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Une touche de bleu où comment accepter ses différences

Une touche de bleu est un manga de SUZUKI Nozomi publié dans le magazine Gekkan Action, en France il entre dans la nouvelle collection Shōjo+ de Glénat. Et je vous sens interloqué pourquoi mettre un seinen dans une collection Shōjo. J’en reparle dans un autre l’article.

Qu’est-ce que ça raconte ?

Ruriko a un naevus d’Ota, une tache de naissance bleutée sur le visage. De nature enjouée, elle sait très bien que cette particularité visuelle ne la définit pas, mais lorsqu’on est lycéenne, il est parfois difficile d’accepter son “défaut” physique… Aussi s’en prend-elle violemment à son professeur lorsqu’elle croit qu’il se moque de son apparence. Mais ce dernier lui avoue qu’il souffre de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visages rendant impossible l’identification des visages humains. Ce n’est donc pas une tache, mais une belle aura bleue qu’il voyait sur le visage de la jeune fille… Ce récit, issu des expériences personnelles de l’autrice, aborde avec finesse et sensibilité la thématique de l’acceptation de soi au-delà des complexes et des différences.

Pour lire un extrait cliquez sur l’image – AONI, FURERU © 2019 Nozomi Suzuki / Futabasha Publishers Ltd.
Une touche de sensibilité

Le manga traite de deux maladies qui existent vraiment et qui sont soit pas toujours très facile à vivre. Ruriko a un naevus d’Ota, une tache de naissance bleutée sur le visage quant à son professeur il souffre lui de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visages rendant impossible l’identification des visages humains. Elle est donc une des rares personnes qu’il reconnait tout de suite. Chacun des deux protagonistes a ses traumas. La vie n’est pas tendre avec vous quand vous êtes différents des autres.
Ce premier tome nous présente avant tous les deux personnages principaux et leurs maladies respectives, ainsi que leurs difficultés dans la société. La suite devrait nous permettre d’approfondir leur relation. La fin de ce premier tome annonce une suite passionnante.

Maturité

Les dessins ne sont pas toujours très jolis, l’autrice est peut-être débutante, j’avoue ne rien avoir trouvé sur d’autres travaux avance celui-ci. Mais heureusement, ce n’est pas gênant. L’histoire se suffit à elle-même. Ce n’est pas un travail facile que d’arriver avec une première œuvre à s’attaquer à des sujets complexes. SUZUKI Nozomi arrive pourtant parfaitement à nous faire croire en ces personnages. Sans doute dans votre vie vous avez croisé sans le savoir des personnes souffrants de ce genre maladie. Toutes les deux sont compliquées à vivre au jour le jour. Et même si les difficultés ne sont pas les mêmes nos deux héros pourraient bien trouver dans l’autre ce qui les empêches d’être parfaitement heureux.

Je recommande avec force ce manga qui est toujours en cours de publication au Japon. Il est agréable à lire et on apprend beaucoup de choses sur ces maladies et notre rapport avec elles.

Tanja

Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis plus de 25 ans. Tombée très tôt amoureuse du Japon, elle est rédactrice depuis 1997 dans différents fanzines, magazines (Japan Vibes, Rock one), webzines (JaME, Journal du Japon) ainsi que sur son blog (Last Eve). Avec son groupe de visual kei français elle fait en 2004 la première partie de Blood premier groupe de vk à venir en France. En 2019, elle co-crée le podcast du BL Café pour parler de Boys' love aux plus grand nombre. Puis en 2022, elle intègre la team du Cri du mochi pour parler manga et anime généraliste sur Twitch.

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