi, ma convocation à la main pour aller voir un spécialiste.
Pourtant pas de panique cette infection ne veut pas dire cancer, elle peut le devenir certes, mais ça n’en est pas encore un. N’empêche qu’on flippe sa race quand même. Une fois l’opération passée, j’ai été suivie pendant deux ans. Et encore maintenant je dois continuer régulièrement les frottis. Je sais que beaucoup de femmes n’aiment pas ça, soyons clair c’est pas agréable du tout. Mais si ça peut vous sauver ou vous éviter des traitements encore plus lourd, n’hésitez pas à être suivie par un/une gynécologue.

Le dépistage existe, ne l’oubliez pas

Yuki Okada nous raconte avec pudeur et pourtant avec beaucoup de descriptions son parcours, ses doutes, ses peurs, ses interrogations face à la maladie, face à la perte de son utérus et de ses ovaires. Chacune de ses décisions implique des bouleversements dans sa vie, chaque parcours est unique, il y a cependant tellement de force et de courage chez elle qu’on ne peut qu’être admiratif.

Avec Adieu, mon utérus les éditions Akata tape une fois de plus dans le mille. Alors il est vrai que vous n’avez peut-être pas envie d’en savoir plus, mais il faut savoir apprendre des parcours des autres pour savoir quoi dire quoi faire si cela vous arrivait à vous ou à vos proches. Vous l’aurez compris je vous recommande chaudement la lecture de ce manga.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

2 réflexions sur “Adieu, mon utérus : l’indispensable d’Akata

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