BLABLAsorties

Japan Expo 20e édition : le debrief

Après une pause de deux ans, je suis de retour à Japan Expo. Quatre jours c’est encore trop peu si on veut découvrir le festival dans son entièreté. Non, ce n’est pas que des boutiques, ce sont des centaines d’artistes, des concerts, des démonstrations, des conférences, des films, des attractions, des démo de jeux vidéo etc. L’ambiance était toujours aussi bonne, si ce week-end a été exténuant, il a aussi été inoubliable.

Les stands

Naturellement les stands des principaux éditeurs français se trouve à une place de choix à l’entrée. L’agencement n’a pas beaucoup changé en comparaison à l’année dernière. S’y regroupe principalement des éditeurs de manga, mais aussi les principaux sites de simulcast et éditeurs vidéos. La circulation était difficile dans la journée et encore plus le samedi. Mais globalement, avec un peu de persévérance on pouvait tout voir.

De plus en plus attractifs les stands proposent des animations variées et originales. Mention spéciale à Wakanim qui avait reconstitué un petit matsuri avec des jeux très fun pour présenter leurs nouveautés Fire force et Demon slayer ou encore Sword art online. L’attente était courte et les tours toujours gagnants, l’attraction n’a pas désempli des quatre jours. Mon but était de récupérer les sous-verre Fire force, et j’ai obtenu beaucoup de badges qui étaient sensés être plus difficile à obtenir… ah ah !
Autre attraction sympathique celle de Pika pour Edens Zero. D’autres stands proposaient de poster des photos sur les réseaux sociaux pour gagner des petits cadeaux (CrunchyrollKurokawa) ou bien des photomatons (Mana bookPanini mangas).
Les goodies ont été nombreux et très originaux. Pour un certains nombres de mangas achetés on pouvait repartir avec des tote bag, des aimants, des posters, des portes clés ou des éco cup. Les éditeurs n’ont pas manqués d’imagination. Restaient aux visiteurs d’avoir bien fait leur liste d’achat pour récupérer les petits cadeaux exclusifs.

Le moins que l’on puisse dire c’est que sortir un titre à Japan Expo, que ce soit une nouveauté ou un nouveau tome, c’est une occasion à ne pas louper en terme de ventes et d’exposition. La liste était longue quelque soit l’éditeur. Beaucoup de nouveautés étaient disponible lors de ce long week-end. Certaines étaient même vendues en exclusivités avec un peu d’avance comme les titres de Taifu comics ou Hana collection ou encore le tome 9 de The promised never land.

J’ai dépensé beaucoup d’argent, j’ai acheté en priorité sur les stands dont les mangas sortaient avec un peu d’avance (Taifu, hana, Kaze), et ceux qui avait opté pour de jolis goodies (Taifu, Nihoniba, Hana, Kurokawa, Ki-oon, Kana).

Les conférences & interviews

GO Nagai lors de la conférence de presse

Je suis venue pour le blog Last Eve, mais j’ai été aussi répondu présente pour Journal du Japon qui avait besoin de main d’oeuvre. En revanche devoir s’occuper de twitter et être sur le terrain s’est révélé très compliqué. Je remercie Paul et David d’avoir repris la main !
J’ai ainsi pu approcher certains de mes artistes préférés comme Rie Aruga (Perfect world) ou Tsuyoshi Takaki (Black Torch) lors d’interview, mais aussi Leiji Matsumoto (Albator) et Go Nagai (Goldorak) lors de leurs conférences de presse. J’ai profité aussi de l’occasion pour aller au conférence public lorsqu’elles étaient à des horaires où j’étais libre notamment pour Leiji Matsumoto jeudi et Rie Aruga dimanche.

Scarf

Dans quelques jours vous pourrez lire les interviews que j’ai pu réalisé de deux auteures coréennes qui étaient de passage à Japan Expo sur le stand Delitoon où elles ont rencontré leurs fans. Il s’agit de Lee Narae (Honey Blood) et Scarf (HE, HIM & US).

 

Sur les scènes Yuzu et Kuri, les conférences se sont tenues où les auteurs répondant à quelques questions sur leur carrière, exécutait à la fin un dessin en direct. Ce fut une joie immense pour les spectateurs de voir jeudi matin Leiji Matsumoto exécuter un Albator. Jean-François Dufour (SEFA) profitera du moment pour lui remettre un Daruma d’or pour son immense carrière. De son côté Go Nagai, le papa de Goldorak, recevra la distinction de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres qu’il arbora fièrement le reste du week-end. Un sacré pied de nez aux détracteurs de Goldorak dans les années 70/80 qui conspuèrent cet anime devenu culte.


