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Six manga à dévorer : nouveautés et rattrapages

Route End de Kaiji NAKAGAWA chez Ki-oon

ROUTE END © 2017 by Kaiji Nakagawa / SHUEISHA Inc.

Résumé : Taji travaille pour une entreprise de nettoyage spécialisée dans les cadavres en décomposition. Les macchabées découverts sur le tard laissent des traces insupportables pour le commun des mortels, mais lui a le cœur bien accroché. La mort, il la connaît depuis l’enfance. Il a vu le corps de sa mère se balancer au bout d’une corde. Le traumatisme lié à ce suicide est ancré en lui, et chaque nettoyage est une catharsis.
Son quotidien est bouleversé quand son quartier devient le théâtre de meurtres en série. Les victimes sont découpées en morceaux, puis alignées pour former un mot, le même à chaque fois : “END”. Taji est chargé du nettoyage de la dernière scène de crime en date. L’affaire prend une tournure personnelle pour lui lorsqu’il découvre que son patron, véritable figure paternelle, est peut-être impliqué dans ces morbides mises en scène…

Mon avis : Voici un premier coup de cœur. Pourtant je ne l’ai pas acheté après avoir lu l’extrait gratuit. C’est Ma’J qui l’a acheté, et je dois dire que j’ai été bête de de bouder. Route End de Kaiji Nakagawa. C’est son premier manga édité en France et c’est un thriller psychologique dans un univers peu connu nettoyage spécialisée dans les cadavres en décomposition. Le paysage est planté, le héros va devoir trouver qui est le serial killer car la police semble totalement dépassé par les événements. La narration est addictive, les personnages sont complexes, mais aussi attachants et les meurtres mystérieux. Ce nouveau manga contient tous les ingrédients pour une enquête palpitante !
Son trait est brut, clair et précis, il laisse le lecteur se concentrer sur le récit palpitant. Je l’ai lu d’une traite et j’attends avec impatience la suite.

Les héros de la galaxie de Ryû FUJISAKI d’après l’oeuvre de Yoshiki TANAKA chez Kurokawa

© Kurokawa

Résumé : Dans un avenir très lointain, deux grands héros vont naître : Reinhard Von Müsel, surnommé « le Génie de la Victoire », et Yang Wen-li, surnommé « Le Magicien Invaincu ».
Tels deux étoiles scintillant dans les ténèbres d’une époque tourmentée, ils vont s’affronter à travers la galaxie et changer le destin de l’humanité. Ginga Eiyuu Densetsu (ou « Legend of the Galactic Heroes » en anglais) est adapté d’une série de romans de Science-Fiction écrite par Yoshiki Tanaka de 1982 à 87. Dans un avenir lointain, deux états interstellaires – le monarchie de Galactique Empire et la démocratie de l’Alliance des Planètes Libres – sont entraînés dans une guerre sans fin. L’histoire se concentre sur les exploits des rivaux Reinhard von Lohengramm et Yang Wen Li alors que leur puissance et leur renommé croît dans l’Empire Galactique et l’Alliance des Planètes Libres.

Mon avis : J’ai toujours voulu en savoir sur Ginga Eiyuu Densetsu, quand j’étais plus jeune je voyais souvent des articles dans l’animedia au sujet de la série d’OAV et il m’intriguait. Un reboot de la série vient d’arriver sur ADN malheureusement je n’ai pu voir que le premier épisode. C’est donc tout naturellement que j’ai testé le manga. Les couvertures sont splendides, cependant je suis plus réticente sur les dessins noir et blanc. Ce n’est pas le style que je préfère (trot anguleux) et il s’éloigne assez du design des animés. Je suis passée outre mon aversion, et j’ai au final plutôt bien aimé ce premier volume. Il pause les bases de l’histoire avec l’amitié entre Reinhard et Siegfried Kircheis. Mais aussi le départ de sa sœur Annerose comme compagne du kaiser.

Ce titre est toujours en cours au Japon dont 10 volumes sont déjà disponible.

Origin de Boichi chez Pika

© Kôdansha – Pika

Résumé : Tokyo, 2048. La mégalopole est désormais le nid du terrorisme et du crime. Lorsque la nuit tombe, de mystérieux meurtres y sont perpétrés. C’est l’œuvre d’une poignée d’androïdes aux sombres desseins pour le genre humain. Mais l’un d’entre eux s’oppose au macabre projet. Son nom : Origin. Il est à l’origine de leur création… Sera-t-il leur perte ?

Mon avis : Cette année ce n’est pas, un mais deux Boichi auxquels nous avons droit et ça c’est une bonne nouvelle. Contrairement à Dr Stone où il n’est que dessinateur, pour Origin il est aussi scénariste. Bienvenue dans un monde où le crime est roi et où les robots sont plus vrais que nature. C’est un vrai scénar à la Boichi à la Sun-Ken Rock. Il ne fait pas dans la dentelle et en même temps le background est riche.
Les dessins sont magistraux et l’histoire vite prenante. C’est un excellent premier tome que je recommande aux fans du mangaka, pour les autres c’est une belle entrée en matière dans son univers.

