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visual kei : D en concert au Divan du Monde

D était pour la première fois en tournée en Europe et leur première date se déroulait au Divan du Monde une charmante petite salle parisienne. Un peu avant l’ouverture des portes la file d’attente est déjà longue, les fans sont au rendez-vous. Le public est jeune et majoritairement féminin. Les discussions vont bon train et l’attente se fait dans une bonne ambiance.

La salle se remplit vite, nous sommes un peu privilégiés au balcon, la vue est plongeante sur la scène. Pour ma part je ne les avais pas revus depuis 2004, un certain 25 décembre dans un sombre live house d’Osaka et j’avais hâte de voir leurs progrès.

Mais revenons à ce concert parisien du 7 mai 2011.
Les cinq membres du groupe arrivent les uns après les autres sur une musique d’intro tout en saluant leur public déjà acquis à leur cause. Le look est typiquement visu plumes, croix, chaussures compensées, simili cuir etc. C’est d’ailleurs celui utilisé pour le clip Der König der Dunkelheit. Pour ça la salle a été bien choisie, elle est clairement en résonance avec leur univers.

Je ne sais pas si c’est parce que nous étions au balcon, mais le son était vraiment très brouillon, j’ai eu beaucoup de mal à certains moments à apprécier la voix d’Asagi et la guitare de Ruiza. Ce qui est fort dommage. Difficile dans ces conditions de différencier certaines chansons.

Le concert débute sur Yami Yori kurai doukoku no acapella to bara yori kurai jounetsu no aria. Asagi manque plusieurs fois d’éborgner ses compagnons de scène, cette dernière étant assez exiguë. Pourtant cela n’empêche pas Ruiza, Hide-Zou et Tsunehito d’occuper pleinement la scène et de s’échanger leurs places.

Le public a beaucoup évolué depuis quelques années. Celui de D connaissait assez bien les codes des concerts de visu et suivait les directives d’Asagi lorsqu’il en donnait. J’ai été agréablement surprise !
Asagi a aussi dit quelques mots de français dont un adorable Bu zet cho ? (Vous êtes chauds), et remerciements en français dans le texte.

Il est vrai par contre qu’il a eu toutes les peines du monde à suivre la chorégraphie aux drapeaux de NIGHT-SHIP’D’. Malgré tout, les fans ont quand même suivi les gestes compliqués, mais au combien amusants du chanteur.

De son côté, Hiroki, le batteur a le sourire, il est heureux d’être là et nous le montre de toutes ses belles dents blanches ! Ça fait vraiment plaisir à voir. Il nous gratifiera d’ailleurs d’un solo de batterie au milieu du concert, Taiko no Kiba. Il maîtrise très bien son instrument et communique d’autant avec le public.

Après le solo de batterie ils entament Desert Warrior tiré de leur dernier album. C’est une chanson impossible à oublier même en ne l’ayant entendue qu’une fois.

Asagi lui nous sort un magnifique accessoire son fouet… Grrrr Il aura toutes les peines du monde à ne blesser personne toujours à cause de l’étroitesse de la scène. Autre anecdote amusant lorsque sur un titre Asagi perd sa voix… Tout le staff s’affole, et tente de lui faire signe. Il se retourne discrètement vers la batterie pendant que ses comparses jouent leur partie et rallume son micro HF qu’il avait éteint par erreur. On mettra ça sur le compte du décalage horaire.

Mais il n’est pas le seul à faire des petites bourdes. Ruiza se prend son micro dans le dos, et en revenant des coulisses se prend les pieds dans le ventilateur avant de l’écarter de la scène.

Fait assez rare pour être souligné, nous aurons deux rappels ! Le groupe ne reste d’ailleurs pas trop longtemps en coulisses avant de revenir sur scène.

Asagi hurle comme un loup sur Toki no Koe, avant de s’essayer à la Death voice.

Le concert se termine sur la chanson Guardian. C’est bien entendu un classique, une chanson qui dure, qui dure et avec laquelle on s’éclate quand on est dans la fosse.
Ils resteront longuement à dire au revoir à leurs fans français. On sent déjà qu’ils vont apprécier cette première tournée loin du Japon. Hiroki s’attarde, il ne semble plus vouloir quitter le Divan du Monde. Pourtant une séance de dédicaces l’attend juste après le concert. C’est un geste vraiment très appréciable sachant qu’ils le renouvelleront à chaque date.

J’ai été agréablement surprise par ce concert qui était un parfait exemple des bons concerts visu qu’on peut avoir au Japon. On en redemande. Mais la prochaine fois une meilleure promotion du groupe permettra sans doute de remplir vraiment la salle. A bon entendeur…

Set list

Intro
Yami Yori kurai doukoku no acapella to bara yori kurai jounetsu no aria
Der könig der Dunkelheit
Underground road
Hana madoi
7th Rose ~Return to zero~
7th Rose
Day walker
Black Swan
Night-Ship D
Yami no kui no Alice
Taiko no kiba (solo de batterie)
Desert Warrior
Tsuki no umi no seiyaku
Vampire missa
Munu naru bara no inori
In the name of justice
Toki no koe

ENCORE 1
taiyou wo okuru hi
Météo ~mubi no koku~

ENCORE 2
Guardian
Ending

Remerciements : Merci à Torpedo Production pour leur accueil
Photos : Tatiana CHEDEBOIS

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

2 réflexions sur “visual kei : D en concert au Divan du Monde

  • Très bon live report, je suis du même avis que toi sur tout (surtout l’ambiance) sauf au niveau du son.
    J’étais devant Ruiza et j’avais pas de soucis pour entendre chaque instrument mais une amie me disait qu’elle entendait pas toujours les parties à Ruiza!

  • Quand j’ai écouté les chansons sur youtube j’ai vraiment découvert les solos ^^’ c’est vraiment dommage.

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