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Entretien avec Tommy Dynamite

C’est peu avant le début du concert de Kisaki project feat Jui que nous avons pu rencontrer le producteur le plus influent de la scène visuelle actuelle, « Dynamite Tommy » surtout connu sous nos latitudes pour sa collaboration active avec l’étonnant groupe Dir en grey.

Directeur de Free-will (Sun krad, PS company, Lizard, S’cube, Firewall div.), il fut aussi le chanteur du groupe Color qui régnait sur la scène visuelle dans le kansai à l’ouest, région de Osaka et Kyoto, tandis que X-Japan occupait le terrain du kentô à l’est, la région de Tokyo (1). et c’est pour tout cela que notre équipe tenait absolument a recueillir ses impressions sur ce mouvement encore mal connu en France.

La question qui nous taraudait le plus, nous petites occidentales nées dans les années 80, habitant a 15 000 bornes de Tokyo, aux connaissances limitées en la langue japonaise mais la tête pleine d’images et de sons , c’était « mais comment pourriez vous définir le mouvement Visuel vous en tant que japonais ? ».

Tommy nous confia alors que la scène visuelle étant scindée en 2 familles bien distinctes (rivales s’il en est) , il ne pourrait nous parler que du point de vue de son clan. Mais que selon lui le visual kei est un mouvement, qui au delà de la musique, renferme un véritable « état d’esprit ». Le plus important pour un groupe c’est donc sans doute d’y adhérer et partant de là chaque musicien élabore un concept propre qu’on pourrait pourquoi pas nommer « vision du monde ». D’un point de vue stylistique, punk énergique et tout les looks sont admis pour peu qu’on ait l’envie de se produire sous les couleurs du drapeau visu. Pour lui, l’essentiel pour les groupes qui se lancent dans la course, c’est de posséder « l’esprit ». Nombreux sont parmi ces derniers qu’il produit trouvent dans la musique un véritable moyen d’expression et en y investissant leur âme. Qui plus est sont apparus récemment des groupes qui ont su exprimer le malaise et la souffrance de la jeunesse japonaise et mondiale au travers de leurs chansons avec en 1er lieu Dir en grey suivit par des groupes comme Kagerou, Baroque ou encore Miyavi.

Enfin, Tommy étonné par le nombre de fans qui ne cesse de croître en occident, s’est déclaré heureux de constater que le visual kei s’étend malgré les différences de langages. Il nous a confié que si l’occasion se prête à nouveau il faudra encore travailler car il s’est rendu compte « qu’il faut aussi répondre aux attentes des fans européens ».

Merci à Tommy pour cet entretien.

1 – les 2 pôles sont connus pour leur grande différence culturelle et la concurrence qui en découle, l’équivalent de notre rivalité Paris Marseille.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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