Good Morning Little Briar-Rose de MORINO Megumi chez Akata

© Megumi Morino / Kodansha Ltd. – AKATA

Résumé : Parce qu’il souhaite prouver à son père qu’il pourra arrêter ses études à la sortie du lycée, le jeune Tetsu a commencé à travailler comme employé de maison pour la prestigieuse famille Karasawa. à la demeure surnommée « la maison au sommet de la colline », le lycéen se doit de respecter une seule règle : ne pas surtout pas s’approcher de la petite annexe du jardin, dans laquelle réside cloîtrée la jeune fille malade de la famille Karasawa. Pourtant, un jour, son regard croisera celui de la mystérieuse Shizu. Aussitôt attiré par son sourire empli de tristesse, Tetsu se permet alors de braver l’interdit… Il ne s’imagine pas encore les nombreux secrets qui entourent la jeune fille. Qui est-elle vraiment ?

Mon avis : J’ai profité d’une promotion d’Akata sur amazon pour acheter plusieurs premiers volumes de leurs mangas. Celui qui m’a fait immédiatement acheter sa suite c’est Good Morning Little Briar-Rose. L’histoire est originale, une jeune fille est possédée par des fantômes, mais rien d’effrayant ou de glauque, juste une belle histoire qui débute entre Testu et Shizu. Pour autant ce n’est pas si simple pour eux. Ne pas être insensible aux charmes d’une jeune fille qui a de multiple personnalités ce n’est pas simple. Megumi Morino est une jeune auteure qui a su imposer une histoire originale avec un trait clair et limpide. Je suis tombée sous le charme de cette histoire de fantômes pas comme les autres.

Double Je de MOMOCHI Reiko chez Akata

Résumé : Nobara et Kotori sont des sœurs jumelles que tout oppose. La première est plutôt espiègle, la seconde une fille sage. Mais deux terribles drames vont venir bouleverser leurs vies… Surtout de l’une d’entre elles ! Comment faire face à la mort d’un être cher ? Au manque d’amour ? À l’injustice et à la culpabilité ? Faut-il renoncer à son propre bonheur pour se construire un avenir dans une société trop cruelle ? La route sera longue, torturée et tumultueuse, mais au bout du chemin demeure un espoir : celui du pardon… et surtout d’une vie meilleure.

Mon avis : MOMOCHI Reiko est une spécialiste des manga pour adolescentes, elle va très vite se faire remarquer pour son travail très réaliste et sociétal. Ses œuvres, sans exception, abordent toutes des sujets durs et contemporains. Elle préfère les séries courtes et les thèmes délicats comme la mort, le harcèlement scolaire ou le suicide… En France on avait pu lire Daisy, lycéennes à Fukushima. Le style très shojo des couvertures pourraient rebuter, mais ne vous laissez pas influencer. Double Je est un manga dur, qui vous tirera quelques larmes. J’ai bien aimé l’histoire, mais je ne suis pas dans une période où j’ai envie de drame. Du coup je remets à plus tard l’achat de la suite de la série. Cependant je la garde dans un coin de ma tête car elle débute bien.

Aromantic (Love) Story d’ONO Haruka chez Akata

Résumé : Futaba Kiryû, 32 ans, est autrice de mangas. Ce qu’elle adore par-dessus tout, c’est dessiner des shônen bien sociaux ! Le problème, c’est que ce genre ne marche plus du tout… Du coup, pour essayer de vraiment lancer sa carrière, son éditeur lui propose (impose ?) de s’essayer à un autre genre de shônen : le harem manga ! Gros hic : elle déteste ça, et surtout… elle ne s’intéresse pas du tout à l’amour. Bien malgré elle et agacée par l’injonction sociale qui impose aux femmes d’être forcément amoureuses, elle entame l’écriture d’un shônen manga romantique. Contre toute attente, le succès est immédiat, et la voilà condamnée à continuer de dessiner une série à laquelle, elle-même, elle ne comprend rien… Pour ne rien arranger, elle se retrouve très vite prise entre deux feux : d’un côté, la touchante vénération d’un assistant de douze ans son cadet, de l’autre, la séduction flamboyante d’un scénariste d’anime quadragénaire. Une situation cauchemardesque pour cette célibataire endurcie…

Mon avis : Voilà un manga atypique. Par son desing, très loin des poncifs du shojo manga, mais aussi par son thème. Une mangaka qui ne connait pas l’amour et qui pourtant en parle dans ses œuvres. Avec ses deux prétendants elle se retrouve dans des situations assez cocasses.
La mangaka ONO Haruka débute sa carrière en 2006, et se spécialise très vite dans les shônen manga (tient ça rappel quelqu’un !). Elle signe notamment de nombreuses œuvres se déroulant dans l’univers du hockey sur glace. Avec  Aromantic (Love) Story elle dynamite les codes du shôjo, en étant prépublié sur le site web (plutôt shônen) Ura Sunday.
J’attends de lire le second tome pour me faire une idée définitive, ce premier volume pose les bases de l’intrigue et titille l’imagination, mais n’a pas fait totalement mouche.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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