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Shino ne sait pas dire son nom de Shūzō Oshimi

Le manga aurait dû être disponible aujourd’hui. Ce n’est évidement plus le cas à cause de l’épidémie de Coronavius. Malgré tout j’avais envie de vous en parler. J’espère que vous vous pencherez sur ce titre quand nous pourrons à nouveau sortir de chez nous.

Shino ne sait pas dire son nom est un manga de Shūzō Oshimi pré-publié dans le magazine Poco Poco et datant de 2011. On le connait bien en France avec la publication de Les Fleurs du mal, Dans l’intimité de Marie ou encore Les liens du sang. Un artiste sérieux et confirmé qui petit à petit à trouver sa place dans les mangathèques françaises.

Aujourd’hui est un grand jour pour Shino : elle entre au lycée ! Timide et renfermée, la jeune fille rêve de prendre un nouveau départ et de se faire enfin des amis. Mais ce qu’elle redoutait finit par arriver… Au moment de se présenter, elle bute sur son propre nom. Incapable de le prononcer, elle devient la risée de la classe !
Shino est atteinte d’un trouble de la parole. Complexée depuis l’enfance par ce handicap, elle préfère se tenir à l’écart plutôt que d’affronter le jugement des autres. Pourtant, le vent tourne quand elle rencontre Kayo… Avec courage et maladresse, les deux adolescentes vont se lancer dans un projet artistique aussi original que libérateur !

Pour lire un extrait cliquez sur l’image © Shuzo Oshimi 2013 / Ohta Publishing Co.

Shūzō Oshimi a décidé de parler d’un handicap qu’il a lui même subit lorsqu’il était jeune (et qui a encore semble-t-il) le bégaiement. Les enfants étant sans filtre et n’ayant pas conscience de l’impacte de leurs moqueries sur leur camarade, ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils font à Shino. C’est tellement facile de se moquer d’une personne qui béguait. Shino en souffre évidement et par réflexe se renferme sur elle-même. Ne plus fréquenter d’autres personnes réduit son stress et les moments gênant.

Dans une postface très intéressante, l’auteur nous parle du bégaiement et de sa propre expérience à ce sujet. C’est extrêmement intéressant de savoir ce que lui-même à vécu et vit toujours. Le stress et l’état de forme sont des facteurs aggravants. C’est un one-shot très personnel, pourtant en quelques chapitres il développe une histoire pleine d’espoir. Autant pour ceux qui auraient des proches ou des camarades qui auraient le même problème.

Il s’agit d’une oeuvre datant de 2011 donc dans ses débuts, le dessin est moins sûr que dans ses dernières sorties comme Les liens du sang, mais ça reste franchement beau et extrêmement bien écrit.

Shino ne sait pas dire son nom est un récit poignant, on sent que c’est un sujet qui le touche. Le message est clair il y a de l’espoir au bout du chemin, mais avec un entourage fort et aimant.Ce manga inscrit dans ses pages un très beau message universel. 

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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