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Après le manga, l’anime : Drifting dragons

Drifting dragons est un manga de Taku Kuwabara que vous pouvez lire chez Pika éditions et qui est sorti chez nous la même année que l’anime sur Netflix. Cette adaptation a été diffusé dans la case +Ultra de la Fuji TV et se range dans les « originaux » Netflix. Nous n’avons pas eu à attendre très longtemps pour le voir débarquer à l’international. Cependant il faut bien l’avouer il n’a pas joui d’une très grosse couverture médiatique. Je reviens donc sur les 12 épisodes d’une série mi-figue, mi-raisin.

Autrefois, nombreux furent les aventuriers à se mettre en quête des dragons colossaux qui se dissimulaient dans les cieux… Aujourd’hui, le Quin Zaza est l’un des rares dirigeables dragonniers encore en activité. Chacun a ses raisons d’embarquer et de poursuivre les dragons qui sillonnent les mers de nuages : pour l’argent, pour fuir la vie terrestre ou pour les denrées que ces créatures offrent !
Mais à chaque voyage, c’est la vie de tout l’équipage qui est en danger,entre tempêtes effroyables, attaques de pirates de l’air ou traques de dragons hostiles…

La réalisation a été confié à Polygon Pictures avec au commande Tadahiro Yoshihira pour qui s’est la première en tant que réalisateur, jusqu’à maintenant il était assistant du réalisateur. L’adaptation du scénario a été confié à Makoto Uezu qui s’était occupé de Radiant par exemple. Le matériel original n’ayant pas vraiment de file rouge à part une succession de tranche de vie sur le dirigeable dragonnier il fallait tout de même avoir un rythme pas trop mauvais pour qu’on ne s’ennuie pas à l’écran. De ce que j’ai pu jugé avec le premier tome que j’ai lu, l’adaptation est bonne.

J’ai eu un gros coup de cœur pour la musique de Masaru Yokoyama (My number one, Fruits Basket etc.), le thème principal « Orochi Hunter » qui revient régulièrement est très entêtant avec une petite touche musique du monde que j’aime particulièrement. On voyage et on s’envole vraiment. La bande son est disponible sur Spotify (et certainement d’autres plateformes) si elle vous tente, et je vous la recommande chaudement. L’univers musical est l’un des très gros point fort de cette série, étant très sensible à la musique, cette dernière m’emmène littéralement en voyage.

Alors et la série dans tout ça. La CGI est bonne, Polygon Pictures comment franchement à bien maîtrisé, seul reste le manque d’expression des personnages avec et effet poupée en plastique récurant dans ce genre d’adaptation. L’animation des poursuite en plein ciel sont magnifiques surtout quand on sait que ce n’est qu’une série télé et non un film à gros budget. Les décors sont magnifique, la photographie splendide et les dragons sont un peu raide.
On perd, bien entendu, le trait fascinant de Taku Kuwabara comme celui Haruhisa Nakata, de l’auteur de Levius, adapté aussi par le même studio. Il ne se cache pas d’être très influencé par Hayao Miyazaki et notamment Nausicaa. Cela se voit dans les costumes, les engins volants etc.

C’est là qu’est l’os.

Le hic de cette histoire, c’est la chasse. Et c’est ballot parce que c’est un peu le sujet principal. Car oui nous voyageons avec des dragonneurs et ça reste de la chasse, on ne peut s’empêcher de faire la parallèle avec la chasse à la baleine si chère aux Japonais. Certains personnages semblent sensible aux animaux, il y a des doutes, des questions, mais au final ils restent des chasseurs, des personnes qui ont besoin de parcourir le ciel pour divers raison souvent pécuniaire. Et on est loin d’une « fable » écologique. D’ailleurs on a des recettes d’arrangement de la viande de dragon tout au long de l’histoire. Si vous êtes vegan je ne vous recommande pas la série. Cette dernière pourrait vous déranger. Personnellement, j’y vois l’occasion pour l’auteur de développer ses personnages aux profils hétéroclites. Une certaine façon de dresser le portrait d’un monde qui n’existe plus, mais qu’on tente de comprendre. Pourquoi chasser, pourquoi risquer sa vie, pourquoi est-ce si addictif etc.
On est en 2020 l’écologie, la préservation de la nature ce son des thèmes plus apprécié que de suivre des chasseurs, aussi sympathique soient-ils. Donc je comprendrais que vous n’ayez pas envie de vous y pencher. Même si je le répète il y a quand même une certaine réflexion sur le sens de tout ça par certains personnages.

Drifting dragons est un anime qui a très bien adapté son parent de papier, ce n’était clairement pas évident quand on connait le trait délicat et riche de Taku Kuwabara. Il est évident que la série ne plaira pas à tout le monde, mais elle a le mérite de nous parle d’un ancien monde peuplé d’individus incroyablement charismatiques. 

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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