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Interview de la légende Brahman

Brahman, il faut bien l’avouer, je ne connaissais que de nom. Ils ont parfois droit à un article dans le fool’s mate… Mais on ne peut pas dire qu’il y ait une grosse promotion en France. D’ailleurs c’est assez paradoxal qu’ils aient sorti un album aux Etats-Unis, alors qu’ils n’ont jamais joué là-bas et qu’ils jouent en Europe sans jamais y avoir sorti un CD…
Je suis donc allée à leur concert, les mains dans les poches, n’ayant jamais eu le loisir de les écouter auparavant. Ils sont en première partie d’un groupe français La Ruda, qui m’est tout aussi inconnu.

Avec Orient Extrême nous avons pu faire l’interview ensemble dans le restaurant (bruyant) de la Maroquinerie.

L’interview

Voici les questions que nous leur avons posées (merci à Yukari de l’équipe italienne pour son aide).

Vous semblez avoir eu du succès assez tôt dans votre carrière, comment l’expliquez vous ?
Toshi-Low : Ça a tout de même pris 10 ans.

Vous avez quand même fait pas mal d’albums ?
Toshi-Low : On n’a fait QUE 3 albums. Je ne pense pas que le groupe ait assez de qualités pour en sortir plus. On est content d’avoir enfin sorti un troisième album mais on s’excuse de n’en avoir fait que trois !

C’est rare de voir des artistes aussi humbles.
Toshi-Low : Non… (je vais te faire rencontrer les visualeux toi NDLR)

En 2003, lors d’un concert en Chine, vous avez été hués, comment avez-vous vécu cet incident ?
Toshi-Low : En fait, il y avait 5000 personnes devant nous et quand on a fait la balance, on nous a jeté des cailloux… Enfin on ne savait ce que c’était mais ça faisait mal, mal au cœur et mal physiquement. L’organisateur nous a demandé si on voulait tout de même faire le concert et on a décidé de le faire. Ça a été dur parce qu’on nous a lancé beaucoup de choses mais on a pris sur nous et le temps est vite passé. Finalement, à la dernière chanson, les gens ont applaudi. Après le concert, beaucoup sont venus présenter leurs excuses. Je pense qu’on a bien fait de rester et de jouer.

Quels sont les thèmes dans vos chansons ?
Toshi-Low : Il n’y a pas vraiment de thème, on écrit ce qu’on pense sans essayer de forcer les gens à penser comme nous. C’est plus comme un petit mot à l’attention du public : il y a des mots mais c’est à chacun de les assimiler avec ses propres sentiments. Il n’y a pas vraiment de « message ».

Si vous aviez quelque chose à changer, à faire autrement dans votre carrière, qu’est-ce que ce serait ?
Toshi-Low : Il y a plein de choses que j’aurais dû faire et que je regrette… Peut-être que j’ai tout faux sur ce que j’ai fait et sur ce que je ferai…

Vous avez joué dans beaucoup de festivals, quels sont les groupes aux côtés desquels vous avez joué et qui vous ont le plus impressionnés ?
Toshi-Low : C’est difficile… Je dirai les Red Hot Chili Peppers. Quand on est à côté de la scène à les regarder, avec le chanteur devant nous… C’est assez impressionnant !

Le Concert

C’est une sur un chant d’Okinawa que le groupe est entrée sur scène devant un public complètement étranger au monde du groupe. Allez on va dire que 4 ou 5 personnes étaient venus pour eux et que le reste se contentait de bouger mollement la tête en attendant la suite.
Le set est bon, quoique peu original, tantôt punk, tantôt rock, tantôt ballades aux paroles larmoyantes. Ils captent judicieusement l’attention du public qui est pourtant plus intéressé à discuter de sa journée de travail tout en sirotant une bière. Bref, la dure la loi de la première partie.
Le groupe donne beaucoup et Toshi-low saute, bouge, s’égosille. Idem pour les autres musiciens qui nous livrent une performance de qualité, mais avec des morceaux assez répétitifs.
Le concert se termine et le groupe se retire de scène. Sans être exceptionnel, c’était un bon moment avec un groupe agréable aussi bien sur scène qu’en dehors.

set list

01 – TONGFARR
02 – A WHITE DEEP MORNING
03 – CAUSATION
04 – SHADOW PLAY
05 – ANSWER FOR…
06 – THE VOID
07 – DEEP
08 – BASIS
09 – BEYOND THE MOUNTAIN
10 – LOSE ALL
11 – FOR ONE’S LIFE
12 – ARRIVAL TIME
13 – FAR FROM…

Merci à Eric Ricot et Naoko, mais aussi à Eric et Lorraine d’Orient Extrême ainsi qu’à Brahman.


Interview réalisée pour JaME.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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