Premier contact le coup de cœur SF de 2016
Premier contact n’était pas un film attendu, il était dans ma liste de film à voir car j’aime la SF au cinéma. Je n’ai visionné aucune bande annonce avant de le visionner. Pour mémoire, j’avais déjà été impressionné par le Prisoners de Denis Villeneuve, celui-ci s’aurait-il aussi me charmer ?
Premier contact
Synopsis : Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions.
Face à l’énigme que constituent leur présence et leurs messages mystérieux, les réactions dans le monde sont extrêmes et l’humanité se retrouve bientôt au bord d’une guerre absolue. Louise Banks et son équipe n’ont que très peu de temps pour trouver des réponses. Pour les obtenir, la jeune femme va prendre un risque qui pourrait non seulement lui coûter la vie, mais détruire le genre humain…
Avis : Premier contact (Arrival en VO) est une adaptation d’un roman de science fiction de Ted Chiang, intitulé L’Histoire de ta vie. Ce petit monsieur croule sous les récompense : prix Hugo, prix Nebula et prix Locus… Excusez du peu. Une chose était sûre la matière de départ était à n’en pas douté de très bonne qualité.
L’introduction ressemble à un film catastrophe traditionnel avec ce que l’on pense être la vie de l’héroïne avant l’arrivée des extraterrestres. Et petite à petit on comprend que c’est bien plus subtil. Je n’en dirais pas plus pour préserver les rebondissements.
Premier contact n’est pas le film de SF qu’on voit tous les jours, son créateur n’aurait de toute façon pas donné son accord pour un film hollywoodien conventionnel. déroutant, contemplatif parfois, lent, mais à la narration tellement maîtrisée qu’on est reste fasciné devant l’écran. Le spectateur n’est jamais perdu, le scénario est assez bien fichu pour ne jamais nous perdre, sans pour autant céder à la facilité.
Amy Adams pensait faire une pause dans sa carrière avant de lire le scripte, elle n’a pas pu refuser et on la comprend. Jeremy Renner obtient un rôle à contre emploi dans lequel il semble se couler facilement. Tous les deux offre un jeu subtil et tout en retenu. Forest Whitaker fidèle est à lui-même.
L’esthétique s’éloigne des films SF conventionnel, c’est froid, sombre, sale. L’idée de l’écriture par des cercles de fumés c’est à la fois intéressant et très beau visuellement. Toute la thématique sur la linguistique et la communication est très intéressante et toujours réaliste.
Et comment ne pas parler de cette bande son ? La partition créé par le compositeur Islandais Jóhann Jóhannsson est plus qu’un faire valoir. Elle fait corps avec le film. Son ambiance tribale, lugubre, m’a poursuivi même après son visionnage.
Premier contact reste accessible sans pour autant s’abandonner aux sirènes du divertissement, c’est un film de SF comme on n’en avait pas vu depuis longtemps.
Hollywood nous prouve qu’il y a encore de la place pour des projets atypiques destinés à qu’un public exigeant. Et ça c’est quand même une putain de bonne nouvelle. Premier contact n’est pas grand public, mais il n’est non plus pour une élite. En tous les cas il fait du bien à son genre.