Rie Aruga, la mangaka de Perfect world (aux Editions Akata), exécutera aussi un dessin lors de sa conférence dimanche matin. C’est une chance exceptionnelle de les voir dessiner sous nos yeux.

Les concerts

Cette année JAPAN EXPO a à cœur de promouvoir sa scène musicale Karasu. Les personnes qui empruntent ce long couloir sont rarement là par hasard, pour appâter les spectateurs qui n’osent s’y aventurer ils ont créé la scène Tsubame animée par Caroline Segarra qui s’occupait, entre autre, de l’émission musicale OTO sur NOLIFE. Cette nouvelle scène est au cœur du festival et présente les artistes qui seront en showcase dans la journée. Ils y jouent quelques titres puis répondent à quelques questions.

Le programme de cette année est éclectique, les styles les plus variés se côtoient dans la bonne humeur. Les idoles, comme les rockeurs ou les spécialistes de l’anisong, tous ont leur place. Il y a aussi beaucoup de concerts de musique traditionnelle sur la scène Sakura.

Vendredi soir avait lieu l’event Anisong festa avec des artistes comme Mika Kobayashi, miwa et Angela. Le prix prohibitif a sans doute freiné quelques amateurs ou tout du moins les moins fans, qui n’ont pas eu envie de sortir 60€ même avec une affiche alléchante et quelques petits cadeaux. C’est dommage, le concept est peut-être à revoir pour les années suivantes.

Invité surprise YOSHIKI (X-JAPAN) a profité de sa présence à JAPAN EXPO sur la scène Yuzu pour interpréter trois de ses titres ayant servi à des anime, mais surtout il en a profité pour tourner son nouveau film sur sa vie. Il a fait son show accompagné de ses musiciennes et de la chanteuse Katie Fitzgerald.

Pour avoir un live report complet n’hésitez pas à lire mon article.

Les 40 ans de Gundam

Pour fêter les 40 ans de l’anime Mobile Suit Gundam, l’un de ses créateurs Yoshiyuki Tomino était présent au festival. Char, Amuro, et bien entendu les robots révolutionneront les anime de SF japonais. Malheureusement en France, nous n’avons qu’une vue assez parcellaire de ce monument de l’animation japonaise. Ainsi, une exposition proposait de revenir par différents tableaux, dessins et résumés de nous raconter tous les épisodes de cette immense saga. Elle retraçait 40 ans de légende aussi bien, les séries dans l’ordre chronologique de diffusion.
Elle était complétée par des vitrines contenant des Gunpla (maquettes de mecha, personnages ou véhicules en plastique issues de la franchise japonaise Gundam) certaines avec de splendides dioramas. L’exposition anniversaire était intéressante et rappellerait des souvenirs à ceux qui ont suivi la licence.

Conclusion

La chaleur était étouffante dans le hall 5 (le principal), mais le hall 4 dédié aux associations et au sport étaient très frais tout le temps et peu fréquenter. Le hall 6 était très bruyant à cause des stands jeux vidéo, mais toute la partie amateur étaient remplis de belles choses à découvrir.
JAPAN EXPO sera ce que vous en ferrez, votre planning, vos goûts, vos envies guideront vos pas.
J’ai apprécié la nouvelle scène Tsubame qui fait la promotion des artistes de la scène karasu. L’anisong festa a été un bon moment malgré le malaise de la chanteuse d’Angela. La nouvelle scène Yuzu est parfaite pour les conférences, tout comme la scène Kuri, c’est un plaisir de pouvoir voir ses artistes sur ce genre de scène. Le retour de YOSHIKI fut un grand moment, comme toujours.
Quatre jours c’est encore trop peu si on veut découvrir le festival dans son entièreté. Non, ce n’est pas que des boutiques, ce sont des centaines d’artistes, des concerts, des démonstrations, des conférences, des films, des attractions, des démo de jeux vidéos etc. L’ambiance était toujours aussi bonne, si ce week-end a été exténuant, il a aussi été inoubliable. Je remercie mes collègues, SEFA et Game of com, les éditeurs, les artistes pour leur disponibilité, les traducteurs et tous les ami.es que j’ai croisé parfois en coup de vent.

A l’année prochaine !

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.